jeudi 28 février 2008

Niigata: Le Royaume Blanc

Bon, je fais mieux de vous écrire ce message au plus tôt, parce qu’en fin de semaine, on part à Hokkaido! À Niseko plus précisément, le royaume du ski au Japon! Donc, je risque d’en avoir pas mal à raconter!!!

Et devinez de quoi je vais vous parler cette semaine! De Tokyo? Non. D’Utsunomiya la méconnue? Non. Du Canadien qui se dirige tranquillement vers les séries? Non. Du fait que l’hiver il fait 27ºC dans mon département chez Honda alors que l’été il fait 23ºC? Non plus. De ski? Oui, bravo. Un morceau de robot. Mais pas Asimo, c’est trop cher!

Vendredi 15 février 2008

Bon, passons au sujet. Donc, ce vendredi-là, les trois « muchachos » (Alex, Marc-Alex et votre humble bloggeur) se dirigent donc vers Niigata. Ça mange quoi en hiver ça? D’la neige voyons! Mais plus sérieusement, c’est une préfecture qui se trouve au nord-est de Nagano et au nord-ouest de Tochigi. En ligne droite, ça doit être à environ 100km d’Utsunomiya. Sauf que voilà, entre les deux, il y a quelques obstacles, soit une chaîne de montagnes. Y’a rien là vous direz, ils sont capables de tout les japonais. Mais bon, apparament, le nombre de personnes qui veulent aller d’Utsunomiya à Niigata est assez faible, donc pas de budget pour ça! J’accepte l’argument. C’est pas comme si c’était nécessaire comme la continuation de la 30 ou le pont de la 25 ou l’autoroute dans le Parc des Laurentides!! Là on s’activerait le ponpon!!!

Donc, pour y parvenir, détour vers le sud ou on devra traverser quelques merveilleux villages parsemés de halls de Pachinko et d’arcades pour se rendre jusqu’à la Kan-Etsu, autoroute qui nous mènera jusqu’à Niigata. Pour vous dire, c’est pas si loin que ça, mais ça nous a pris quand même 3h45, départ à 17h30 et arrivée à 21h15. Faites le calcul. Néanmoins, il s’agit d’un bon temps, très bon même!

Pourquoi Niigata vous dites? Pour la neige bien sur. Durant la semaine précédant notre excursion, il a neigé. Pas juste un peu. Pendant 4 jours consécutifs, rien de moins!! À chaque fois, plus de 30cm au sol!! Essayez d’imaginer ça! Il a neigé à Hakuba aussi, dans Fukushima même, mais Niigata, c’était aussi l’aventure parce que personne auparavant n’y était allé dans notre groupe. Donc, nous étions les explorateurs.

Et pourquoi ça nous a pris seulement 3h45 pour y parvenir alors qu’il y a neigé pendant trois jours consécutifs? Eh bien, nous avions inscrit notre point d’arrivée dans le GPS de notre indestructible Fit (tu entres le numéro de téléphone et voilà......magie) et à 40km du but, pas un flocon de neige dans l’air ni au sol. Assez déstabilisant au départ. Puis, on voit quelqeus traces au sol. Puis 5 cm. Puis 10cm. Enfin, à 15km de Yuzawa (le village squeezé entre les montagnes), un banc de neige d’environ 2 pieds. Rien pour écrire à sa mère! Puis, un tunnel. Un méchant tunnel. Une belle ligne droite de 10km de long!! Là, on s’est dit, y risque d’avoir pas mal plus de neige de l’autre côté. Et effectivement, y’en avait de la neige. En tabarnouche!!! Jugez par vous-même!!


Donc, des bancs de neige de 3m de haut, on n’a pas ça chez nous. Et donc, le lendemain, on allait skier là-dadans. Wahouuuuuuuuuu!!! Mais bon, fallait se rendre à l’auberge avant! Et avec 3m de neige au sol, les « grattes » et les soufleuses sont mieux d’être efficaces! Mais, ils ont plus d’un tour dans leur sac les japonais. Ainsi, dans le milieu de la rue ou se trouve normalement une belle ligne jaune, on retrouve plutôt une série de petits arrosoirs!! Oui oui, des petits arrosoirs qui jettent de l’eau tiède sur la chaussée pour y faire fondre la neige qui tombe. Ingénieux non? Bon, les écolos (j’ai rien contre, je suis membre de GreenPeace moi-même!!) diront que c’est du gaspillage, mais ça marche!

Donc, pour en finir avec cette première journée, nous parvenons à l’auberge assez tôt. Nous discutons un peu avec la propriétaire. En voici un résumé.

- Where do you want to go ski tomorrow?
- We want to go to Kagura.
- Ohhhhh! I think Kagura has no good condition. Very deep snow and cold!

La face que nous avons fait quand elle a dit ça devait valoir 100 piasses chaque! « Deep snow »! Depuis quand c’est mauvais ça! On n’est pas venu jusqu’icitte pour skier sur de la glace ma chère! On est capable de faire ça chez nous!! Au Mont St-Bruno!

Enfin, elle nous dirige à notre chambre ..... dans le grenier. La porte de la chambre est faite, disons pour être gentil, pour des personnes de petite taille. Ou des lutins! Par contre on a 5 lits et vu que nous ne sommes que 3, on aura de la place pour faire sécher nos vêtements.


Ensuite, direction Yuzawa-Centre pour souper. C’est vraiment pas évident de trouver un resto ou y’a rien d’écrit en anglais. Y’avait un bar, mais on voulait beaucoup plus manger que boire. Finalement, on se rabat sur un resto style Izakaya. Bref, de la bouffe un peu grasse (pour le Japon) mais qui risque pas de nous faire équartiller les yeux. Ah ah!! Nous avons quand même réussi à nous commander une salade géante qu'on mangera dans des cendriers, des foies ou des coeurs de j’sais-pas-quoi (du poulet surement), des brochettes d’os de poulet et des sashimis (poisson cru) qui venait de sortir du congélateur!


Issshhhhh!! Bon appétit et bonne nuit!!

Samedi 16 février 2008

Bon matin! Bon matin blanc! Et motivé-des-îles que nous sommes (10pts pour avoir utilisé une expression beauceronne!), nous sommes debout à 7h. Je jette un regard par la fenêtre aux dimensions proportionnelles à la porte pour découvrir que dehors, le sol et le ciel ne sont pas distinguables. Blanc sur blanc! Une chance que la neige n’est pas noire, ça serait déprimant en bibitte!!!

Pas de petit déjeuné concocté par madame Nagoshi (la proprio), on veut être sur les pistes tôt! Mais voilà, surprise, notre Fit indestructible est coincée par un maigre 40cm de neige qui est tombé durant la nuit!! Donc, on sort nos trucs de bûcherons et on déblaye avec nos pieds (la neige est vraiment poudreuse), nos mains et on pousse. Résultat, pas plus de 10 minutes de perdues et nous sommes en route vers Kagura. « We are unstoppable!!! »


Arrivés à destination, surprise, il y a des gicleurs dans le stationement aussi. Donc, tu te promènes dans une belle rivière de sloche!! Avec mes bottes qui ont plus que passées leur date d’expiration, je me suis retrouvé les bas légèrement mouillé! Pas idéal quand on va s’enfoncer dans la neige! Ça doit être pour ça qu’ils mettent des bottes d’eau les japonaises. Oui oui, des bottes d’eau en hiver! Sont malades ces japonais!!

Donc, on se dirige tranquillement vers le sommet. Pour se faire, il faudra un Ropeway (une grosse cabine), un télésiège avec bulle (pour protéger du vent) et puis une gondole (une petite cabine). Tout ça pour arriver enfin dans un endroit ou on pourra y retrouver quelques pistes plus avancée, parce qu’en bas de ça, c’est de la familiale style Chemin du Roy (pour ceux qui connaissent Ste-Anne) ou tu fais plus de ski de fond que de ski alpin.

Toutefois, même si le sommet n’est pas ouvert jusqu’en haut, nous nous rendons aux chaises quadruples qui nous mèneront au point le plus haut accessible en cette journée. Rendu là, surprise, ça roule mais y’a personne dedans. Donc, nous joignons la file d’attente sans savoir quand nous pourrons y monter. Finalement, 3 minutes plus tard, c’est parti. Le vent souffle énormément en montant et nous croisons des employés qui s’affèrent à déneiger sous les sièges parce sinon nos skis y resteraient pris! Ou bien les poteaux de télésièges sont bas ou ben y’a d’la neige en tabarnouche!


Rendu en haut, on se dirige tant bien que mal en suivant la masse de skieurs et snowbordeurs qui semblent savoir ou ils vont eux. On se retrouve alors devant le Giant Course (ジャイアントコース , c’est votre première leçon de katakana!). Et oui, il y avait de la neige en tarbarnouche! Jusqu’à la taille et même plus!! J’avais fait de la poudreuse avant, en faitt v’la deux semaines à Hakuba par exemple, mais c’était 30cm max. Là, c’est juste inconcevable. Donc, tu te mets sur les talons et tu essaies de pas perdre l’équilibre. Mais après un bout de temps, ça donne ça!


Après une de mes nombreuse chute, je me retourne pour voir derrière moi si quelqu’un va me passer sur le corps en passant que je suis une innoffensive belette. C’est alors que j’aperçois l’hécatombe derrière moi. On aurait dit une scène de film de guerre ou la moitié des combattants et plus sont au sol. Et ce n’est pas nécessairement évident de se relever non plus. Quand tu plantes ton bâton dans la neige et qu’il s’enfonce jusqu’à la poignée, ça veut dire que ça va être long.


Sérieusement, avec les nombreuses chutes dont nous avons été victimes, c’était plus ou moins plaisant comme journée. Un pied de poudreuse, ça va tu peux te débrouiller. Mais 3 ou 4 pieds, là ça commence à être du sport et quand t’as pas les skis pour, c’est pas évident!!! Mais, nous n’avons pas abandonné et après 45 minutes, notre belle piste de poudreuse avait perdue de son lustre. Toutefois, en allant sur les côtés, nous avons pu profiter des restants!


Marc-Alex n’avait pas le goût d’arrêter dîner pour profiter au maximum de cette journée incroyable. Par contre, moi j’avais l’estomac qui se digérait lui-même! Donc, nous avons fait une petite pause pour réchauffer nos petits pieds congelés en s’asseoyant un indien! Rien de mieux après un bon avant-midi de ski que de se retrouver sur un tatami pour manger! En scrutant les images sur le menu, nous avons pu trouver de quoi de mangeable que nous avons ingurgité en 15 minutes avant de repartir de plus belle sur les pentes.


C’était vraiment un bel après-midi. Le soleil pointait son nez par moment et le ciel était clair ce qui nous a permis de contempler le paysage. Mais surtout, cet après-midi là a été magique parce qu’on a trouvé un sous-bois. Pas n’importe quel sous-bois. Le sous-bois!!! Avec de la belle neige jusqu’à la taille. Le ski était facile. Ça flottait! Et quand tu passes dans un tas de neige un peu plus gros, ça te monte par dessus la tête et tu vois rien. C’est difficile à expliquer, mais c’est magique. On a dû passer 5 ou 6 fois dans ce bois-là. À chaque fois, nous changions de trajectoire pour augmenter la difficulté ou juste aller ou il y a plus de neige!



Comme vous pouvez voir dans les vidéos, c’est absolument hallucinant de voir la quantité de neige. Et surtout qu’on puisse skier dedans! Mais bon, j’aimerais bien vous en parler plus longuement, mais faut croire qu’il fallait être là. C’est le genre de truc qui est difficile à raconter.



Malheureusement, le bonheur a dû prendre fin vers 16h parce que les remontées finissaient. Le problème avec Kagura par contre, c’est que pour redescendre jusqu’en bas, il faut suivre la masse dans les pistes familiales. Ce n’est pas nécessairement évident. Souvent, on trouve sur notre chemin des places de stationnement. Belle occasion de finir la journée dans le plâtre si on arrive trop vite.


Nous étions plutôt déçus d’avoir à quitter la montagne. Pour finir en beauté cette journée, on décide de se trouver un onsen. Pas trop loin de notre petite auberge, nous avons trouvé l’endroit parfait! Bon, pas si facile d’accès, mais nous y sommes parvenus avec notre indestructible Fit. Le bain extérieur était vraiment bien et il s’était alors mis à neiger. Bref, le moment était idéal ou presque! Pour être bien sûr de profiter de l’expérience à fond, je me suis laissé tomber dans un banc de neige avant de me rasseoir dans l’eau chaude. Bizarre comme sensation!!



Finalement, pour souper, nous sommes retournés à Yuzawa et nous avons déniché un bon petit Yakiniku japonais. Par contre, pas d’images sur le menu, il va falloir sortir notre japonais des grandes occasions. Heureusement, la serveuse nous a aidés avec quelques mots d’anglais et on s’est pris une bonne dose de viande. Pour être sûrs de pas rater notre coup, nous avons pris le plat de boeuf le plus cher! Et ma fois, nous n’avons pas été déçus. Tout ça, plus un petit bar sympathique que nous avons trouvé dans un sous-sol on bien complété cette journée palpitante. En espérant la même chose demain!

Dimanche 17 février 2008

Surprise! Dehors c’est blanc. Marc-Alex a tellement prié fort pour de la neige que Dame Nature lui a obéit. Mais bon, il a oublié de lui dire d’arrêter aussi. Résultat, à 8h il neigeait toujours. Et quelle ne fut pas notre surprise de trouver la Fit méconnaisable.


Eh oui, un autre 40cm est tombé durant la nuit. Complètement débile. J’ai jamais vu autant de neige tomber en deux jours!! Heureusement, un gars (surement l’homme de la maison) était en train de trimbaler sa souffleuse pour qu’on puisse enfin aller profiter de toute cette neige.

Pas une minute de perdue de plus, nous nous dirigeons encore une fois vers Kagura. La visibilité était plutôt nulle dans les montagnes, donc c’était préférable d’aller sur des pistes qu’on connaissait. Arrivés un peu plus tôt que la veille, il y avait pratiquement autant de monde et de la belle grosse neige nous transformait tranquillement en bonhomme de neige.

Nous nous retrouvons assez rapidement en haut du Ropeway, à la base des premières pentes « faciles ». Surprise, une des remontée mécanique est fermée pour cause de ...... trop de neige j’imagine! Pour s’y rendre, il aurait fallu des bonnes vieilles raquettes en cuir de Daniel Boone au lieu de nos skis. Heureusement, y’a un autre chair-lift un peu plus loin. Mais bon, c’est pas vraiment cette partie de la montagne qu’on voulait explorer. Donc, on tente notre coup et on va jusqu’à la gondole qui nous mènera sur les Pentes Promises (Terre Promise ..... vous la pognez? ...... ouf chu mieux de terminer ça au plus vite avant que ça dégénère encore plus!).

En quinze minutes, le situation s’est dégradée considérablement dehors et pourtant, la gondole parcours beaucoup plus de chemin à l’horizontal qu’à la vertical (en fait elle sert à franchir un vallon). Le vent nous balançait généreusement et il devenait difficile d’apercevoir autre chose que du blanc à l’extérieur! Faut vraiment être cinglé pour venir faire du ski dans cette température! En sortant des gondoles, il fallait attacher sa tuque avec de la broche parce que les rafales de vent étaient d’une violence inouïe. Même pas moyen de voir si le premier remonte-pente était ouvert ou non et pourtant, il n’était qu’à une cinquantaine de mètres. Mais bon, on s’est vite rendu compte qu’on ne pourrait explorer le sommet et qu’il faudrait redescendre auprès des communs mortels par l’interminable piste familiale.

Rendu en bas, nous n’étions pas résignés, mais disons que nous doutions de nos chances de pouvoir faire de la belle poudre ..... et surtout de voir ou on s’en allait! Néanmoins, une heure plus tard, nous remontons la gondole pour se réessayer. Une seule remontée fonctionnait au sommet et elle était plutôt courte. Il y avait de la poudre, le problème c’est qu’on manquait cruellement de vitesse en début de piste. Donc, après avoir parcouru un peu plus de 10m, vous vous retrouvez avec de la neige jusqu’au nombril et vous n’avancez plus. Vous essayez donc avec autant de classe que possible de vous sortir de cet embourbement et retourner ou il y a moins de neige tout en s’assurant que les skis restent bien accrocher à vos bottes. Sinon, bonne chance pour retrouver votre ski! Donc, pas des conditions idéales surtout quand on voit rien à 10m devant soit.


Malheureusement, peu après midi, c’en était fait de notre deuxième journée de ski. En aucune façon cette journée aurait pu rivaliser avec celle de la veille, à moins que miraculeusement les nuages se soient dispersés pour laisser place à M. Soleil. Néanmoins, je crois que c’était une très bonne fin de semaine que nous n’oublierons surement pas.
Reste à voir maintenant si Hokkaido saura nous satisfaire autant et défendre sa réputation de « Best ski in Japan »!! En ce moment, Niigata tient fermement la première position!!!

À suivre.......

lundi 25 février 2008

Hakuba et la poudre magique

Donc oui, Hakuba et la poudre magique! Il ne s’agait cependant pas ici d’une expression qui dissimule une substance illicite comme dans l’expression « cigarettes comiques » (et non ce ne sont pas des cigarettes Popeye). Il s’agit donc du fantasme des dévaleurs de pentes, skieurs et snowbordeurs confondus. Et ce week-end là, c’est ce qu’on cherchait plus que tout!!

Nagano est réputé pour recevoir de considérables quantités de neige. Cette année, enfin cette région mythique de l’archipel nippon est en mesure de faire honneur à sa réputation. Les chutes de neige ont été abondantes faisant oublier le triste hiver de l’an dernier ou le son strident des skis sur la glace avait remplacé le son absent de la poudre. Et vu que nos conditions au Québec sont couci-couça ces dernières années, c’est le temps ou jamais d’accumuler de l’expérience dans des conditions idéales.

Départ le samedi 2 février à 4h du mat. Oui oui, 4h du mat!!! C’est pas juste une heure pour se coucher le samedi matin apparament! Donc, départ vers Hakuba qui prendra beaucoup moins de temps que les supposés 5h qui auraient été nécessaires si nous étions partis le vendredi soir. Ainsi, partis à 4h30, nous sommes parvenu au pied des pentes d’Hakuba 47 vers 8h30. Faut dire que le traffic à 4h du mat est relativement faible.

C’était vraiment une bonne journée pour le ski, la température clémente et pas de précipitations, donc on voyait ou on s’en allait! Par contre pour la poudre, il a fallu chercher un peu. Cependant, c’était la première fois que j’allais à Hakuba 47 et qu’on pouvait apercevoir le paysage autour. Et jugez par vous-même, mais moi je trouve ça pas mal!!




Bon, une belle journée dégagée et peu de précipitations dans les derniers, ça fait que les pistes sont dures et souvent bosselées. Comme je le disais auparavant, au moins 50% des skieurs japonais sont des débutants. Mais pour le snowboard par contre, on se dit vraiment qu’ils font ça pour le style plutôt que pour s’améliorer. Au moins 80% des adeptes de la planche sont des « gratteux de pistes ». Le problème, c’est qu’ils se retrouvent souvent dans des pistes avec un degré de difficulté trop élevé. Donc ils grattent et puis ça fait des « moguls », ce qui donne une piste à bosse quand c’est supposé être bien lisse.




Mais bon, on a quand même trouvé quelques pistes à notre goût. On s’est alors retrouvé dans l’ « adventure couse »! Une piste double losange qui permet de passer du côté droit de la montagne au côté gauche. L’an dernier avec Nic et Alex, je l’avais descendu sur le cul plus que sur mes skis. J’ai donc pu réaliser que toutes ces journées de ski depuis ont été payante quand je m’en suis sorti avec un sans-faute ...... ou presque!




Puis, on s’est trouvé un petit boisé, pas trop dense avec de la belle neige. Il n’était vraiment pas long, mais c’est mieux que rien. Disons que quand les nuages ont commencé à mettre en position autour des montagnes, nous étions plutôt heureux!

Le lendemain matin, une belle surprise nous attendait! Une belle récolte de 20cm de poudreuse bien fraîche! Ça risque d’être toute une journée mes amis!! Bon on voit pas grand chose devant nous, mais le paysage de toute façon, on l’a vu la veille.

Donc, direction Happo-one, le centre de ski le plus populaire de Hakuba. L’an dernier, à chaque fois que nous étions venus, les conditions étaient couci-couça et on se retrouvait plus souvent sur le dur. Par contre, là, on pourra explorer un peu plus les endroits stratégiques dont une grande crête que Nic nous avait fait découvrir l’an dernier!!!

Assez rapidement, nous nous rendons au sommet de la montagne à plus de 1800m d’altitude. Nous trouvons de la poudreuse, beaucoup de poudreuse!! Jusqu’au genou, sinon plus!! Et finalement, nous retrouvons la fameuse crête, pas trop exposée au vent, qui regorge de neige. Malheureusement, nous ne sommes pas seuls à l’avoir trouvée et plusieurs tarces sont déjà visibles. Néanmoins, ce sera notre terrain de jeu principal pour une bonne partie de la journée. Disons qu’on a lâché notre fou un peu!!

Sinon, nous avons eu droit à notre traditionnel McDo pour diner! Rien de mieux qu’un bon BigMac pour se sentir bien sur les pentes!! En après-midi, encore quelques acrobaties......

Ne faites pas ça à la maison, nous sommes des professionels! Ou presque!



Dimanche, 17h, tous propres en sortant de notre onsen habituels, nous reprenons la route vers Utsunomiya. Comme je vous l’avait reconté dans mon message du 8 février, ça été plutôt laborieux! Eh oui, e retour a pris 7h, donc 1h30 de ceci pour franchir 7km. Si vous faites le calcul, ça donne un peu plsu de 4km/h de moyenne et les 2 derniers kms, on les a faits à environ 40km/h!!! Bref, la neige et la glace au Japon, sur les routes surtout, c’est comme ...... euh ..... bon je n’ai pas de bonne comparaison en tête, mais disons que ça teste la patience. Malgré que c’est pas ça qui va déranger les japonais (je vous ai déjà parlé des lineups de 2h au Krispy Kreme, non?) puisque ça leur donne du temps en masse pour jouer sur leur cellulaire ou bien regarder la télé sur leur GPS!!!

Bon, assez pour cette fois-ci, parce que le prochain message risque d’avoir un peu plus de contenu. Une nouvelle aventure au programme : Niigata, le royaume blanc!!!

À plus

jeudi 14 février 2008

Go Ice Bucks!!!

On n’a pas grand temps pour se reposer la fin de semaine ici, donc malheureusement, faut essayer de faire ça la semaine, même en passant près de 60h au travail (49h de travail plus un 10h de lunch et de transport!). Les soirs de semaines sont donc peu fertiles en émotions. Voilà pourquoi le vendredi soir a cette odeur de liberté qui nous pousse parfois, nostalgiques que nous sommes, à essayer de revivre nos soirées folles des années universitaires pour un instant.

Ce fut le cas en ce vendredi 25 janvier. Fort éveillés par notre fin de semaine précédente dans la ville du vice, nous avons tenté de donner une nouvelles chance à la sous-estimée et souvent mal-aimée Utsunomiya. Son « night life » a souvent été comparé à Sorel et même Yamachiche. Mais quand on veut on peut.

C’est pourquoi nous nous sommes rendus au BASQ Sound Area. À ma première visite, j’avais été agréablement charmé. La musique était bonne, les filles belles et nombreuses et pas un seul « alien » en vue à part nous. Le bonheur quoi. Mais ce fut de courte durée. La deuxième fois, nous avons été acceuillis par un concours de break dance qui dura plus de 2 heures conclu ar un spectacle de J-Reggae qui est aussi plaisant pour les oreilles que de se faire chatouiller les tympants avec une perceuse.

La troisième fois, nous n’avons même pas pu passer l’entrée, car on nous a refusé l’accès. Après une courte discussion, on a pu en déduire que pour entrer il fallait être membre d’un groupe et qu’on ne pouvait être membre du groupe si on était étranger! Vous imaginez le scandale au Québec si ça arrivait! Bref, ce fut le début du boycott. Qui se termina ce vendredi là.

En fait, j’ai commencé à vous raconter ça, mais j’ai bien peur qu’il n’y a pas de fin juteuse qui vous attend. Nous avons réussi à y pénétrer après qu’ils aient soigneusement photocopié nos cartes d’ « Alien » (Phil n’avait pas reçu sa carte, donc Alex lui a passé la sienne.....on se ressemble tous pour eux de toute façon!!!). Ensuite, « it’s business as usual » et pour une soirée, Utsunomiya rivalisait avec Tokyo point de vue qualité, car nul ne peut rivaliser avec sa quantité.

Pour une soirée, Utsunomiya était moins terne. On pourrait même dire que l’espoir est réapparu.

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Le lendemain, réveil à 10h. Ce n’est pas très tôt, mais quand on se couche à 4h, après une soirée au BASQ, c’est une opération plus difficile. Départ à 10h30 avec toute la petite gang en direction de Nikko. Today is Hockey Day!!!

Le hockey au Japon, c’est aussi populaire que le tir à l’arc chez nous! Ok, peut-être un peu plus. Disons que ce n’est pas le sport le plus couvert dans les médias ici, car il se retrouve très loin derrière le baseball et le.......sumo. Mais heureusement, il y a quelqeus mordus et comme je vous le disais auparavant, quand les japonais aiment quelque chose, ils s’y donnent à fond. Et doublement heureusement, Nikko, qui se trouve à 45 minutes d’Utsunomiya, est la ville de hockey par excellence au Japon. Bon, ce sont des partisants des Ice Bucks de Nikko qui nous ont dit ça, mais on les croit!

Donc, arrivée vers 11h30 dans le parking de l’aréna pour un « Tailgate Party » à l’américaine avant le match qui commençait à 14h. Mark, un américain qui travaille chez Honda et qui joue au hockey avec Alex, avait préparé le barbecue et tout le festin bien impregné de matières grasses. Au menu, des grosses saucisses sur le BBQ, des condiments si jamais vous vouliez vous faire un hot-dog avec, des salades de toute sorte et des « beans » qui ressemblaient étrangement à un mélange de chili et de bines dans le sirop d’érable. Avec le vent plutôt très frisquais qui soufflait sur l’étendue vaste du stationnement, ça faisait la job comme on dit!!!

Mark avait invité plusieurs autres américains qui ont élu domicile à Utsunomiya depuis quelques années ainsi que quelques japoanis qui se sont assimilé à leur groupe durant ce temps. Il y avait même un concours ou on devait mettre la balle dans le petit but à travers des trous. Le problème, c’est qu’il y avait un seul bâton, droitier! J’ai donc été éliminé en 1re ronde!!!

Ensuite, place au match entre les Ice Bucks de Nikko et les Seibu Prince Rabbits! Oui oui, les Prince Rabbits! Ça fait peur ça! Mais bon, ils sont premiers au classement alors que les Ice Bucks sont avant dernier. C’est ce qui compte, non? Bref, au début du match, pas d’hymne national, on drop la puck et c’est parti. Les gradins sont remplis au maximum et y’a même des gens debout. Bon, l’amphithéatre doit contenir au maximum entre 1000 ou 1500 places, mais quand même, l’ambiance est bonne.

(partie analyse du match)

Point de vue qualité du jeu par contre, on repassera. Pour ceux qui se connaissent en hockey, je pourrais comparer ça à du junior AAA ou même AA. On est très loin de la ligue nationale et un joueur de la LHJMQ ferait bonne figure. Pour le coup de patin, ça les japonais l’ont et ils sont très rapides. C’est le maniement de la rondelle qui fait dur. Turner Stevenson aurait l’air de Pavel Bure ici.

On retrouve quelques « étranges » au Japon. Par exemple, dans l’équipe de Seibu, on peut y voir évoluer le prolifique géant Joel Prpic (6’7’’, 3 passes en 18 matchs dans la NHL) et Richard Rochefort (il est ontarien!!!) qui a roulé sa bosse partout en Europe (Finlande, Suisse, Italie, Allemagne, Danemark). Bon, il y en des meilleurs, comme Jamie McLennan et Tyson Nash avec les Paper Cranes à Hokkaido. Mais ça s’arrête là! Il y a eu Shjon Podein il y a 2 ou 3 ans à Nikko!!!

Bref, Seibu a gagné 4-1.

(fin de l’analyse du match)

Il y avait un gars qui avait un kiosque (c’est un bien grand mot, disons une table et un rack pour accrocher ses chandails) qui vendait des trucs de la NHL. C’est alors qu’un homme se montre intéressé par un manteau bleu-blanc-rouge. Je lui lance donc un retentissant : « Best team in the world!!! ». Il a été convaincu. Voilà un partisan de plus pour la Sainte Flanelle!!!

À la fin du match, pas de traditionnelle poignée de main, pas de 3 étoiles non plus. Nous avons plutôt droit à un salut des deux équipes! On est vraiment au Japon!!

Donc avec ça, j’ai vu du hockey sur 3 continents (Amérique, Europe (Finlande) et Asie). Il reste l’Océanie et l’Afrique! Le dernier risque d’être un peu dur!

C’est tout pour cette fois-ci. Prochain message : Hakuba et la poudre magique!!

À plus

Pace

vendredi 8 février 2008

Arrêtez vos singeries!!!

Bon, j’me suis enfin décidé a écrire de quoi de nouveau sur mon blog. Y’a vraiment fallu que je me botte le derrière un peu. Mettons que j’ai eu une phase d’écoeurantite aigüe durant les derniers jours. Pourtant, notre dernière fin de semaine à Hakuba a vraiment été palpitante. De la neige en masse au rendez-vous. Mais ce qu’il y a de pire pour commencer la semaine, c’est d’avoir un dimanche soir exécrable. La semaine de travail n’est même pas commencée que ça va déjà mal.

Eh oui, nous avons eu un dimanche soir exécrable. Le retour d’Hakuba a pris ....... attention ...... 7h!!! Bon, on a arrêté manger une croûte, mais à comparer aux 4h de l’aller, ayoye! La raison, les routes étaient glacées. Il avait neigé toute la journée dans des villes ou il n’y a habituellement pas de neige. Résultat, les pauvres petits japonais dans leurs toasters montés sur des pneus d’été de 13 pouces en ont arraché sur la route. Et vous savez quoi, il a neigé à Utsunomiya!!! Oui oui. Imaginez-vous le résultat! Lundi matin, surprise, la chaussée était gelée. Bon, gelée est un bien grand mot, disons recouverte de frimas (Brouillard froid et épais qui se glace en tombant, formant des dépôts de givre – source : Grand Distionnaire Terminologique - merci). Donc, ça nous a pris 1h30 se rendre au boulot lundi, 1h15 mardi!!! Tout ça, pour un parcours de 12km!!!! Cas de rage au volant assuré! Gang de #$%?&*%$..........s’cusez! Avancez bordel!!!

(Fin de la montée de lait)

Question de décompresser un peu, je vous raconte un petit vendredi soir (il y a 3 semaines de ca déjà!) à Tokyo. Nous nous y rendions pour la soirée de lancement 2008 de Dassault Systèmes Asie. Vu que les billets de trains étaient sur le bras, on en a profité pour passer la fin de semaine.

Y’a pas grand chose à raconter à propos de la soirée DS. La salle était bien, le buffet bien (surtout le roast beef.....miam!), l’alcool gratis (= bien) et ça finissait pas trop tard. Bon, les speechs étaient un peu longs, mais vu que c’était souvent des français qui essayaient de parler anglais, c’était plutôt amusant!!!

Bien réchauffés, on quitte l’Hotel Intercontinental vers notre hotel fétiche d’Akasaka, le Marroad Inn!!! Ah oui, j’ai oublié de vous mentionner que durant les Fêtes, Julien, notre supérieur, s’est marié. C’était cependant sa dernière fin de semaine en tant qu’homme « libre » puisque que sa femme arrivait le vendredi suivant. Donc, on lui a préparé une petite surprise!!!




Eh oui, nous lui avons préparé un bel enterrement de vie de garçon en règles! Nous avons pour l’occasion dnich ce merveilleux costume de singe, grandeur japonaise! C’était stretch mes amis! Et pas de place pour un manteau ou un chandail chaud. Donc, ce sera « au naturel » que notre « Married Monkey » se promènera dans les rues de Tokyo!

Heureusement, le premier bar était au Tokyo Midtown qui n’est pas très loin de notre hotel. Par contre, notre idée de taxi est tombée à l’eau quand Julien nous a confié qu’il ne pouvait s’asseoir sans endomager son costume. Donc, il a fallu s’y rendre à pied. Il faisait 0ºC ce soir là. On a donc dû courir pour ne pas se retrouver avec un « Frozen Monkey »! Arrivés au bar, le portier nous a regardés d’un oeil méprisant. Il avait l’air d’un gars qui ne nous laisserait pas rentrer, mais finalement il s’est ravisé. La réaction a été bonne en général et les gens ont embarqué. Mais le plus drôle, c’est que c’était un bar genre « péteux de broue » et quelques-uns n’ont vraiment pas aimé et ont lâché quelques commentaires peu flatteurs sur notre humour! Stuck-up!




Bien évidemment, juste se promener, c’est pas assez humiliant. Donc, Marc a eu la brillante idée d’acheter des petites bananes. Il devait donc les vendre, mais pas contre de l’argent afin de se libérer (v’la la raison de la corde autour du cou!). Bref, pour un bec sur la joue (par une fille......voyons), vous aviez le droit à une banane. Si vous payez un shooter au singe, vous aurez droit à 3 bananes. Ainsi de suite......

Mais bon, les japonaises ne sont pas nécessairement reconnues pour être très « outgoing », donc il a fallu être plutôt vendeur pour écouler notre stock de bananes. Nous en avions quand même un quinzaine. Néanmoins, après le premier bar, il ne nous en restait plus que 5 ou 6! Dans la rue, on se lâchaient lousse et nous approchions toutes les femmes qu’on croisait ou presque!




Au deuxième bar, le Wall Street, l’accueil a été pas si mal. Les doormans ont bien aimé, mais en dedans ça manquait légèrement de vie. La serveuse s’est bien laissé tenter par une banane!




Troisième bar, le légendaire Gas Panic. Disons que côté classe, on venait de prendre toute une drop! Mais bon, ça pas été long qu’on s’est retrouvé sur le dance floor et plus de bananes. Par contre, ça n’allait pas arrêter Marc qui a continué à commander des drinks aux bananes. Ainsi, nous avons pu goûter aux « Banana Fuck ». Ouch. C’est pas le petit sirop aux bananes pour les otites ça.



Les bananes terminées, on se dirige dans d’autres bars et Julien reprend son état normal en délaissant le costume de singe dans l’entrée du Gas Panic, à la vue de tous!!! Anyway, une bien bonne soirée et je crois qu’on a bien réussi notre coup!

Qui sera le prochain????

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Bon, j’ai filmé quelques faits divers à Tokyo digne de mention. En voici un pot-pourri pour vous donner le pouls de la vile!!!

Voici tout d’abord un gagnat de « Pimp Mon Char » version japonaise! Bravo pour les roues!!!



Vous vous souvenez peut-être de la scène du noir dans la distributrice de change dans Elvis Gratton! Ici, ça existe encore dans les métros! Cré japonais, toujours heureux de faire leur job!!!


Avez-vous soif?


Wow! Ça c’est de l’animation! Le meilleur clip à vie! Y’en a qui savent c’est quoi? (en passant, remarquez que tout le monde danse dans le vidéo, même les gars de la construction!!)

Ferrari F40!!!! Maudit pays de mongols!!!

La cacophonie, vous connaissez?

À plus

vendredi 1 février 2008

D'la poudre!!!!!

Enfin, de retour avec une bonne vieille histoire japonaise. L’hiver sévit ici aussi, mais la neige se retrouve dans les montagnes et pas dans notre cour!! Bref, pas de patinoire de quartier, mais des belles conditions sur les pistes quand même! L’idéal.

Donc, pour notre première sortie de 2008, nous nous sommes rendus à Zao dans la préfecture de Yamagata. Pour ceux qui ont une bonne mémoire (ou qui sont allés voir dans mes archives), nous y étions allés aussi l’an dernier lors de la première fin de semaine de l’année. Bref, c’est un peu rendu une tradition (serais-ja là en 2009 pour la poursuivre....va falloir patienter encore un peu)!

Donc, samedi matin, 6h, départ du Sanko Heights en direction de Yamagata. Il pleut sur Tochigi et on espère tous qu’elle se changera en neige lorsqu’on sera plus au nord. Malgré la visibilité réduite, Marc-Alex et Alex on bien l’intention de parvenir au pied des pentes avant 9h (c’est un peu rapide par contre). En cours de route, la pluie s’est heureusement changée en neige et on commence à avoir des fourmis dans les jambes.

Finalement, 3 heures et des poussières plus tard, nous sommes rendus à Zao et il tombe une belle neige épaisse, légèrement mouillée. Contrairement à l’année dernière, cette fois-ci nous avons réservé dans une petite auberge afin de rester sur place samedi soir et ainsi profiter de deux journées de ski. Vu que la place n’était pas trop achalandée, nous avons pu laisser nos trucs dans la chambre et ainsi se rendre au guichet avant 10h. Pas trop d’attente pour les gondoles et nous sommes partis.

Y’a une chose de particulier avec Zao, c’est que les remontées mécaniques sont plutôt mal situées. Parfois, il faut faire un peu (même beaucoup) de ski de fond pour se rendre au chair-lift qui nous amènera ou on veut bien aller. Et bien souvent, on se rend compte le dimanche après-midi qu’il y avait un autre chemin qui nous évitait tout cet effort!!!

Bref, tout de même, on a réussi à faire quelques bonnes descentes en explorant les endroits qui nous étaient familiers, vu que nous y étions venus deux fois l’année dernière. Y’a une chose qui est sure, c’est qu’en haut, y fait pas froid, y fais frète! Comme chez nous! Pis y vente pour écorner pas un, mais un troupeau de boeufs en entier. C’est dans ces moments là qu’on se demande s’il y a deux sortes de japonais: ceux qui sont gelés comme des popsicles à 0ºC et ceux qui sont ici à se les geler pour vrai. Malheureusement, je n’ai pas de réponse scientifique à cette question!

Néanmoins, il fait froid en ti-pépère et quand tu atteint le haut de la montagne, y’a pas juste le froid, le vent et la neige qu’il faut contrer, il y a aussi les coutumes. Oui, ici au Japon, c’est important de descendre lentement. J’ai rien contre, il faut apprendre à un moment donné (50% des skieurs ou plachistes au Japon sont débutants on dirait), mais pas dans les pistes pour expert, s’il-vous-plait. Juste un exemple, la piste la plus difficile de la montagne a un angle de 38º (que j’ai descendu sur le cul l’année dernière!!!). Eh bien, à un moment donné, nous nous sommes retrouvés face à une école de ski. Juste pour vous dire, du chasse-neige dans une piste à 38º avec des bosses, c’est pas l’idéal. Et c’est dangereux pour tout le monde. Mais bon, on s’en est sorti indemne (regarde sans les mains maman!!). Au moins ça m’as permis de m’arrêter pour regarder la spectaculaire chute d’Alex!

Y’a aussi une autre chose qui peut en irriter plus d’un, sois cette manie de s’arrêter en plein milieu de la piste pour attacher ses fixations (en snowboard bien sur) ou juste pour admirer le paysage. J’en ai malencontreusement poivré quelques uns en faisant un arrêt d’urgence (bon Marc-Alex a dit que j’ai fait exprès, mais je vous jure que non....). Il faut donc être patient et aux aguets ici parce y’a du monde à messe comme on dit!

Bon, revenons à nos moutons. Après le dîner, on a décidé d’aller s’isoler un peu dans une partie de la montagne plus ou moins adaptée aux japonais, car elle comporte que des pistes pour expert (y’a ça de bon ici)! Et pour s’isoler encore plus, nous avons décidé d’emprunter des chemins vierges, ou presques, dans les sous-bois. Ici, c’est pas très populaire et même interdit parfois. Mais là, la neige était tellement fraîche et abondante, qu’on ne pouvait pas reculer. Donc, on s’est trouvé un beau petit bois pas trop encombré et on s’y est donné à coeur joie. Bon, je vous avoue tout de suite que je ne suis pas un fan énorme de sous-bois. Mettons que je ne suis pas à point dans ma technique, mais je me suis juré de m’améliorer cette année. Mon expérience au Massif en décembre m’a convaincu que je pouvais y arriver.

Ma foi, j’ai vu un peu trop gros au début je crois, mais rendu à ma 4e ou 5e fois, disons que ça allait mieux. Mais le problème dans les sous-bois, c’est quand tu hésites. Là tu ralentis et tu te retrouves arrêté dans un tapon de neige. Puis, t’as l’air d’un beau tata en essayant de te déprendre des branches. Si tu as le malheur de perdre un ski, alors là t’es dans le trouble. Dès que tu mets ton pied à terre, tu renfonces jusqu’à la mi-cuisse! Pas l’idéal. C’est du sport et c’est très bien comme ça!

En terminant la journée, pendant que Marc-Alex et Julien retraitaient au chalet, Alex et moi avons découvert une belle petite piste d’accélération, dure et légèrement glacée comme je les aime!!! On s’est payé la traite comme on dit!

Le soir, un repas nous attendait à 18h à l’auberge. Donc, une petite heure avant le souper, nous nous sommes rendu au bain qui se trouvait dans le sous-sol de l’hotel. Mais il s’agit d’un petit bain, pas comme les gros qu’on retrouve un peu partout dans la ville. En fait, c’était un petit bain carré, environ 4 pieds par 4 pieds. On est rentré 4 là-dedans!!! On était proche, disons! Mais ça fait toujours du bien.

Le repas était bien, simple et efficace pour reprendre des forces. Le vin par contre, je suis pas sur. Disons que j’aurais eu le choix en ça et une bouteille d’Harfang des Neiges et j’aurais hésité!

Le soir, y’a pas grand chose à faire à Zao. C’est plutôt calme et l’âge moyen de la population doit dépasser le 40. Ça ressemble à Utsunomiya la semaine! Donc, on a fait ce que tout le monde fait le soir, on va dans un onsen se tremper le cul dans de l’eau chaude! Et croyez-moi, le onsen ou on est allé, il est magique. Bon, y’a seulement 3 douches et du savon en petites bouteilles (quand y’en a), mais le bain dehors est phénoménal. D’abord, y fait frète et puis tu entres dans l’eau chaude. Pas trop chaude, juste assez. Pis tu bois ta bière, relax. Bon, nous les « étranges » sommes les seuls à boire dans le onsen, mais ça c’est un détail. Ça relaxe, c’est bon!

Après ça, une p’tite bière dans notre auberge et à 22h, on commence à sérieusement penser d’aller au lit. Pas facile la vie!

Le matin, le petit déjeuner nous attendait à 8h. On avait des fourmis dans les jambes car on pouvait apercevoir le soleil pour la première fois du week-end. Le vent faisait des siennes ce matin-là et les remonte-pentes étaient sécoués généreusement. On se rend tout de même ou Alex et moi avions fini notre journée la veille. Cette piste était vraiment fabuleuse, dure et rapide à souhait. Par contre, pour les 5 ou 6 minutes de remontée, on déscendait durant 15 secondes max! Bon, la vitesse était quand même bonne! Néanmoins, Marc-Alex semblaient bien apprécier le dur lui qui pendant tout le voyage ressemblait à un cocaïnomane en manque : « J’veux d’la poudre!!!! ». Eh bien, on n’a pas nécessairement besoin de poudre pour avoir du fun sur les pistes!!

Mais nous recherchions tout de même cette majestueuse poudre et pour ce faire, nous devions nous rendre du côté droit de la montagne. Pas de ski de fond cette fois-ci, nous allons marcher! Rendu à la gondole #1, nous avons eu la surprise de voir que le vent avait amené quelques amis avec lui. En effet, plusieurs remonte-pentes en haut de la montagne étaient fermés dû aux mauvaises conditions. Ayoye! On se rend quand même à notre sous-bois préféré mais non sans peines. Le vent nous empêchait parfois de descendre la piste d’accés et on se retrouvait arrêtés en pleine tempête! Pour ma part, je n’avais pas de cache-cou. Pas parce que je l’ai oublié, mais parce que je l’ai perdu. J’ai perdu au moins 3 cache-cou ici depuis l’année dernière. Maudites auberges mangeuses de cache-cou!!!

Notre sous-bois était toujours aussi bon, même si nos traces de la veille n’avaient pu être recouvertes par la neige de la nuit précédente. J’avais pris du gallon et disons que ma technique s’améliorait. Tellement que je me suis permis une petite escapade sous les chaises. Ayant vu la bonne qualité de la neige, les boys m’ont suivi lors de l’autre descente. Puis, y’a des p’tits snoros bridés qui se sont mis de la partie, motivés par nos traces. Gang de suiveux!!!

Bref, une autre bonne journée de ski. En finissant, un dernier petit arrêt au onsen était de mise afin de relaxer un peu avant le chemin du retour.

Et voilà, c’est ainsi que ce termine notre première fin de semaine japonaise en 2008. Il n’en reste qu’une quarantaine!!!

À plus,

Pace