mardi 18 mars 2008

Niseko, Hokkaido

- Quoi??? Vous allez à Hokkaido pour une fin de semaine seulement?

C’est le genre de réponse qu’on reçoit quand on parlait de notre « Projet Hokkaido » à des compatriotes japonais. Pour eux, c’est inconcevable. Si tu va à quelque part de loin pour une fin de semaine, c’est parce que tu y habites. Par exemple, pour un homme natif de Sapporo mais qui travaille à Tokyo, c’est normal de revenir la fin de semaine près de ses proches. Mais bon, pour aller faire du ski, y’a juste les « gaijins » (étrangers) pour faire ça!!!

De toute façon, je ne vois pas le problème, ça se fait par chez nous aussi. En fait, aller à Hokkaido une fin de semaine, c’est comme aller à New York (environ 1h30 de vol) pour une fin de semaine ..... de 2 jours! Bref, on est pas là pour débattre de la qualité de notre plan, donc passons aux choses sérieuses.

Ajout de dernière minute : Bon, je sais que ça arrive à un mauvais moment pour tous ceux qui ont vécu la tempête du 8 mars dernier, mais ce message contient de la neige. Donc, ne vous découragez pas, la neige peut être le fun quand elle n’est pas dans la rue!!


Vendredi 29 février 2008

Donc, vendredi, départ du boulot sur l’heure du diner (yahouuuuuuu!!) puis embarquement dans le Shinkansen en direction de Tokyo vers 14h30. Pour fêter ça, Patrick se prend une bière de route alors que Marc-Alex et moi, on se tient bien tranquilles. Avec nos skis dans le train, fallait être alertes pour savoir de quel côté la porte allait s’ouvrir. Chanceux comme nous sommes, il a fallu changer nos affaires de places au moins 3 fois!!!

Arrivé à Tokyo, petit tour de Yamanote Line (une chance que ce n’était pas l’heure de pointe, pire que la ligne orange je vous jure!!) jusqu’à Hamamatsucho pour aller prendre le monorail (oui oui comme dans les Simpsons). On y rejoint Julien qui avait passé la journée à Tokyo avec ses skis!! Vu que des skis c’est trop discret, il s’est organisé pour que tout le monde le remarque! On aurait du lui acheter un fanion ou un panneau « Train Routier » pour avertir les passant. La tête dans leurs cellulaires, c’est un accident est si vite arrivé!!!


Il est 16h30 et nous sommes au Terminal 1 de l’aéroport d’Haneda. En « leader » de l’expédition, je vais au comptoir pour aller chercher les billets. Tout le monde avait son passeport prêt à être divulgué. Mais, surprise, simplement en consultant la fiche de l’agence de voyage (JTB), la préposée nous imprime 4 beaux billets avec nos noms en katakana dessus! Trop facile!! Puis, on laisse nos baggages pour aller dans la soute, passe le contrôle de sécurité et en 15 minutes, nous voilà prêt à l’embarquement!! Un seul mot me vient à l’esprit : efficacité!!

Donc, nous nous sommes rendus à notre porte d’embarquement avec 1h15 d’avance. Néanmoins, devant nous se dressait une des images les plus symboliques du Japon. EN fait, c’était comme une carte postale. Marc-Alex, Patrick et Julien ont donc tenté de capturer le moment. Je vous laisse juger du résultat final.


Le soleil combiné au Mont Fuji, y’a pas plus japonais que ça!!

Finalement, 18h05 nous pénétrons l’appareil pour y prendre place. Pour un petit vol de la sorte (pour Tokyo – Sapporo il y a un vol aux 20 minutes à peu près), on utilise généralement des avions régionaux qui contiennent environ 70 places. Mais ici, ce sont des avions de 250 voir même 350 places!! C’est hallucinant de voir la quantité de monde qui voyage dans ce pays là. Et ça c’est sans compter les trains!!

Le vol se déroule bien et à 19h40 nous sommes sur le tarmac de l’aéroport New Chitose de Sapporo. Pour les baggages, encore une fois le mot est efficacité puisque 10 minutes après être descendus de l’avion, nous avions reçu tout notre équipement. Puisque le bus pour Niseko ne partait qu’à 21h30, il nous restait assez de temps pour aller se prendre une petite bouffe. Donc, on se trouve un resto genre allemand avec de la bonne bière locale. Vive la fin de semaine!!!


Il nous restait encore 2h30 de bus avant de parvenir au Prince Hotel d’Higashiyama. Donc, si vous faites le calcul, il était rendu minuit. C’est donc dire que de porte à porte, ça nous a pris pas loin de 10h!!! Nous sommes jeunes et fous, je sais!!

L’hotel est propre mais l’entrée est kétaine à fond avec des guirlandes en or au plafond et tous les tons de beige imaginables sur les murs. Néanmoins, encore là sans problèmes, nous avons pu recevoir les clés de nos chambres. Rendu là, il était grandement temps pour nous d’aller se coucher puisque le lendemain, c’est le lever à 7h!!


Samedi 1er mars 2008

Lever comme prévu à 7h et hop, déjeuner buffet dans la salle de réception de l’hotel. Au menu, non pas un déjeuner continental (souvenirs de Holiday Inn imperissables......) mais bien tout ce que vous voulez, ou presque. Pour un déjeuner western, oeufs brouillés, bacon (plus jambon que bacon), tites saucisses, patates, spaghetti (!!!!), toasts et beurre d’Hokkaido (supposément le meilleur), croissants et petits pains au chocolat. Sinon, il y a le traditionnel déjeuner japonais avec soupe miso (poisson), poisson cru, yogourt (de poisson je suppose) et du riz! J’ai choisi quoi vous pensez?

Avec tout ça, à 8h30 nous sommes au pied de grue devant la gondole qui se trouve à 20 mètres de notre hotel!! Le gros luxe finalement! Nous sommes donc dans les premiers au sommet! Mais bon, on ne sait pas du tout ou on s’en va car c’est la première fois qu’on vient sur cette montagne. Ensuite, on ne sait pas du tout ou on va parce qu’on a la tête dans les nuages et qu’on voit à peine 10 mètres devant soi.

Finalement, en redescendant, les nuages de dissipent et on aperçoit alors l’état des pistes. Il a fait chaud ces derniers jours et le soleil a tappé fort la veille. Résultat, c’est dur et c’est bosselé. Marc-Alex et moi on s’aventure alors dans une piste avancée et c’est abominable. Nous sommes tout simplement déçus!

Mais bon, nous n’allions quand même pas abandonner, il n’était que 9h le samedi quand même! Donc, nous sommes remontés en gondole pour se rendre du côté du Grand Hirafu qui contient plus de piste. Rendu là, surprise, une chaise nous menant au vrai sommet était ouverte. Bon, on ne voyait pas la fin de la remontée, mais les conditions ne pouvaient pas être pires.


En effet, elles étaient moins pires, sans être géniales. Une fine couche de poudreuse couvrait un mélange de neige mouillée et de granules glacées. C’est un peu dur à expliquer, mais c’est comme skier dans de la crème glacée. Ou plutôt du yogourt glacé. Bon, j’ai jamais essayé mais c’est ce que mon imagination a pondue (j’ai une très forte imagination je sais!!). Mmmmm, yogourt glacé.......

Finalement, on s’est trouvé un ti-bois pour aller faire les cons (des cons responsables, tout de même). Il y a plusieurs grosses montagnes au Japon, mais Niseko est réputé pour deux choses en particulier : la poudre (évidemment) et les sous-bois. Et quand on mélange les deux, wow! Mais là, sans avoir la poudre, nous avons le bois. Ce qui fait son charme, c’est que les arbres sont assez espacés, donc pas besoin d’être un Dieu du ski pour s’y faire du fun. Nous avons donc eu du fun.



Marc-Alex par contre a traîné un peu de la patte le matin car les saucisses à peau de condom (surnom des saucisses japonaises à la peau difficile à percer mais que quand tu réussi le jus qui sort te brûle les lèvres.....donc) lui ont donné du fil à retordre. Nous prenons donc une petite pause pour qu’il prenne un bon ramen, aussi efficace qu’une soupe Lipton quand l’estomac cabriole. Pour ma part, j’y vais pour le set Genghis Khan avec viande sautée dans la poele avec légumes et riz et une sauce pas piquée des vers. Probablement le meilleur repas pris dans un centre de ski à vie!!

Avant de repartir sur les pentes, nous allons voir le magasin qui loue des skis de poudreuse. En résumé, pour faire de la poudreuse, il faut des skis larges afin d’offrir une surface de contact plus grande et ainsi ne pas caller dans le fond. Eh bien, il y en a qui ont pris ça au pied de la lettre. Nous avons vu des skis d’au moins 20cm de large! Tant qu’à ça, aussi bien skier avec deux 1x8!! Oui oui, des 1x8, ça existe et ça serait moins cher aussi!!



L’après-midi, nous avons exploré les vastes étendues de la montagne à la recherche d’autres coins sympathiques. Finalement, ce ne fut qu’en fin de journée, du côté est de la montagne (Higashiyama) que nous avons trouvé la plus belle poudre. Bon, il n’y avait qu’un petit carré de 100m2, mais c’est tout de même ça.

La journée de ski terminée, un petit tour au onsen s’impose. Un des avantages d’aller dans un grand hotel, c’est que tout y est inclus. Donc, on part avec nos serviettes et en pantoufles, on se rend au bain public. Le bain extérieur était génial et il s’était mis à neiger soudainement. Une petite bière et ça aurait été un moment idéal.

Après une petite sieste, souper à 19h dans la salle de réception de l’hotel pour un buffet, à 40$!! Je dois l’avouer, ça ne valait pas 40$. Sur l’affiche, il y avait une montagne de crabe et du roast beef. Rendu là, pas de roast beef et un maigre plat de pattes de crabe. Décevant. Par contre, la mousse au chocolat était chocolatée à fond!! Faut prendre son plaisir ou on peut! Ensuite, quelques bière au bar de l’hotel et billard pour terminer cette « pas pire » journée. Dehors, il neige. Allez, neige! Neige! Neige!!!


Dimanche 2 mars 2008

Il a neigé! Bon, c’est difficile d’évaluer ça du 10e étage, mais il a neigé tout de même. À 7h10, fidèles au poste, nosu ingurgitons notre déjeuner. Après l’épisode des saucisses de la veille, plus personne ne s’y frotte. Nous y allons conservateur.

Il a fallu ramasser nos p’tits parce que le check out était à midi et qu’à cette heure là, nous allions être enfouis dans les bois. Donc, il faut remettre la clé de la chambre, la clé du casier, aller porter nos baggages dans l’endroit approprié, prendre le petit papier, aller mettre ses bottes de ski, revenir chercher ses baggages parce qu’on a oublié de sortir une paire de bas chaud, remettre les baggages au monsieur qui comprend aucunement ce qui vient de se passer, aller mettre ses skis puis se rendre à la gondole.

Malgré tout ça, nous y étions avant même l’ouverture à 8h30! Ne sachant pas trop combien de neige il était tombé durant la nuit, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre comme conditions. Par contre, les gars dans la file poru la gondole étaient plutôt optimistes et pour l’ocassions, ils ont sorti leurs grosses palettes de poudreuse!! Nous espérions simplement qu’ils avaient raison de les sortir!!

Rendu en haut, pas de niaisage, on prend la chaise simple (oui chaise simple, pas de barre de sécurité!!) pour se rendre au top. Et là.......(roulement de tambour)........de la poudre!! Jusqu’au genoux! Wow!! Quel feeling! Incroyable! Renversant! Suuuuuuuuuperbe!!



Mais bon, nous n’étions pas les seuls à profiter de cette belle poudreuse! Donc, après seulement 3 descentes, c’était déjà beaucoup moins beau. Nous sommes donc allés dans notre sous-bois de la veille et là encore, tout le monde s’était donné le mot et il ne restait pas grand chose de la nuit passée. Malgré tout, c’était plutôt agréable!



Fait cocasse mais non cocasse, en sortnat d’une chaise mécanique, les bâtons de Pat sont restés pognés entre la chaise et le sol. Résultat, un bâton brisé en deux et un autre qui pourrait faire du limbo. Il retourne donc à l’hotel pour aller se louer des bâtons pendant que Juline, Marc et moi allons explorer le côté Nord de la montagne.

Il n’y avait rien de bien spécial au début, mais en remontant dans une chaise, nous avons aperçu bien des gens dans une partie de la montagne qui était fermée la veille (pour cause de risque d’avalanche!). Apparament aujourd’hui, les risques s’étaient dissipés! Donc, nous y sommes parvenu à partir de la chaise la plus haute du côté nord. Et là, wow! De la poudreuse jusqu’aux genoux et plus à perte de vue. Quelques aventuriers ont gravit les quelques 200m qui nous séparaient du vrai sommet afin d’aller chercher la poudre inaccessible à partir des remontées mécaniques. Mais pour nous, c’était bien assez.

Donc, on s’est trouvé un coin pas trop tracé ou on s’est fait bien du fun. Et de l’autre côté d’une vallée, nous avons trouvé un autre petit bois tout aussi sympa avec de la neige en masse pour chuter sans échimoses. Mais attention aux branches!



C’est ça que ça donné! La réputation de Niseko était sauve. Sans avoir été la journée exceptionnelle de Kagura à Niigata, c’était vraiment bien et ce grâce à une seule nuit ou il neigeait très peu. Imaginez après une tempête!



Donc, comme vous pouvez voir, on s’est bien amusé pendant une bonne partie de la journée. Il a un moment sombre par contre! En quittant cet endroit pour retourner sur les pistes « normales », j’ai perdu un ski. Bon, ça arrive souvent mais d’habitude je le retrouve assez rapidement. Mais cette fois-ci, ce fut tout un challenge. La neige était lourde dans cette partie avec une croûte de glace à un pied de profondeur. Néanmoins, je callais jusqu’à l’aine sans mes skis. Deux japonais sympathiques mais pas anglophones pour deux cennes ont appuyé mes recherches. Finalement, 15 minutes plus tard, je retrouve mon ski coincé sous un bloc de glace!! Ouf!

Malheureusement, il a fallu couper notre journée car notre autobus partait à 16h30 pour l’aéroport. Donc, 15h à l’hotel et juste le temps d’aller se doucher au bain public. Ensuite, on fait comme la plupart des gens et on attend notre bus dans l’entrée avec nos affaires! Voyez comme nous sommes rayonnants!!



Pas besoin de vous dire que nous n’avons vu le chemin de l’aéroport que partiellement, entre deux moutons et une clôture!! Arrivé à l’aéroport à 19h, notre vol partait à 20h30. Encore une fois, 15 minutes suffirent pour prendre nos billets et laisser nos baggages destinés à la soute. Nous enfilons un bon hamburger steak japonais, question de bien dormir durant l’heure et demi du vol, puis en sortant du controle de sécurité, les gens sont déjà en ligne pour pénétrer dans l’appareil.

Cette fois-ci, c’est un Boeing 777 qui contient environ 350 places!! Complètement débile et il est plein de surcroît! Atteris à 22h, il était clair que nous allions manquer le dernier Shinkansen de 22h48. Donc, il va falloir revenir à Utsunomiya en train local!! Une heure et quarante minutes, c’est long en ti-pépère et la récompense était notre lit douillet.

Arrivé à 1h40 chez moi, j’ai repensé à nptre plan du week-end. C’était vraiment tiré par les cheveux! Mais vous savez quoi, je le referrais demain matin!!


À plus

Pace