mercredi 21 mai 2008

Malaisie 2008 (Partie 1): Singapour

Et voilà, une autre aventure asiatique pointait à l’horizon depuis un moment. En fait, ce voyage était en gestation depuis au moins Noël, sinon plus. Ainsi, j’ai réussi à convaincre Mathieu (Fillion) et Philippe (Cowboy, pour les intimes et es besoins de ce récit) à venir faire un tour au pays du soleil levant. Ensuite, direction Singapour et Malaisie pour un combo ville-plage assez intéressant. Au passage, j’ai réussi à convaincre Marc-Alex, aussi en poste au Japon, de se joindre à nous. Pour ceux qui ne sont pas au courant, nous avions effectué un voyage à Prague et Amsterdam à Noël 2004 avec le même équipage!

Ça promet!

Donc, avant de partir, je me suis fait un devoir d’effectuer les préparatifs : vols, hotels, etc. En même temps, j’en ai profité pour regarder ce que Dame Nature nous réservait et ce n’était pas très beau : de la pluie et des orages pour toute la semaine!! Ça commençait drôlement à ressembler à mon voyage en Thaïlande l’année précédente! En autant que je revienne en un morceau cette fois-ci!


Vendredi 25 avril 2008
Petite journée de congé pour ma part afin de commencer les vacances du bon pied. Bon, ne me traitez pas de fénéant tout de suite, car je n’ai pu me rendre au boulot puisque mon département était fermé en raison de la grande réorganisation qui aura lieu durant les vacances!

Après une bonne randonnée de 2h30 en bus, Marc-Alex et moi à l’aéroport de Narita vers 15h, soit un bon 3h avant notre vol puisqu’il partira à 17h50. Mais non, surprise, en arrivant nous sommes informés que notre vol partira plutôt à 19h30!! Nous sommes donc 4h30 d’avance! J’aurais bien voulu me flageler pour ne pas avoir regardé les informations sur le site de l’aéroport le matin même tout en regardant le Canadien battre les Flyers en deuxième ronde des séries. Par contre, nos billets de bus étaient déjà achetés, donc pas de chance.

Aucun signe de Fillion et Cowboy qui doivent prendre le même avion que nous, donc pas grand chose à faire sauf flàner et visiter les boutiques de l’aéroport. Au moins, Tokyo offre plus de variété que l’aéroport de Chicago ou on y retrouve que des kiosques de fast-food et de journaux. Mes 9h d’attente durant mon voyage de retour à Noël en témoignent.

Finalement, on décide de passer outre le contrôle de sécurité. Directement de l’autre côté, Mathieu nous intercepte, ils sont là depuis un bon moment aussi. Il commence donc à nous raconter leur petit tour du Japon en passant par Kyoto. Puis, en rejoignant Philippe à la porte d’embarquement, nous avons pris une bonne petite bière pour fêter nos (deuxièmes) retrouvailles!

Aussitôt la bière finie, allez hop dans l’avion pour une petit 7h de vol! Ces vols sont toujours pénibles car on voudrait bien dormir, mais on est tellement anxieux d’arriver à une nouvelle destination, qu’on ne peut vraiment fermer l’oeil entièrement. Et maintenant, avec notre fameux départ retardé, nous sommes arrivés à l’aéroport Singapour aux alentours de 1h30!

L’aéroport de Singapour est un des plus moderne au monde et aussi un des plus efficace. Plusieurs personnes qui voyagent en Asie doivent effectuer des transferts à Singapour, donc tout est pensé en fonction de ceux qui y passeront un long moment : hotel, épicerie, massages, cinéma, gym, etc. En deux temps trois mouvements, nous avons nos bagages et nous sortons pour attraper un taxi. Ouf, c’est chaud et humide dehors! Ça va être le fun de marcher en ville pendant le jour!

Le gars du taxi est sympathique et nous jase ça sur l’autoroute qui mène au centre de Singapour. Il roule avec aisance jusqu’à 140km/h en prenant soin de regarder si la police n’est pas cachée dans un buisson pour le pincer! Enfin, il nous laisse devant notre auberge dans Little India avec un conseil : « Ne restez pas ici le dimanche, c’est plein d’Indiens partout! » Merci Chef!

En entrant, le gars me dit qu’il a failli donner nos lits parce que je n’avais pas répondu à son e-mail. Tout un accueil!! Mais bon, il était quand même rendu 2h30 environ et tout le monde dormait dans la place. En essayant de ne pas trop faire de bruit, nous prenosn possessions de nos lits superposés et puis on va faire un petit tour du quartier pour prendre un verre.

À vrai dire, juste en face de notre auberge, il y avait un petit bar rempli d’Indiens, mais on se sentait plus ou moins confiants d’y aller. En parcourant les rues, on se rend compte que Little India, ce n’est pas un endroit ou la vie nocturne est très développée. Les seuls établissements d’ouverts sont des petits restaurants (musulmans, donc pas de bière) à air ouverte ou on peut déguster des plats qui ont passé la journée sur le comptoir et un centre d’achat. Oui mesdames et messieurs, un centre d’achat ouvert 24h : le Mustafa Center! Donc, tu as envie d’aller t’acheter un rasoir à 3h du mat, maintenant tu peux! Bon, ça fait un peu marché aux puces comme centre d’achat, mais c’est mieux que rien!


Avec tout ça, nous retournons bredouille à l’auberge. Il y a bien l’air climatisé dans notre dortoir, mais le plafond à au moins 20 pieds de haut. On va suer mes amis!!!

Samedi 26 avril 2008
Malgré notre arrivée tardive, nous sommes debout aux environs de 9h. La douche est nécessaire et il me semble qu’il y en aura plusieurs autres à venir, car l’humidité nous fait transpirer comme dans un sauna! Le déjeuner est gratuit, au menu toasts et confitures. Bon, Fillion et Marc se sont risqués avec les oeufs qui avaient le jaune assez pâle, limite fluo! Avec tout ça on part à la découverte de Singapour vers 10h, le soleil brille!!


Premier arrêt, la station de bus afin d’acheter nos billets qui nous permettrons le dimanche soir de partir vers les Perhentians, îles paradiasiaques de Malaisie. Bon, les quartiers de Little India et Kampong Glam ne sont pas les plus luxueux ni les plus propres de Singapour, mais ils sont pour le moins authentiques. Nous croisons donc pleins de petits restos à air ouverte encore une fois et de petits magasins ou on y vend n’importe quoi.

Finalement, après un bon 20 minutes de marche, nosu arrivons déjà trempé au Lavender Bus Station. Je cherchais une bâtisse quelconque, mais nous n’y avons trouvé qu’un stationnement et une petite cabane. À l’intérieur, une gentille madame nous a remis nos billets pour la modique somme de 40 MYR (ringgits malais, ou 3 MYR égal 1$ canadien). Bref, 12$ pour un trajet de 10h, c’est moins que rien!

Nos billets en poche, nous nous dirigeons vers les quais, le centre économique de Singapour. Pour y parvenir, rien de mieux que le métro qui est ultra efficace et offre l’air climatisé! Vraiment, c’est une jouissance chaque fois qu’on peut bénificier d’un peu de fraîcheur! En débarquant à Raffles Place, nous sommes immédiatement entourés des nombreuses tours à bureaux du centre-ville. Ça fait très américain! Mais bon, avec les palmiers, ça fait vacances aussi!


Nous nous dirigeons tranquillement vers la Singapore River et ses nombreux quais qui servent au divertissement des visiteurs et locaux. Nous atteignons le Merlion Park qui fait face à la Marina Bay. C’est un beau point de vue sur le théatre de l’Esplanade qui ressemble à des yeux de mouches. Son architecture est très controversée à Singapour et nulle part on le retrouve sur les articles à l’éfigie de la ville. On y retrouve plutôt le Merlion, statue d’une créature avec une tête de lion et un corps de poisson, le symbole le plus reconnu de Singapour. Donc, on y retrouve tous les touristes qui essaient de prendre un photo originale. Nous n’échappons pas à cette tradition.


Nous suivons ensuite la rivière et passons brièevement par le Colonial District. Comme son nom l’indique, son architecture est digne des villes « coloniales » américaines telles que Philadelphie ou Boston. Quelques petits ponts piétonier survolent la rivière avant d’atteindre le Boat Quay. Plusieurs restos se succèdent aux bords de la rivière et offrent des menus variés à l’abri du soleil sous d’immenses tentes. Nous choisissons un des premiers établissements. La bière est bonne et Fillion se serait bien laissé tenter par une petite baignade, mais la couleur de l’eau l’a découragé légèrement.


Nous discutons avec un québécois qui passait par là et qui a surement aperçu Cowboy qui arborait fièrement son chandail du CH. Il vit ici et semble bien se plaire, même s’il fait royalement chaud. Notre Fish&Chips nous permet de calmer notre faim. Nous marchons ensuite le reste du quai pour nous rendre au Chinatown. Tous les autres restos, sans exception, nous offrent alors d’aller dans leur établissement pour prendre un verre ou manger pas cher! Euh, on vient de manger chose!

Bref, nous continuons notre route vers le Chinatown qui est adorablement décoré. La meilleure chose à faire dans le Chinatown, c’est habituellement de magasiner. Et c’est ce que nous avons fait! Pas cher, pas cher, nous parvenons à dénicher des articles intéressant tout en se faisant harceler légèrement. Nous avons eu bien peur de nous faire rattraper par la pluie en apercevant un nuage menançant qui se pointait le bout du nez. Ainsi, nous sommes retournés nous réfugier dans le métro en direction d’Orchard Road, les Champs Élysées de Singapour!

Bon, première différence avec les Champs Élysées, Orachard Roas est plus difficile à trouver! Nous sommes donc sortis du métro sur Orchard Boulevard! Disons que c’était plutôt vert comme rue et manquait cruellement de Prada ou de Gucci. En passant par l’Orchard Turn, nous avons atteint enfin Orchard Road. C’est grand, on y trouve de belles boutiques, mais on n’y retrouve nulle part le cachet des Champs Élysées.

Par contre, Mathieu nous a dirigés dans une petite rue sinueuse du nom d’Emerald Hill. Plusieurs restos-terrasses s’y succèdent jusqu’à des jolies petites maisons style coloniales. Y’a pas à dire, ce serait un merveilleux endroit ou rester. Mais à voir les voitures dans les entrées, un peu trop cher pour mon portefeuille! Du moins pour l’instant!

Après une tentative infructueuse pour aller voir la maison du premier ministre de Singapour, nous avons effectué une longue (pas si longue, mais il faisait chaud) marche vers notre auberge. Disons que nos souliers étaient pas mal usés. Une pause rafraîchissante et nécessaire sous la douche plus tard et nous sommes fin prêt pour attaquer le nightlife singapourien!


Nous descendons donc au Clarke Quay qui se trouve à quelques pas du Boat Quay. Vraiment, c’est vraiment bien comme endroit et on y retrouve une multitude de restaurants et bar des deux côtés de la rivière. Les lumières, abondantes mais pas trop, lui donne une fière allure et invite les passants à venir y passer un peu de temps. Nous parcourons donc les différents établissaments et choisissons l’IndoChine qui propose plusieurs plats sud-asiatiques. Le repas est excellent et le prix raisonable. Si ce n’était pas de l’humidité, ce serait une soirée parfaite! En arrière plan, nous entendons des cris de fans qui regardent les matchs de soccer anglais. Ici, à Singapour, la ville est soccer!

Ensuite, il faut bien se trouver un petit digestif. Donc, nous parcourons en long et en large les allées adjascentes. Finalement, nous arrêtons prendre une petite bière au Noir, endroit style jet-set avec bar extérieur. Vraiment, Singapour c’est une ville riche. En fait, non, ce sont les gens qui y vivent (et surtout travaillent) qui sont riches! Disons que nous, simples « backpackers », on ne « fitte » pas dans le moule. Nous allons donc voir au Ministry of Sound, un super-club avec 7 salles différentes, mais tout le monde a l’air d’avoir 15 ans dans la ligne d’attente!

Finalement, après quelques endroits plus ou moins intéressants, nous décidons qu’il serait bien sage d’aller nous coucher afin de pouvoir résister à une autre journée bien remplie.


Dimanche 27 avril 2008
Lever, douche et petit déjeuner, comme la veille. Par contre, faut remballer nos trucs car ce soir nous partons pour la Malaisie. Donc, on laisse nos sacs dans une chambre ou il devait bien faire 1000ºC!

Nous commençons notre journée près du City Hall afin d’aller voir le Raffles hotel. Il fait toujours aussi chaud et humide et en sortant du métro, ça frappe encore plus! Nous marchons sur Raffles avenue en direction de ce que je pense être le Raffles Hôtel. Fianlement, on se rend bien compte que ce n’est pas là du tout! Néanmoins, ça nous permet d’aller voir la plus grande fontaine au monde, la Fountain of Wealth. Mais, malheureusement, elle était fermé pour entretien et ce pendant un mois! Un mois pour entretenir une fontaine, ils doivent être syndiqués!

Finalement, en empruntant les rues qui accueilleront le prmeier Grand Prix de Formule 1 nocturne en septembre, on rejoint le Raffles Hotel. C’est évidemment un hotel 5 étoiles ou on retrouve des boutiques de grand nom pour satisfaire la clientèle de l’établissement. Par contre, c’est plus dans l’histoire que dans l’architecture que cet hotel trouve son charme. C’est d’ailleurs ici, au bar de l’hotel, qu’à été inventé le Singapore Sling. Personellement, je n’aime pas trop, mais c’est intéressant quand même!


Tranquillement, notre marche nous amène vers le Clarke Quay ou nous prenons une pause à la micro-brasserie Brewerkz. Marc se commande une salde montrueuse alors que Cowboy tente d’apprivoiser son calzone gargantuesque. S’ensuit une discussion sur nos dernières heures en sol singapourien. Phil voudrait bien aller à Sentosa, petite île artificielle au sud de Singapour. Pour ma part, je croyais bien que le temps allait nous manquer, mais après avoir observé le trajet, nous avons décidé de tenter notre chance!

Heureusement, pour se rendre, nous avons pu utiliser le métro afin de profiter d’un peu de fraîcheur! Pour traverser les eaux qui séparent l’île de la ville, nous prenosn le téléphérique qui survole gracieusement l’immense chantier de construction qui laissera place à un méga complexe sur l’ile de Sentosa. En fait, ici c’est comme la Ronde mais sans les multiples manèges. Il ne reste pas grand chose vous direz, mais on y retrouve quand même une piste de luge (comme au Mont Tremblant), une plage, un zoo et plein d’autres activités pour la famille. On se promène un peu et on essaie tant bien que mal de trouver le chemin pour la plage, mais aucun chemin ne semble mener à la terre promise.

Donc, nous nous dirigeons plutôt vers la statue géante du Merlion qui se trouve à quelques pas du monorail qui pourra nous ramener en ville. En prenant notre ticket de monorail, on se rend compte que cette passe (2$) est bonne pour la journée! Ainsi, nous avons effectué un bref arrêt à la plage pour voir si c’est mieux que la plage de l’île Notre-Dame. Bon, le sable semble bien, mais le problème, c’est qu’au large, on y retrouve plein de bateaux de marchandise! Pas très attrayant!


Nous retournons donc à notre auberge pour récupérer nos effectifs. Par contre, il nous reste du temps de libre, donc j’en profite pour retourner faire un petit tour au Mustafa Center, question d’effectuer quelques achats et prendre une bière avec les boys avant de mettre le cap sur la station de bus.

Ce 20 minutes de marche semblait interminable et avec les sacs sur le dos, on transpirait deux fois plus! Avant de se rendre au bus, nous arrêtons au Lavender Food Center afin de calmer notre faim. Des centres comme ça, on les appelle « hawkers », on en retrouve partout en ville. Ils servent plusieurs types de bouffe asiatiques à des pris vraiment ridicules. Ainsi, je suis la suggestion du Lonely Planet et j’essaie les fameux Wan Ton. L’assiette me coûte 3$ et il en a en masse! Vraiment, quand on s’y connaît, il y a moyen de manger pour pas cher ici!

Le bus part à 19h et nous sommes seuls à bord. Par contre, les places sont vraiment confortables et l’espace pour les jambes est digne de la classe affaire! Nous mettons donc le cap sur la Malaisie, car oui, pour ceux qui ne le savaient pas, Singapour est un pays et non une ville de Malaisie! Après 20 minutes de route, nous arrivons à la douane de Singapour. Les chauffeurs (ils sont 2) nous indiquent de préparer nos passeports. Puis, ils nous débarquent avec le 2e chauffeur afin d’aller faire examiner nos papiers à l’intérieur. Fillion s’était levé le premier et il croyait bien devoir rester dans le bus durant l’inspection. Ainsi, il s’est retrouvé au bureau des douanes en « pied-de-bas »! Oui oui, vous avez bien lu, il n’avait pas ses chaussures! Et nous avons attendu pendant plus de 30 minutes! Mémorable!

La douane malaisienne, de l’autre côté du pont, a été beaucoup plus rapide et 2 minutes plus tard nous sommes de retour dans le bus. Nous arrêtons ensuite à Johor Bahru, grande ville côtoyant Singapour. Le bus se rempli alors de Malais. Puis, direction Jerteh que nous devrions atteindre vers 5h30 AM. En roulant, on nous sert un boîte de carton avec à l’intérieur un beigne, un genre de mini-calzone et un gâteau vert! C’est mieux que rien. Puis, pour digérer, nous avons eu droit à un film malais! Oh, mon Dieu, l’horreur! C’est dur à expliquer, mais c’est hyper mauvais! L’image est vieillotte, les acteurs mauvais, le cadrage absent, le son intermitant et les scènes d’action pathétiques! Mais tout de même, c’est tout un divertissement!

Au moins, les banc étaient confortables et nous avons pu dormir un peu. Dehors, il tombe des cordes et on a tous un peu peur de nous retrouver sur les îles et de ne pas pouvoir profiter du soleil! Mais tout ça est secondaire car notre chauffeur conduit son bus tel une voiture de rallye. Il roule à 100km/h à travers des mini-lacs qui se sont créés sur notre route dû aux intempéries et effectue des dépassements aux limites de la faisabilité! Je décide d’oublier et de dormir!

Allons-nous nous réveiller en un seul morceau?