lundi 25 août 2008

Nantai-san

Mes vancances ont finalement débuté le samedi 9 août. J’aurais dû normalement travailler ce jour là ainsi que le lundi et le mardi suivant, mais il y eu une mauvaise gestion de la part de mon boss japonais. Peu importe, c’est sa faute et je ne me plaindrai pas d’avoir presque deux semaines de congé!

Bref, avec trois jours et demi avant de partir pour Hawaii, je n’avais pas l’intention de rester dans mon appart à me rouler les pouces. Donc, j’ai décidé avec Dan et Yumi d’aller essayer mes nouveaux souliers de « hiking » sur une montagne avoisinante : Nantai-san. Située pas très loin de Nikko et surplombant le lac Chuzenji, c’est une des montagnes les plus populaires pour les grimpeurs japonais. Le départ se fait à 1200 mètres et le sommet culmine à presque 2500 mètres au dessus du niveau de la mer. Bref, une bonne montée pour commencer ma carrière de « hiking »!


Il est recommandé de commencer tôt, vers les 8h, afin d’atteindre le sommet pour diner et avoir le temps de redescendre avant la noirceur. Donc, Yumi se pointe chez moi à 6h et nous quittons finalement vers 6h45 après avoir pressé un peu Dan qui ne semblait pas aussi préoccupé que nous. Bref, après une heure et demi de route, nous étions au pied de la montagne, prêts à conquérir le sommet!


À 8h30, après avoir franchi le temple et payé les 500 yens pour accéder au sentier, nous avons emprunter les nombreuses marches qui nous annoncent que ce ne sera pas de la tarte! Après la centaine de marche, c’était enfin le temps de tester nos capacité de grimpeurs. Une des particularités de Nantai est sa forme conique semblable à Fuji. Mais au lieu d’avoir un sentier qui serpente tout le long de la montée, celui de Nantai est droit comme une flèche. Donc, ça monte vite! Dan et moi nous apercevont d’ailleurs que Yumi a un peu de misère à suivre notre rythme, spécialement celui de Dan!

Mais peu importe, nous faisons du progrès et en moins de 30 minutes, nous atteignons la route. Oui, il y a bien une route ici mais elle ne se rend pas jusqu’au sommet. Néanmoins, il faut l’emprunter pendant une vingtaine de minutes afin de rejoindre la deuxième partie du sentier. Au bout d’une des nombreuses épingles sur la route, nous apercevont une éclaircie dans le feuillage ce qui nous permet d’avoir un premier coup d’oeil sur notre progression! Wow!


Puis, le torii qui nous indique le début du deuxième sentier!


Lorsque’une montagne a la forme d’un cone, cela signifie que plus on monte, plus la pente est raide. Rapidement, on commence à utiliser de plus en plus nos mains pour nous propulser vers le haut. Ça devient carrément de l’escalade parfois. Mais c’est vraiment cool et plus j’avance, plus je commence à adorer l’expérience. Même si on est à bout de souffle, on sent que nos jambes peuvent continuer. On regarde devant soit, et tout ce qu’on aperçoit, c’est un tas de roches désordonné! Mais, nous sommes au Japon et comme je le disais auparavant, Nantai-san est une des montagnes les plus populaires. Donc, il y a des rampes pour aider à la montée!


Cela ne veut pas dire que c’est facile par contre. Mais quand on aperçoit la vue entre les feuillages, on réalise pourquoi on a décidé de faire se faire souffrir un peu!


Des roches, des roches et encore des roches. Des grosses, des petites, des rondes et des plattes. C’est impressionant par contre de réaliser à quel point on est concentré sur le boulot à accomplir et sur le chemin que l’on va emprunter. On essaie de trouver le chemin le plus sécuritaire et le plus facile pour ne pas se retrouver en situation précaire. On se dit qu’on est vraiment bon et que c’est pas tout le monde qui peut faire ça! Puis, on croise un homme et une femme, dans la cinquantaine, minimum. Il redescendre comme si de rien n’était, équippés pour aller conquérir l’Everest! Il sont partis à 5h ce matin! Et un peu plus loin, un homme, facilement dépassé les 80 ans! Dan et moi étions estomaqués! Il nous offre ses encouragements en plus. Si je fais ça à 80 ans, je serai heureux croyez moi!


Nous atteignons l’emergency hut à la station huit. Ça veut dire 80% du chemin de parcouru, environ! Mais la dernière portion n’est pas de tout repos non plus. Après un faux-plat d’environ 100m, nous faisions face à une série de marches improvisées à l’aide de troncs d’arbres qui nous menaient jusqu’aux dernier mètres ou le sol était composé de petites roches rouge qui s’infiltrent dans les souliers!


Vraiment, le dernier 100m a été le plus difficile, à cause de la surface, de l’altitude et surtout des 1200 mètres de dénivellés que nous venions de parcourir! Mais nous y étions, au sommet! Il était midi. Trois heures et demi à monter! C’est un feeling incroyable d’y parvenir et ce même s’il y a au moins 50 autres personnes qui ont fait la même chose que nous. Un temple et une statue de guerrier nous y attendaient.


Mais nous étions là pour voir ça!



Nous en avons profité pour relaxer et reprendre des forces. J’avais passé pas moins de 2 litres d’eau et de boissons déshaltérantes durant la montée! Notre belle journée semblait toutefois s’achever puisque durant notre pause, les nuages ont commencé à encercler la montagne. À un moment donné, nous avions carrément la tête dans les nuages et les lac tout en bas n’était pratiquement plus visible.

Nous sommes donc redescendus vers 1h30. Yumi nous dit que deux hommes discuttaient durant notre descente et que la pluie allait arriver vers 3h. Nous tentons de descendre le plus rapidement possible, mais il faut faire attention, car c’est souvent en descendant que les gens se blessent le plus souvent. Nous parvenons à la route vers 3h et la pluie s’était mise de la partie. Une pluie tropicale qui arrête et recommence avec beaucoup et peu d’intensité en même temps. Les éclairs touchaient terre pas à quelques centaines de mètres de nous et le son du tonerre était hallucinant!

La dernière portion a été exécrable. La pluie avait déjà transformée le sentier en rivière boueuse et chaque pas était précaire. Il fallait trouver des roches ou des racines pour s’appuyer. Yumi était déjà tombée 2 fois et par chance j’avais évité le pire. Mais parfois, il semble ne pas y avoir de chemin qui puisse offrir les appuis nécessaires. Je me suis ramassé avec le cul bien brun et les mains bien boueuses. Néanmoins, il fallait continuer car nous sentions que le pire était à venir! Rendu au temple, nous nous sommes nettoyés du mieux possible. Alors que Yumi était partie chercher la voiture, nous avons eu droit à ceci.....


Oui mes amis, de la grêle! Et dire qu’il annonçaient une belle journée ensolleillée! Ils sont tous pareils les métérologues!! Mais malgré la température appocalyptique de la fin, ce fut une bonne expérience et j’attends avec impatience mon prochain défi : le Mont Fuji.

À suivre en septembre!!

lundi 11 août 2008

Ashikaga Hanabi et Utsunomiya Matsuri

Feux d’artifices à Ashikaga

Les mois de juillet et août au Japon sont les mois des festivals (comme au Québec en fait)! Sauf qu’ici, chaque ville a son festival ou presque avec des activités bien précises qui se répètent d’année en année! Un peu comme pendant le temps des sakuras (lorsque les cerisiers fleurissent) en mars, les gens se rassemblent à un endroit bien précis ou on y trouve des petits kiosques qui vendent un tas de choses à manger (pas très santé d’habitude) et à boire (lire alcool).

Donc, par un beau samedi soir, nous nous sommes rendus à Ashikaga, à environ 50km d’Utsunomiya, pour voir les ''hanabi'' (feux d’artifices). Bon, vous allez dire qu’on a les feux dans le Vieux Port tout l’été à Montréal, donc y’a rien là, mais bon ils annonçaient quand même 10 000 feux d’artifices! Je ne sais pas trop si c’est beaucoup ou non, mais bon, c’est impressionant comme chiffre!

Donc, vers 17h on passe chercher Yumi à son hopital (c’était son idée) et puis on prend la route d’Ashikaga. C’est pas vraiment loin, mais quand il y a un événement spécial quelque part au Japon, vous êtes assurés de vous tapper un bon petit traffic. Bref, les feux commençaient à 19h donc on avait le temps en masse et pour s’assurer qu’on ne traîne pas trop, j’ai pris le contrôle du volant!!

En tout et partout, ça nous a pris pas loin d’une heure et demie avant de finalement débarquer de la voiture. Le traffic était intense, mais on a réussi à éviter le pire. Nous nous sommes donc rendus sur la berge de la rivière Watarase pour aller rejoindre la meute. Et y’avait du monde à la messe mes amis!! On se serait cru en pleine St-Jean à Québec!! Bon, ce n’était pas aussi impressionant que les Plaines, mais bon. La plupart des femmes étaient vêtues de yukatas (genre de kimono d’été avec des motifs fleuris) ce qui les rendaient franchement irrésistibles!! Les gars eux, quelques yukatas masculins (pas de fleurs) et des jinbeis (genre de pyjamas pattes courtes). On s’est d’ailleurs payé la traite avant de partir et on s’en est procuré!!!


Les feux d’artifices ont duré de 19h à 21h. Oui oui, deux heures de temps! Bref, ils les ont fait durer leurs 10 000 feux d’artifices! Parfois on avait droit à un enchainement intense de petits feux, puis quelques uns immenses qui résonnaient sur les bâtiments voisins! Toutefois, c’était intéressant encore une fois de voir tout le monde se rassembler puis s’étendre sur leurs baches bleues en train de trinquer et manger en familles! Côté bouffe, nous n’avons pas fait de découvertes culinaires trop intéressantes sauf peut-être le fameux kakigori (on appelle ça un snowcone chez nous)!


Le retour par contre fut pénible et nous sommes rentrés à la maison passé minuit!! Oh yes, plus de 3h pour revenir! On a d’ailleurs parcouru 500m en une heure à un moment donné! Vraiment au Japon, faut avoir une patience à toute épreuve pour profiter des grands événements!


Utsunomiya Matsuri

Pas de répits pour les champions, dimanche matin c’est l’heure du « Utsunomiya Matsuri » (festival d’Utsunomiya si vous préférez). En fait, ça faisait depuis samedi matin que le tout s’était mis en branle. D’ailleurs, en allant acheter nos jinbei la veille, nous avions pu sentir l’atmosphère de fêtes dans notre normalement tranquille ville d’Utsunomiya.

Encore une fois, Yumi nous avait organisé une activité typiquement japonaise (pour une fois que c’est pas moi qui a des plans de fou!) : porter le
mikoshi. À 10h30 comme prévu, elle vient nous chercher vêtue de son yukata! Wow! À chaque fois je suis impressionné par l’élégance des japonaises en yukata! Vive la tradition!

Bref, elle trouve que mon jinbei est trop froissé (je l’ai un peu pitché en boule dans un coin la veille au soir), donc on va chez Dan (non je n’ai pas de fer à repasser, le nettoyeur est juste en bas de chez moi et je suis paresseux) le repasser pour que je sois présentable. Ensuite, direction Parco pour aller s’inscrire. C’est plus facile qu’on pourrait le croire et en 2 minutes, nous avons déjà nos « jackets » officiels de porteurs de mikoshi! Mais y fait chaud à mourir!! Donc on se réfugie dans le petite centre d’achat à côté pour prendre le petit déjeuner.


À un moment donné, je demande à Yumi il était quelle heure (je n’avais pas ma montre). Il était midi et le départ était à midi!! On se précipite alors vers le lieu de départ et heureusement on ne l’as pas manqué! Les japonais nous voient arriver et nous accueillent avec des « Power » et des « Front please »!! Nous nous exécutons. Et c’est parti!


Première chose à expliquer, c’est lourd, terriblement lourd! Deuxièmement, même si je ne suis pas si grand, tous les japonais sont plus petits (ou presque). Donc, le mikoshi est bas et on le porte avec le dos courbé! Je crois que ce n’est pas recommandé par l’Ordre des Chiropracticiens! Mais bon, on continue quand même! Troisième chose, nous avions nos jinbei, donc nous avions mis nos gougounes pour avoir l’air plus véridique. Pour porter une telle charge, les gougounes ne sont pas adéquates, je peux vous le confirmer. Puis, vu que ça prend beaucoup de monde pour porter la charge, alors on se pile sur les pieds et de temps en temps on en perd nos gougounes! Pas très pratique. Néanmoins, nous arrivons à mi-chemin ou on a droit à une pause bien méritée!


Après s’être bien réhydratés et étirés afin d’éviter de finir la journée courbés comme des saules pleureurs, nous repartons pour la dernière partie du voyage. Mon épaule droite souffre, mais a gauche ne peut supporter le poids! Va falloir endurer. Heureusement, on commence à développer la technique en regardant les professionnels (oui monsieur, y’a des professionnels qui font ça) s’exécuter à tour de rôle pour nous aider. Finalement, de retour au Parco, nous allons déposer le mikoshi sous une tente de béton (je ne sais pas à quoi ça sert). Après s’être bien cassé le dos en faisant glisser le mikoshi à quelques centimètres du sol, la souffrance était terminée! Allez, maintenant aux douches! Nous avions transpirés comme c’est pas possible (imaginez forcer comme des boeufs à 34C et 70% d’humidité)!

Après être retourné à la maison pour se laver et relaxer un peu à l’air climatisé, nous étions de retour au centre-ville d’Utsunomiya (sans nos jinbei qui n’ont pu être lavés et sêchés à temps) pour voir les autres festivités. En fait, l’activité principale pendant le festival c’est bouffer. Y’a des stands de bouffe partout et on mange quand on a faim et on boit quand on a soif. Dan et moi on essaie alors des mégas burgers avec un oeuf à l’intérieur (première fois que je vois ça) alors que Yumi se contente d’un calmar cuit épicé!! Miam!!


Après avoir pris une bonne bière locale, nous retournons près du Parco pour voir les autres activités. Il y a plusieurs mikoshi qui se promènent alors sur la rue principale. Plusieurs équipes des villes avoisinantes sont donc venues célébrer et montrer leurs talents. Certains parviennent à attirer l’attention plus que d’autres!!!




Bref, ça continue comme ça jusqu’à 8h où enfin c’est le temps de la grande finale. Le mikoshi que nous avions porté est maintenant soulevé par l’équipe officielle d’Utsunomiya qui iront le porter jusqu’au temple, en haut des nombreuses marches. Juste à les regarder faire, j’ai mal!! On se trouve donc des bonnes brochettes de bœuf pour oublier nos souffrances!!


Puis après le show d’échelle (c’est pas le Cirque du Soleil, mais tout de même!!!), Kit nous convainc de prendre un petit dessert chinois! Du tofu sucré aux amandes! Et c’est vraiment bon!!!


Matta ne! (Au revoir!)

jeudi 7 août 2008

Niijima

Avant de partir pour Hawaii sous peu, je dois vous parler de notre fin de semaine de 3 jours que nous avons eus à la fin Juillet. L’an dernier, nous en avions profité pour aller dans le sud du Japon pour visiter Kyoto et Osaka. Cette fois-ci, le voyage était tout aussi long (beaucoup plus même), mais beaucoup plus relaxant. La destination, l’ïle de Nii-jima!!

Niijima se trouve à environ 150km au sud de Tokyo. Donc, pour s’y rendre, il faudra emprunter une des voies maritimes les plus achalandée au monde. Le départ se fera donc au Takeshiba Pier, dans la baie de Tokyo, vendredi soir, à 23h. Eh oui, ce sera un voyage de nuit. Mais ne vous en faites pas, nous ne prenons pas une chaloupe, mais bien un traversier de première classe!

Malheureusement, nous n’avions que 4 sièges réservés et nous étions 5 (Pat, sa blonde Jane, Dan, Kit le petit nouveau qui a remplacé Marc-Alex et moi)! Donc, il y en aura un qui devra passer la nuit sur le pont!! Peu importe, nous embarquons en même temps que les nombreux tokyoïtes qui fuient la ville pour une fin de semaine de repos. Rapidement, les couloirs à l’intérieur du bateau sont occupés par les passagers qui n’ont pas la chance d’avoir un siège réservé. Cependant, en voyant les sièges qui semblent avoir été installés dans les années 60 (rose pâle et gris taupe, vous voyez le genre), on trouve le pont du bateau assez tentant pour y passer la nuit. De plus, dormir dans un siège est pratiquement impossible pour moi à moins de n’avoir pas dormi pendant 31h ou d’avoir avalé 2 grosses Gravol!

Bref, le bateau part comme prévu à 23h (y’a seulement les avions qui peuvent être en retard au Japon et encore ce sont seulement ceux qui arrivent de pays étrangers!). Nous allons donc sur le pont supérieur pour admirer la vue nocturne de la baie de Tokyo. Il faut jouer du coude pour se rendre à la rampe, mais le résultat est pas mal du tout!!

Après ça, il n’y a plus grand chose à voir car les lumières de Tokyo s’éteignent peu à peu. Alors on se diverti comme on peut avant notre arrivée à Niijima prévue pour 7h du mat!! Sur un bateau, y’a pas grand chose à faire sauf boire de la bière (ou du scotch achet avant de partir), manger des frites en carton issues d’une distributrice et avoir des discussions d’ingénieurs qui n’intresse malheureusement que les ingénieurs. Pendant ce temps, Jane s’était construit un fort sur le pont avec les couvertures disponibles sur le bateau. Plus la soirée avançait et plus je me disais que j’aimerais mieux dormir sur le pont que dans ma chaise inclinable rose pâle. C’est donc ce qu’on a fait vers 3h du matin, alors que nous avions épuisé tous nos sujets de conversation et nos breuvages!

Réveil léger à 4h30 pour apercevoir Kit qui prend des photos du lever de soleil. Le vrai réveil s’est fait à 6h au doux son des chants d’oiseaux. Curieusement, ça ne sonnait pas comme des mouettes! Bref, nous approchions de la première île, Oshima. C’est la plus grande île de l’archipel d’Izu et la plus fréquentée par les Tokyoïtes, surtout parce que c’est la plus proche. C’est donc la moitié du bateau qui s’est vidé d’un coup. En allant aux toilettes, je remarque étrangement que j’entends encore les oiseaux alors que je suis à l’intérieur du bateau. Eh oui!! Les chants d’oiseaux venaient des hauts parleurs! Seulement au Japon!

Après un deuxième arrêt à Toshima, finalement, nous arrivons à Niijima. La plupart des gens qui sont encore sur le bateau descendent avec nous et curieusement, nous sommes très peu d’étrangers! Enfin des vraies vacances japonaises! Nous avions réservé dans un « minshuku », genre de bed & breakfast japonais, avec le souper compris aussi. Les propriétaires de l’établissement, sont donc venus nous chercher au port. En moins de 5 minutes, nous étions rendus (c’est pas gros comme île!). Et nosu avons eu droit à des chambres individuelles japonaises, soit un espace de 5m2 recouvert par des tatamis. Le jour, il y a une table à café et le soir, on y intalle un futon d’un pouce d’épais pour dormir. Disons que côté confort, j’ai vu mieux! Mais, c’est sympathique et il y a l’air climatisé!! On s’empresse donc de refroidir l’appartement pendant que nous allons à la plage.

Il n’y a pas grand monde sur la plage de Maehama, sur la côte ouest. Bon, c’est vrai qu’il n’était que 9h du mat, mais nous décidons quand même d’aller tenter notre chance du côté est ou se trouve la plage de Habushiura, réputée comme un des meilleurs spots de surf au Japon! Nous partons donc d’un pas décidé, mais nous nous apercevons rapidement que l’île est plus large que nous le croyions au début. Ainsi, il a fallu marcher près de 2.5km pour nous y rendre et le mercure devait bien atteindre les 35ºC. Néanmoins, avec un petit arrêt pour mettre de la crème solaire, nous y sommes parvenus. Et voilà ce qui nous attendait!!


Impressionant, c’est le mot. La falaise a été crée par un gigantesque tsunami de plus de 25m de haut il y a environ 300ans. Malgré le fait que le Lonely Planet indique qu’il s’agissait d’un plage au sable blanc, nous y avons trouvé que du sale noir et de la petite roche qui devenait incroyablement chaude lorsqu’exposée au soleil. C’est dur pour le dessous des pieds. Peu importe, nous avions besoin d’une saucette pour nous rafraîchir un peu! L’eau était bonne mais d’énormes cailloux rendaient l’accès à l’eau plutôt difficile. Néanmoins, même si ce n’était pas la meilleure journée pour les vagues, nous avons pu constater le potentiel de l’endroit pour les amateurs de surf.


De retour au minshuku, l’air climatisé avait très efficacement réfrigéré la petite pièce on y a trouvé refuge souvent durant la fin de semaine pour échapper à la chaleur et l’humidité à l’extérieur. Nous avions tous un petit creux que nous avons comblé avec un bon ramen. Disons que les restos sont plutôt rares à Niijima et heureusement nous sommes arrivés avant la meute de touristes. Le repas était simple, mais bon et nous étions prêts pour une autre session de plage! Cette fois-ci, il y avait un peu plus de monde sur Maehama. Cependant, encore là, mon Lonely Planet décrivait cette plage comme une plage de sable blanc de 4km de long. Premièrement, le sable n’était pas blanc et je le décrirais plutôt comme de la petite roche! Deuxièmement, entre les deux jettées, il devait y avoir environ 200m! Bref, ce ne sont pas les plages de Malaisie, mais la vue est quand même intéressante.


Après avoir pris pas mal de soleil, il était temps de retourner au minshuku prendre une douche avant le souper qui débute à 18h30. Entre temps, Yumi est arrivée en fast-boat et est venue nous rejoindre à notre établissement. Nous sommes retournés à la palge avec elle puisqu’elle voulait essayer d’attraper un poisson avec un genre de mini-harpon qu’elle avait acheté. Elle a de ces idées folles des fois!! Disons que j’étais sceptique. Et curieusement, elle est revenue bredouille et sans son harpon qu’elle avait lancée en direction d’un poisson. Au moins, nous avons pu observer le coucher du soleil!!


Au souper, nous avions droit à du japonais mur-à-mur : tonkatsu (poulet pané), sashimi de poisson blanc, un petit poisson entier grillé, soupe miso et bien sur un bol de riz blanc bien collant et sans goût. Néanmoins, nous avions bien faim donc ça s’est bien déroulé.

Ensuite, pour digérer le tout, nous sommes allés au onsen (bains d’eau chaude) qui se trouve à proximité du port. Chose inhabituelle, il est gratuit et ouvert 24h. Pour effectuer la marche d’un peu plus de 2km, il a fallu apporter quelques breuvages afin de ne pas se déshydrater en route. Mais heureusement, nous sommes au Japon et même sur cette petite île, il y a des distributrices partout!! Rendu au onsen, laisse nos effets personnels dans es casiers et hop dans le bain! Le bain a été construit tel le Parthenon en Grèce et même s’il a l’air très artificiel, il se confond très bien dans le paysage. Il y a deux moments selon moi qui sont idéal pour aller dans un onsen extérieur : l’hiver (lorsqu’il neige c’est encore mieux) et le soir!


À notre arrivée, il y avait beaucoup de monde et sur une île ou les bars sont innexistants, cet endroit devient automatiquement un endroit idéal pour passer une belle soirée! Du bain le plus haut sous le toit du Parthénon, nous avons pu voir les feux d’artifices qui avaient lieux sur la rivière Sumida à Tokyo. Bon, c’était loin en titi, mais imaginez qu’on était à plus de 150km. Incroyable, non? Le bain terminé, nous retournons au minshuku pour une nuit à la fraicheur!! Trop fraîche même pour certains!

Le lendemain matin, le déjeuner était servi à 7h30. Pourtant, c’est Yumi qui m’a réveillé en venant cogner à ma porte vers 8h30. Néanmoins, j’ai quand même pu prendre mon déjeuner japonais constitué d’oeufs brouillés froid (ca faisait une heure que le plat était là!), de poisson séché, d’algues, de riz blanc (surprise!) et de nato (bines fermentées dont la senteur se rapproche du vernis à plancher!). Bref, j’ai mangé mes oeufs, du riz et le plat de daikon (radis japonais) soupoudr de petits poissons (d’environ 1cm de long!) transparents. Disons que j’ai eu des meilleurs déjeuners!

Peu importe, nous avions décidé d’aller faire un peu de trekking et de monter la montagne sud de l’île afin d’avoir un point de vue différent du littoral. J’avais étudié la carte (tel est mon devoir en tant que ministre des transports!), et je me disais que ça allait prendre au moins une bonne heure. Il faisait chaud et le soleil tappait comme une masse. C’est peut-être pourquoi j’ai emmené notre petit groupe directement dans un cul-de-sac avant même d’atteindre le pied de la montagne. Mais bon, en bon explorateur, j’ai déniché un chemin à travers les arbres et nous étions de retour sur le pavé. En passant à côté d’une maison, Yumi décide de demander le chemin à des villageois. Décidément, elle n’a pas encore apprécié mon GPS interne! La bonne femme nous dit alors que ça va nous prendre 2 heures minimum nous rendre et que nous allions mourir de soif. Littéralement!!

Bon, pour le 2 heures, je ne la croyais pas, mais pour mourir de soif, j’aimais mieux ne pas prendre de chance. Donc, on s’est trouvé une distributrice et on a fait le plein de liquide! En moins de 10 minutes, nous avons trouvé le chemin qui montait jusqu’au sommet et avons amorcé notre ascension. Le problème quand on suit une route par contre c’est que c’est pas mal plus long, mais c’est moins dur sur les chevilles. Afin de s’assurer de ne pas passer toute la journée sur la montagne, Dan et moi avons accéléré le pas. En fait, il s’agissait pour nous d’une petite pratique pour Fuji! Peu de temps après s’être détaché du peloton, j’entends un petite voix qui dit : « Patrice, please wait! » Vraisemblablement, Yumi ne réussissait pas à nous suivre! Peu importe, nous avons continué le rythme. Mon chandail bleu était devenu entièrement bleu foncé et on transpirait comme des cochons! Heureusement, nous avions de quoi nous hydrater adéquatement.

Sans trop nous attarder, à part quand Dan s’arrêtait pour photographier les bibittes bizarres le long de la route, nous progressions rapidement. Je savais bien que nous navions pas à monter toute la montagne qui culminait à près de 450m d’altitude. À environ 300m, il y avait un genre de belvédère ou nous aurions une vue d’ensemble. Puis, un peu avant ce point, nous avons aperçu une éclaircie dans le feuillage.......


Pas mal du tout!!! J’ai quand même insisté pour qu’on continue la route avec les autres. Deux minutes plus tard, nous y étions!!


Juste un peu après notre arrivé, un groupe de japonais est apparu en voiture. Ils ont du penser que nous étions fou de monter ici à pieds! Mais bon, c’était un bon exercice et cette vue-là, on l’a méritée!!

Descendre était beaucoup plus facile, mais il faisait tout aussi chaud! En revenant au minshuku, une douche était nécessaire, pusi nous avons trouvé un bon petit resto pour reprendre des forces. L’après-midi, nous l’avons passée à la plage de Maehama, mais cette fois-ci un peu plus au sud. Il y avait plus de monde, mais le sable était tout aussi brûlant et inconfortable. Tout de même, ça nous a permis de relaxer un peu.

Pendant que Dan et moi on se prenait un petit Malibu-Coke (essayer le, c’est excellent et rafraîchissant!), les quatre autres sont allé acheter des hanabi (feux d’artifices) au magasin spécialisé! Ici au Japon, les feux d’artifices c’est la folie furieuse et justement, nous sommes présentement dans la saison forte!! Le souper était excellent même si le calmar cru avait une texture un peu difficile à mâchouiller!! Puis, pour digérer tout ça, nous sommes allés faire pêter des feux d’artifices!!!


Disons qu’ils en avaient acheté pas mal et que parfois ils étaient difficiles à allumer (dont un irréductible!). Mais quand même, c’était intéressant! Après s’être encore une fois retrouvé dans ma chambre pour prendre queleus verres, nous avons décidé de retourner au onsen. Il était près de 23h, mais peu importe, c’est ouvert 24h et puis on va mieux dormir après! Un peu avant d’arriver au onsen, nous entendions de la musique. En se rapprochant, nous nous sommes rendu compte que du monde s’était retrouvé dans un bâtiment près du port et qu’il y faisait un BBQ pendant que d’autres chantaient au son d’une guitare accoustique. C’était assez cool comme ambiance. Dan a donc montré ses talents de guitaristes (les miens ne se sont pas vraiment développés ici) et on a passé un bon moment.

Rendu au onsen, il était pas loin d’une heure du matin et la place était devenue déserte. Néanmoins, l’endroit était tout aussi plaisant et malheureusement on se rendait compte que demain c’était le retour à la réalité!!

Lundi matin, petit déjeuner japonais (j’ai mangé mon oeuf et du riz et un peu de salade) et c’est déjà le temps de penser au retour puisque le bateau part à 11h. Après avoir fait le plein de provisions pour notre 6h de bateau, nous partons à 9h45 pour le port. Yumi repart avec le fast-boat de 10h et nous on a une heure à poiroter dans le hall climatisé (une chance). Néanmoins, je décide de prendre ma caméra et mon maillot de bain afin d’aller au onsen qui se trouve à 5 minutes à pied et de prendre de vrai belles photos. Voici ce que ça donne!!

Pas mal du tout!! Franchement, sur cette île, tu n’as pas le choix de relaxer! Et c’est parfait comme ça!