samedi 26 mai 2007

La sécurité en Thaïlande, c'est l'affaire de personne!!!

Dimanche 29 avril

Enfin une bonne nuit de sommeil. Ah oui, une autre chose merveilleuse ici en Thailande, c’est l’heure du check-out. Midi. Assez merveilleux quand tu rentres à 4 ou 5h du mat.

Bref, on profite un peu de la beach puis on va se régaler au Pizza Hut, question de manger Thaï. Disons que Pat en parle depuis la fois ou on en avait croisé un en revenant de Nagano. Enfin, c’est fait.




Plan de la journée, direction Koh Phangan ou j’avais réservé des bungalows pour les 4 soirs suivants. En revenant vers l’hotel, on croise une agence de voyage. Plus une cabane qui vends des billets mettons. Normalement le bateau coute 150 bahts chacun. Le gars (un caucasien, donc moi le caucasien aussi, je lui fait confiance) propose d’aller nous chercher direct à l’hotel et nous mener au quai. Tout compris pour 250 bahts. Il est 12h15, le bateau part à 13h.

Arrivée à l’hotel, on poirotte avec nos bagages en attendant notre transport. Le gars l’entrée de l’hotel est assez comique. Genre de petit énervé qui nous parle juste de boisson et des filles qui sont belles et pas chères. La plupart de la clientèle ici à au moins 40 ans et pas un chat le regarde quand ils entrent. Donc, j’ai pas besoin de vous dire qu’il était content enfin de parler à du monde.

On attent encore. J’ai franchement l’impression qu’on s’est fait avoir. Pourtant le gars avait l’air clean. Bon, il avait l’air de dégriser quand je lui ai parlé et il avait les yeux rouges, mais il avait l’air gentil quand même. Je décide de l’appeler. Il réponds comme un gars qui vient de se faire une ligne de cocaïne gigentesque. Il a pas trop l’air de comprendre ou même de savoir qu’il parle au téléphone. J’abandonne.

Il est 12h46. Aucune chance de se rendre au bateau à temps. Je commence à penser qu’il va falloir que je débarque au shack Chez-Bernie-qui-vous-vends-des-billets-pas-bons pour ravoir mon argent. Finalement, un songthaew (genre de pick-up aménagé pour asseoir du monde à l’arrière) se pointe et une femme nous fait signe. On embarque avec 3 danois et on est parti.

Pour vous résumer, le trajet fut une suite de dépassements à la limite du « té pas game », klaxon enfoncé, changements de vitesse laborieux et ce que je suppose être « avance épais, j’suis pressé ». Bref, je sais pas comment le gars a fait, mais on est arrivé à 13h au quai. Évidemment, c’est la Thaïlande, donc le bateau n’est pas parti à l’heure. On a donc attendu quand même 30 minutes avant le départ le temps que 4 gars essaient de monter une moto sur les trois plaches de 2x4 qui servaient de pont entre le quai (pas trop solide lui aussi) et le bateau (qui a vu de meilleurs jours).



Je cois que c’est assez facile de vous résumer à quoi ressemble 90% des personnes sur ce bateau. Jeune caucasien/caucasienne, agé de 20 à 28 ans, en voyage en asie du sud-est parce que c’est pas cher, et surtout parce que l’alcool est pas cher, vient de finir l’université ou ne sait juste pas quoi faire dans la vie, et qui s’en va à Koh Phangan pour le Full Moon Party afin de se défoncer la gueule et se détruire les neurones pour oublier qu’ils ont une vie misérable chez eux ou qu’ils n’ont aucun avenir dans le domaine qu’ils ont choisi.

Autrement dit, on « fit » pas dans le groupe.

On débarque finalement à Koh Phangan après 1 heure de houle sans arrêt. Il pleut. Surprenant. Vite dans un songthaew avec encore les danois qui vont eux aussi au Coral Bungalows. J’avais réservé à cet endroit parce qu’il se trouvait sur la plage de l’autre côté de celle du Full Moon. Donc, apparament plus relax.

Bon, comment pourrais-je résumer l’endroit. Féérique? Pas vraiment. Relax? Non plus. Une jungle? On se rapproche. Un bordel? J’pense qu’on est assez proche de la réalité.

Bref, l’endroit se compose de plusieurs petits appartements ou bungalows modernes (pas en paille) avec air climatisé, ventilateurs qui déplumeraient un poulet en 3 secondes et toilette western (de chez nous). La salle de bain est vraiment laide et vous avez le choix entre de l’eau tiède ou semi-tiède. Les lits, rudimentaires avec une serviette en guise de drap. Mais bon, je suis certain qu’il y a pire sur l’île, bien pire.



Disons que les chambres sont pas si mal à comparer à la clientèle. Comment dire........bah lisez la description que j’ai faite des gens sur le bateau et ça ressemble à ça. La majorité sont anglais. Je sais pas pourquoi, mais ils se retrouvent tous ici. Y’a rien à faire chez eux faut croire. Quelques australiens, européeens assortis, ontariens et ontariennes (beurk!) viennent mêler les cartes un peu. Il y a des thaïs aussi, mais eux travaillent pour l’établissement.

Quand je vous disais qu’on « fit » pas dans le décor, c’est là qu’on s’en rends compte. Contrairement aux autres, on a pas de « shape » de plage (Fillion t’aurait fitté comme un gant ici), pas de tattos, on est pas en vacances depuis 2 mois, on est pas anglais, ni australien et on regarde pas de films l’après-midi. Ah oui, parce que la grosse activité à Koh Phangan et en Thaïlande en général dans les endroits de jeunes touristes, c’est de regarder des films l’après-midi. Probablement que ça aide à se remettre d’une autre brosse terrible!

On quitte donc le Royaume des débauchés pour le Royaume de la gougoune. Parce qu’ici, tous le monde est en gougounes. Si t’est pas en gougounes, tu « fit » pas. Évidemment, on avait laissé nos gougounes dans la chambres. Donc, on « fittaient » pas. Les histoires de gougounes ne font que commencer.

Les rues à Had Rin (endroit de Koh Phangan ou nous restons) sont parsemées de boutiques qui vendent du Quiiiksilver et du Billaboing pas cher pas cher. T’arrives ici pas de maillot, pas de gougounes, pas de serviettes, pas grave mon ami, j’va te faire un deal.

On avait remarqué l’annonce du Pool Party au Coral Bungalows (ou on reste) en ville et on s’est dit que ça pourrait être une bonne idée. Donc, on bouffe au resto à côté de nos bungalows avant que la soirée commence.

Maintenant, j’aimerais vous indiquer que les quelques heures qui suivent sont légèrement floues dans la tête de l’auteur. Donc, s’il-vous-plait, ne demandez pas plus de détails. Merci!

Un Pool Party, ça prends tout d’abord une piscine. La piscine justement, elle se trouve tout juste à côté du resto/bar/salle de cinéma de l’endroit. Et pour ajouter du piquant, il y a un bar dans la piscine. Oui oui! Tu t’asseois sur un banc dans l’eau et le mec l’autre côté te sert à boire. Mon rêve!!!




Bref, y’a déjà pas mal de monde d’arrivé et vu qu’on « fit » pas, on se retrouve les 4 assis dans un coin, tous seuls. Ça commence assez mollo. Puis y’a deux filles qui viennent s’asseoir à côté de nous. Je pense qu’on les a ignoré. Ça s’annonçait pour être une soirée courte.

Puis y’a un gars qui se pointe, un anglais, ben gentil. Faut dire que lui non plus y « fit » pas. Donc on a connecté.

L’anglais: Hey mate! I’m Jack.
Le gars de Laval: Hey! I’m Mike.
L’anglais: Nice to meet you! Want to play a drinking game?
La gars de Laval: Yeah! Sure!

Et c’est là que ça commencé. On a fait connaissance avec les buckets. Bref, c’est pas compliqué, c’est un petit seau genre celui qu’on amène à la plage pour faire des chateaux de sables et ils te remplissent ça d’alcool. Disons, Vodka-RedBull ou Rhum –Coke ou Whiskey-Coke. Tout ça pour 200baht (7$). Et t’en a pour longtemps. Sauf quand tu connais pas le fameux « drinking game » et qu’une fille décide de s’acharner sur toi pour voir jusqu’ou tu peux en prendre.



Heureusement, on profite d’une pause afin d’aller se saucer dans la piscine qui est encore salubre. Et même si jusqu’ici nous avions déjà vu que la sécurité en Thaïlande n’est pas très présente, cette soirée nous a confirmé qu’en Thaïlande, la sécurité, c’est l’affaire de personne. Du monde qui se promène avec des bouteilles de vitre autour et dans la piscine, d’autres qui poussent d’autre monde dans la piscine, des buckets qui volent en l’air.........le bordel!

Un seul regret, ne pas avoir photographié le cimetière de gougounes qui se trouvaient à l’entrée du bar. Car, oui, ici il faut enlever ses chaussures ou gougounes ou mocassins avant de mettre le pied sur le plancher de l’établissement. Donc, imaginez une centaine de paires de gougounes éparpillées dans des marches de béton. Sécuritaire vous dites, parlez-en à mon genou gauche!!! Au moins j’ai rescapé les miennes. Je ne peux malheureusement pas en dire autant pour les 3 autres. R.I.P. Gougounes.

Je me suis fais passé pour un anglais, un australien, un français, un pêcheur de homard, un professeur d’histoire, un archéologue. Mais surtout, j’étais Mike. Ce soir là, un personnage est né. Vive Mike !

Finalement, je sais plus quand, mais je suis allé me coucher. Apparament que j’ai eu ben du fun. Les autres aussi. Merci Coral Bungalows! J’ai bien fait de réserver dans un endroit relax!!!



Lundi 30 avril

Le réveil est douloureux. Et il pleut. Quoi de mieux quand tu veux pas vraiment te lever.

Première constatation : je n’ai pas mal à la tête. Et c’est pas parce que j’ai pas essayé. Mais bon, ça va. On a déjà vu pire.

Charley, lui, il a un bon mal de tête. Pas à cause de l’alcool. À cause d’un gars qui lui a sauté dessus dans la piscine. Résultat, il est fendu sur le dessus de la tête. Bof, rien de trop grave, mais c’est pas super confortable.

Mon problème, c’est que la nature a commencé à m’appeler. Souvent. Trop souvent. La seule chose qui vient en tête dans ces moments là c’est : « J’espère qu’il reste du papier de toilette ».

Je suis amoché physiquement aussi. En effet, durant cette soirée d’enfer, j’ai été victime du manque total de sécurité des lieux. Lors d’une escapade hors des lieux de la débauche, j’ai du enjamber le cimetière de gougounes. Mais disons qu’une cinquantaine de paires de gougounes empillées les une par dessus les autres, c’est pas évident. Surtout quand tu viens de finir ton bucket de Vodka-Red Bull. Donc, ce qui devait arriver arriva, je trébuchai. (Je me souviens pas c’est quel temps de verbe il s’agit, mais ça sonne bien). Résultat, une genou assez égratigné, deux orteils et ongles plutot amochés ou manquants et quand j’ai mal en dessous de mon pied droit quand je marche!

Bref, disons que j’étais pas dans le meilleur état pour aller faire un tour de mopette. Je dis mopette, mais les scooters ici en thailande sont quand même assez neufs. Dommage! Moi qui rêvait de me promener sur une bicyclette à moteur artisanale!

Donc les gars sont allés se promener, moi j’ai essayé de récupérer. J’ai passé de position couchée à position assise, puis couchée. De l’Imodium, ils ont ça ici?



Les gars sont de retour. Apparament qu’ils ont vu des éléphants. Et qu’ils se sont faits prendre par la pluie. Ah, surprenant! Ça tombait comme des cordes. Et pas des p’tites cordes, d’la grosse corde d’une pouce et quart!

Une petite bière au resto à côté des bungalows. Retour sur les lieux du crime en quelques sortes. Au moins, je me rends compte que je suis pas le seul à être amoché. Une grosse Chang pour oublier.



Finalement, je décide de m’aventurer en ville. On se promène un peu et on décide d’aller bouffer dans un resto. Ici c’est pas le choix qui manque, alors pour choisir, le mieux c’est de regarder si y’a du monde. Plus y’a de monde normalement, meilleur c’est. On a donc délogé deux couple pour pouvoir avoir le droit de se faire servir. Un gars et une fille attendent derrière nous pour avoir une place. Je me rends compte qu’ils sont québécois. On décide donc de ne pas leur parler. Vous allez dire pourquoi. Parce qu’ici, on est en vacances en Thaïlande et qu’il y a trop de caucasiens partout et que ça fait seulement une journée et demi qu’on est ici et on a déjà le goût de partir.

Disons que pendant notre folle jeunesse, nous serions comme des enfants au pays du chocolat, mais là, c’est comme trop de chocolat et on connait l’existence du diabète. Faut croire qu’on est rendu douillets, on s’habitue au luxe. Pas le grand luxe, juste ce à quoi on est habitué chez nous.

Mais bon, j’imagine que c’est le monde plus que l’endroit qui fait que nous nous sentons plus ou moins à notre place. Pas grave, on va survivre. Mon pad thaï est mauvais. Vraiment mauvais, Je le fini même pas. En plus ils pasent un film mauvais. Et les parasites anglo-commonwealthiens regardent. Ils ne se parlent même pas. Ils sont fixés par l’écran, boivent les paroles qui sont minablement transmisent par des acteurs surpayés. Je suppose qu’ils minimise leurs effort afin de pouvoir de défoncer la tronche plus tard dans la soirée. J’en suis quasiment jaloux!

On retourne aux Bungalows puisqu’on avait vu qu’un combat de Thaï Boxing se déroulait le soir tout près. Le début des combats est prévu pour 21h. Donc, nous on arrive vers 20h55. Y’a pas grand monde, donc on réussi à avoir une bonne place. Ai-je besoin de vous préciser qu’on est en Thaïlande? Le premier combat commence donc à 21h50.

Et quel combat!!! Une bataille féroce entre deux gamins de 6 ans. Vous allez dire : « Au moins ils sont protégés ». Eh bien non. Aucunement. Et le principe de la Boxe Thaï, c’est qu’on peut frapper avec les poings et les jambes. Nul besoin de vous dire que ça fesse. Le petit cul avec les culottes rouges a vu des étoiles. Une raclée je vous dit. Pas très bon pour son développement je crois. Une commotion cérébrale à 6 ans. Je vous laisse faire votre propre opinion.


Mais ici, c’est la tradition. Et les tradition, c’est fait pour rester. Les autres combats mettent en vedettes des athlètes un peu plus agés. Et ça cogne dur. Nous on boit notre bière et on regarde les gars se tapocher dessus. Ça fait parti de l’expérience thaïlandaise faut croire.



Il s’est remis à pleuvoir. Je croyais qu’on avait eu droit à des cordes d’un pouce et quart pendant la journée. Et bien si je compare, là elle ont trois pouces au minimum. La pire séquence de pluie que j’ai vu dans ma vie. Ou pas loin. Au moins on est protégé.

Et puis y’a les toilettes. Enfin, l’endroit ou faire ses besoins. Je cherche le mot juste. Rustique? Rudimentaire? C’est à peu près ça. Bref, c’est un trou ou un seau. Et tu te laisse aller. Je suis heureux d’être un gars des ces situations là!

Trois filles se rapprochent de nous pour ne pas se faire mouiller. Il y avait une belle anglaise au teint foncé. Proche de Dieu comme dirait Charley. J’ai laissé Pat travailler. J’aurais peut-être pas dû. On est revenu bredouille.

Les gars ont fini de se tapocher dessus. Il pleut encore. Les bungalows sont pas loin, mais je suis en gougounes (celles que j’ai récupérés du cimetière). Les cordes sont redevenus à un diamètre d’environ un pouce et demi. Je me lance.

J’avais déjà les pieds amochés. Là il y avait la pluie, mes gougounes qui glissent et le chemin de terre puis rocheux pour se rendre à notre chambre. Ce fut les 200m les plus pénibles de ma vie. J’arrive à la chambre avec les pieds deux fois plus amochés qu’avant.


Vive la Thaïlande!

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