samedi 2 juin 2007

Chronique d'un Full Rain Party

Mardi 1er mai

On a été sages. Il y avait un autre party, on est pas allé. On s’est reposé. Ce fut une bonne idée je crois.

Les boys décident de repartir en mopettes. Je me sens mieux, mais pas tellement mieux. Je vais quand même au comptoir pour en louer une moi aussi. Malheureusement, il n’y en a plus. Finalement, je prends la mopette d’Alex et lui embarque avec Charley. On est parti.

C’est bizarre au début le feeling de conduire un scooter à 90 km/h sans casque ni autre protection. Mais on se dit, qu’est-ce qui peut bien m’arriver? Je suis déjà amoché anyway.

Après avoir parcouru de belles routes asphaltées (mieux qu’au Québec), mais pas très droites (le terrain est plutôt accidenté), nous arrivont finalement à Thong Sala. Petit arrêt dans un resto douteux afin de déjeuner. Un american breakfast, ça se manque pas. Mais là, disons que j’avais plus ou moins faim. Et le jus d’orange fluo aide pas. J’ai encore oublié de demander sans glace! Bref, aussitôt fini, je me dirige vers la pharmacie. J’avais besoin de deux choses, des pillules pour la diarrhée (eh oui) et des pinces pour arranger le dessous de mon pied droit.

La jolie, très jolie pharmacienne est très sympathique. Elle me demande donc si elle peut m’aider. C’est pas évident à décrire la sensation d’extrême inconfort lorsqu’on doit demander des pillules pour la diarrhée à une jolie demoiselle. On esquisse un peu le sujet, on veut pas trop rentrer dans les détails. Ou on peut aussi dire que c’est pour un ami.

Bref, tout ça pour dire que j’étais pas trop à l’aise. Et le fait que j’avais pas l’air à l’aise, je crois que ça la faisait rire. Mais bon, je la reverrai probablement jamais. Dommage!

On repart finalement vers le centre de l’île. Nous arrivons enfin dans un endroit à touriste. La seule chose intéressante, c’est qu’il y a des éléphants. J’en avais vu à San Diego, mais ceux-ci avaient la distinction d’être en semi-liberté. Mais ils sont toujours aussi gros. Finalement, on décide de continuer notre route sans leur donner à manger, ni aller faire un tour.

En arrivant au nord de l’île, nous passons quelques petits villages. D’ici, on a pas vraiment le choix de revenir par le côté ouest de l’île. En effet, le côté est n’est accessible qu’avec de petits sentiers de terre et à la marche. Donc, on choisi les routes semi-pavées. C’est plus sécuritaire, quoique.....

On se dirige vers Koh Ma, une petite île pas loin de la plage de Had Mae Had. La particularité, c’est que quand la marée est basse, il y a une bande de sable qui se dégage entre Koh Ma et Koh Phangan. Ainsi, vous pouvez marcher jusqu’à l’île! Mais là, le temps était gris et la bande de sable commençait à disparaître. On a donc vu, puis on est reparti.

(Ici je dois préciser qu'il existe des photos de cette tournée. Cependant elles sont prisonières d'une caméra jettable que nous avons du acheter à Thiong Sala puisqu'un manque de communication a fait qu'on s'est retrouvé sans caméra. Voilà! Si je les reçoit un jour, je les ajouterai!)

Petit arrêt à Had Yao après avoir traversée un beau chemin de bouette rouge. Puis sur le chemin du retour, il s’est mis à pleuvoir. Bizarre non. Vraiment, côté météo, on aurait pas pu trouver mieux.

De retour à notre palace, je demande à Charley de regarder sous mon pied droit au cas ou il puisse trouver ce qui me faisait mal. Selon l’avis de l’infirmière Sigouin, je devrais aller voir un médecin.

On se dirige donc vers le centre de Had Rin. Une première clinique m’indique que ça coûte 2000 bahts (65$ CAN) pour voir le médecin. Ensuite, je devrai payer en extra si j’ai besoin d’autres soins. Je me contente donc d’aller voir une autre clinique ou des infirmières peuvent mettre des bandages.

J’ai du pentienté un certain moment puisque l’infirmière en chef était occupé à faire un pansement à un australien qui avait mis son pied dans le feu (tient, ça me fait penser à quelqu’un ça!!!). Finalement, elle m’indique que je devrais voir un médecin, surtout que je commençais sérieusement à penser que c’était un morceau de verre qui s’était confortablement logé sous mon talon.

Je paye donc les 2000 baht afin de rencontrer le dit docteur. Il m’examine. Il regarde mon genou et mes piqûres d’insectes, il a l’air découragé. Finalement je lui indique que c’est sous le pied droit que j’ai mal. Je lui dit que je pense que c’est un morceau de verre. Il regarde perplexe. Je m’allonge sur le ventre. Le siège est recouvert de papier ciré, comme chez nous. Pour pas dépayser les touristes je suppose.

Finalement, il revient avec écrit sur papier le montant que je lui dois si je veux me faire enlever cet intrus : 5000 baht (165$ CAN). Une chance que je suis assuré!!!

Et donc, je me retrouve en Thaïlande, sur le point de me faire opérer. Les conditions d’hygiène, bah c’est pas si mal, on aurait vu pire. Il revient avec une basinette, des pinces, des ciseaux, un scalpel. Il me demande de m’allonger sur le ventre puis à son assistante de me tenir la jambe pour pas qu’elle bouge! Broche à foin vous dites? Pas tant que ça. Ça fait la job comme on dit.

Il me nettoie le pied pendant au moins 10 minutes. Faut dire que 4 jours de promenage dans la bouette, dans le sable, sur un plancher de danse en bois, dans une piscine pas propre et que t’as pas pris de véritable douche depuis 3 jours, j’imagine que c’était pas très stérile comme endroit pour opérer.

Finalement, j’entends « Ok! Bla bla bla, bla bla bla bla! » Et il m’enfonce d’un coup une aiguille d’au moins 3mm de diamètre sous le pied. C’est dur à expliquer. Le feeling, il est pas très bon. Vraiment désagréable je dois dire. Mais je suis en Thaïlande, ça fait partie de l’expérience.

Après, plus aucune douleur. Efficace.

- You hurt?
- No hurt!

Finalement, tout a l’air bien, il me fait un beau bandage blanc qui risque de se salir assez vite. Surtout, ne pas mettre dans l’eau. Il me remet même 3 petits ziplocs de pillules à prendre pour que ça guérisse. Efficace.

Je quitte donc la clinique avec mon pied tout neuf. Et là, systématiquement, je me rends compte que je suis pas tout seul d’amoché. Des bandages aux pieds, y’en a partout. C’est pas pour rien que je vous disais que le monde vient ici pour se détruire!

Retour au bercail, je m’allonge dans mon lit. Enfin, disons plutôt mon carré de sable. En effet, le plancher du bungalow ainsi que les lits sont remplis de sable. Et pourtant, on est pas allé à la plage si souvent que ça.

On va manger au resto du bungalow. On y croise les nombreux « pas bien dans la tête » qui vont encore aller se défoncer la gueule ce soir. Eh oui! Parce que ce soir, c’est le fameux Full Moon Party. Le soir que tout le monde attendait en se gavant de buckets de vodka-Red Bull et de whiskey-Coke-Red Bull. Et vous savez quoi? Ils vont faire la même chose ce soir! Mais ce soir, c’est le Full Moon! Dommage, mais les nuages la cache votre belle lune.

Je rentre faire un power-nap, parce que je suis vraiment crevé. Il se mets à pleuvoir. Surprenant. De la bonne corde. Un pouce au moins. Ça me donne vraiment le goût d’aller faire le party ça. Parce que, oui normalement le party se passe sur la plage, mais y’a aussi des bars dans lesquels on peut se réfugier. Sauf, qu’il faut se rendre. Pas sur que ça me tente de mettre mon pied dans un sac de plastique.

Les gars reviennent. Ils sont prêts à partir pour le party. Mais ils ont pas trop l’air motivés. Genre, « bah on n’a pas vraiment le choix d’y aller »!

C’est bon les boys, j’vais aller vous rejoindre plus tard.

Les cordes ont atteint les deux pouces, puis trois. C’était vraiment le déluge. Je regarde mon pied, au sec. Ça me fait chier légèrement. Pis je sors dehors et je regarde la pluie. Il fait 35°C en plus. Je suis bien dans mon carré de sable.

Bon Full Rain Party tout le monde!!!


Mercredi 2 mai

La nuit a été longue. Très longue. Les gars sont revenus vers 2h du mat. Écoeuré de la pluie. De 20h à 4h du mat, ça n’a pas arrêté de tomber.

Dehors, y’a les loups. Les loups anglais, australiens, caucasiens bref. Ils crient, ils hurlent. D’autres cellules de brûlées. Finalement, vers 8h du mat, ça se calme. Les loups sont allés se coucher.

On a payé pour une autre nuit ici. Mais le sentiment général, c’est qu’on veut pas rester. On a le goût de retourner sur Koh Samui. Pour relaxer, se payer du luxe.

Alex va acheter d’autres bandages, Charley va régler le transport et le bateau. Je règle les chambres. Le bateau part à 14h30.

Un des mecs qui travaillent au bungalows nous indique le pick-up (qui fait dur) pour mettre nos affaires. Les gars embarquent dans la boite avec 2 jolies demoiselles. Moi je vais dans l’habitacle avec le gars qui avait une coupe de cheveux genre « Foufounes Électriques ». Et j’arrêtais pas de me plaindre que j’avais hâte de prendr eune bonne douche chaude, parce que je sentais que je dégagais vraiment. D’ailleurs, c’est pour ça que je suis pas allé dans la boite avec les filles.

Mais ça c’était avant de rencontrer Pedro ici présent (oui, il ressemblait plus à un Péruvien qu’un Thaïlandais, mais bon). Lui il ne dégagait pas, il empestait. « Vous avez pas ça du déo ici? Me semblait aussi! » Merci Old Spice!!!

Arrivé au quai, on va s’insatller de notre côté, les suédoises vont s’asseoir ailleurs. Charley en bave encore dans son sac de chips.

Moi - Les gars, vous avez pas fait connaissances avec elles?
Alex - Non! Mais elles ont fait la connaissance de Pat! ( il dit ça avec la face d’un gars découragé)
Moi - Ah ouin! Si pire que ça!

On entasse tout le monde sur le bateau. Nous sommes le lendemain, du Full Moon Party. Donc, tout le monde a des faces d’enterrements. Sauf un gars qui lui a l’air encore sur le party. Heureusement, le bruit de vagues nous empêchent de vraiment distinguer ce qu’il essaie de crier à ses amis. Il a une bière à la main. Une cigarette de l’autre. Je sais pas pourquoi, mais je gagerais une p’tit 2 que c’est un anglais. Je dis ça comme ça.

Une heure de bateau qui s’est passée plutôt bien. Personne n’a vomi sur mon sac qui trainait au milieu des corps inertes, en train de se remettre de leur soirée d’enfer.
Nous prenons une camionette digne de « Pimp my ride » (Pour ceux qui connaissent pas....ça veut dire une camionette avec pleins de gadgets dedans qu’on a pas besoin). Donc direction Chaweng ou on a décidé de retourner au Blue Lagoon pour un peu de confort.

En arrivant, le p’tit énervé est là et il nous pose plein de questions sur le Full Moon et les filles. Malheureusement, y reste seulement quelques places, mais c’est l’autre côté de la rue et trop cher pour ce que ça donne.

Donc, Alex et moi on reste avec les bagages et le portier qui nous sors un magazine avec des filles à moitié à poil et nous demande si on aimes ça, pendant ce temps là Pat et Charley vont magasiner les chambres autour.

Y’a de ces moments ou tu te demande vraiment ce que tu fais là. En fait, sur le moment, amoché comme j’étais, j’avais plus ou moins de fun. Et là, on n’avait pas de place ou coucher. Je savais qu’on allait trouver, mais quand même.

Finalement, on se dirige juste à côté au Paradise Island. Endroit plutôt propre. Une chambre avec 2 lits simples, 1900 bahts (60$CAN). Elle est propre, les lits sont douillets. Mais la salle de bain, par rapport au Blue Lagoon, c’est pas la même ligue. Le marbre a été remplacé par des tuiles bon marché, et le bain gigantesque par un fulgaire pomeau de douche. Mais bon, au moins y’a l’eau chaude!

Il y a beaucoup d’algues dans la mer, c’est dans ces moments là que la piscine devient intéressante. Et faut dire que cette piscine là est pas mal du tout aussi.

Une grosse Chang et quelques entrées, dont les crevettes pannées (débiles), puis on se décide à aller marcher sur la beach. En descendant vers le sud de Chaweng, nous arrivont devant quelques restaurants ou des tables ont été placées sur la plage. Les lumières multicolores donnent une ambiance vraiment charmante. Dommage qu’on soit 4 gars!
Pendant notre repas, la marée à commencer à monter. Vers la fin, elle était rendue sous notre table. Mais pas de panique, nous sommes en Thaïlande, et ici la sécurité, on prends ça au sérieux. Je dis ça pendant qu’un mec jongle avec des bâtons en feu à deux pouces des touristes qui prennent des photos. Et devant moi, y’a un tableau en bois ou sont inscrits les plats du jour avec une lampe pour éclairer le menu. Bien évidemment, la lampe est électrique et les fils passent dans l’eau! Ou est Janeau Lapin quand on a beasoin de lui. Heureusement pour nous, les tables sont faites pour s’allonger, donc on avait les pieds au sec. Cela dit, je crois sans pouvoir me tromper que c’est le repas que j’ai mangé le plus près de la mer!!!

Finalement, petite promenade dans Chaweng. Charley et moi, on fait encore du lèche vitrine. C’est une expression bien sûr, puisqu’ici en Thaïlande, les commerces ont rarement des vitrines. Il se met à pleuvoir. Décidément, c’est pas aujourd’hui qu’on va avoir une journée sans pluie.

Bref, je sais pas trop pourquoi, mais nous sommes retournés à l’hotel sans même consommer une autre goutte d’alcool. Je crois que le voyage commence déjà à nous rentrer dedans. De toute façon, demain, on repart en mopette faire le tour de Koh Samui. Et là, je vais être en forme!!!

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