lundi 11 août 2008

Ashikaga Hanabi et Utsunomiya Matsuri

Feux d’artifices à Ashikaga

Les mois de juillet et août au Japon sont les mois des festivals (comme au Québec en fait)! Sauf qu’ici, chaque ville a son festival ou presque avec des activités bien précises qui se répètent d’année en année! Un peu comme pendant le temps des sakuras (lorsque les cerisiers fleurissent) en mars, les gens se rassemblent à un endroit bien précis ou on y trouve des petits kiosques qui vendent un tas de choses à manger (pas très santé d’habitude) et à boire (lire alcool).

Donc, par un beau samedi soir, nous nous sommes rendus à Ashikaga, à environ 50km d’Utsunomiya, pour voir les ''hanabi'' (feux d’artifices). Bon, vous allez dire qu’on a les feux dans le Vieux Port tout l’été à Montréal, donc y’a rien là, mais bon ils annonçaient quand même 10 000 feux d’artifices! Je ne sais pas trop si c’est beaucoup ou non, mais bon, c’est impressionant comme chiffre!

Donc, vers 17h on passe chercher Yumi à son hopital (c’était son idée) et puis on prend la route d’Ashikaga. C’est pas vraiment loin, mais quand il y a un événement spécial quelque part au Japon, vous êtes assurés de vous tapper un bon petit traffic. Bref, les feux commençaient à 19h donc on avait le temps en masse et pour s’assurer qu’on ne traîne pas trop, j’ai pris le contrôle du volant!!

En tout et partout, ça nous a pris pas loin d’une heure et demie avant de finalement débarquer de la voiture. Le traffic était intense, mais on a réussi à éviter le pire. Nous nous sommes donc rendus sur la berge de la rivière Watarase pour aller rejoindre la meute. Et y’avait du monde à la messe mes amis!! On se serait cru en pleine St-Jean à Québec!! Bon, ce n’était pas aussi impressionant que les Plaines, mais bon. La plupart des femmes étaient vêtues de yukatas (genre de kimono d’été avec des motifs fleuris) ce qui les rendaient franchement irrésistibles!! Les gars eux, quelques yukatas masculins (pas de fleurs) et des jinbeis (genre de pyjamas pattes courtes). On s’est d’ailleurs payé la traite avant de partir et on s’en est procuré!!!


Les feux d’artifices ont duré de 19h à 21h. Oui oui, deux heures de temps! Bref, ils les ont fait durer leurs 10 000 feux d’artifices! Parfois on avait droit à un enchainement intense de petits feux, puis quelques uns immenses qui résonnaient sur les bâtiments voisins! Toutefois, c’était intéressant encore une fois de voir tout le monde se rassembler puis s’étendre sur leurs baches bleues en train de trinquer et manger en familles! Côté bouffe, nous n’avons pas fait de découvertes culinaires trop intéressantes sauf peut-être le fameux kakigori (on appelle ça un snowcone chez nous)!


Le retour par contre fut pénible et nous sommes rentrés à la maison passé minuit!! Oh yes, plus de 3h pour revenir! On a d’ailleurs parcouru 500m en une heure à un moment donné! Vraiment au Japon, faut avoir une patience à toute épreuve pour profiter des grands événements!


Utsunomiya Matsuri

Pas de répits pour les champions, dimanche matin c’est l’heure du « Utsunomiya Matsuri » (festival d’Utsunomiya si vous préférez). En fait, ça faisait depuis samedi matin que le tout s’était mis en branle. D’ailleurs, en allant acheter nos jinbei la veille, nous avions pu sentir l’atmosphère de fêtes dans notre normalement tranquille ville d’Utsunomiya.

Encore une fois, Yumi nous avait organisé une activité typiquement japonaise (pour une fois que c’est pas moi qui a des plans de fou!) : porter le
mikoshi. À 10h30 comme prévu, elle vient nous chercher vêtue de son yukata! Wow! À chaque fois je suis impressionné par l’élégance des japonaises en yukata! Vive la tradition!

Bref, elle trouve que mon jinbei est trop froissé (je l’ai un peu pitché en boule dans un coin la veille au soir), donc on va chez Dan (non je n’ai pas de fer à repasser, le nettoyeur est juste en bas de chez moi et je suis paresseux) le repasser pour que je sois présentable. Ensuite, direction Parco pour aller s’inscrire. C’est plus facile qu’on pourrait le croire et en 2 minutes, nous avons déjà nos « jackets » officiels de porteurs de mikoshi! Mais y fait chaud à mourir!! Donc on se réfugie dans le petite centre d’achat à côté pour prendre le petit déjeuner.


À un moment donné, je demande à Yumi il était quelle heure (je n’avais pas ma montre). Il était midi et le départ était à midi!! On se précipite alors vers le lieu de départ et heureusement on ne l’as pas manqué! Les japonais nous voient arriver et nous accueillent avec des « Power » et des « Front please »!! Nous nous exécutons. Et c’est parti!


Première chose à expliquer, c’est lourd, terriblement lourd! Deuxièmement, même si je ne suis pas si grand, tous les japonais sont plus petits (ou presque). Donc, le mikoshi est bas et on le porte avec le dos courbé! Je crois que ce n’est pas recommandé par l’Ordre des Chiropracticiens! Mais bon, on continue quand même! Troisième chose, nous avions nos jinbei, donc nous avions mis nos gougounes pour avoir l’air plus véridique. Pour porter une telle charge, les gougounes ne sont pas adéquates, je peux vous le confirmer. Puis, vu que ça prend beaucoup de monde pour porter la charge, alors on se pile sur les pieds et de temps en temps on en perd nos gougounes! Pas très pratique. Néanmoins, nous arrivons à mi-chemin ou on a droit à une pause bien méritée!


Après s’être bien réhydratés et étirés afin d’éviter de finir la journée courbés comme des saules pleureurs, nous repartons pour la dernière partie du voyage. Mon épaule droite souffre, mais a gauche ne peut supporter le poids! Va falloir endurer. Heureusement, on commence à développer la technique en regardant les professionnels (oui monsieur, y’a des professionnels qui font ça) s’exécuter à tour de rôle pour nous aider. Finalement, de retour au Parco, nous allons déposer le mikoshi sous une tente de béton (je ne sais pas à quoi ça sert). Après s’être bien cassé le dos en faisant glisser le mikoshi à quelques centimètres du sol, la souffrance était terminée! Allez, maintenant aux douches! Nous avions transpirés comme c’est pas possible (imaginez forcer comme des boeufs à 34C et 70% d’humidité)!

Après être retourné à la maison pour se laver et relaxer un peu à l’air climatisé, nous étions de retour au centre-ville d’Utsunomiya (sans nos jinbei qui n’ont pu être lavés et sêchés à temps) pour voir les autres festivités. En fait, l’activité principale pendant le festival c’est bouffer. Y’a des stands de bouffe partout et on mange quand on a faim et on boit quand on a soif. Dan et moi on essaie alors des mégas burgers avec un oeuf à l’intérieur (première fois que je vois ça) alors que Yumi se contente d’un calmar cuit épicé!! Miam!!


Après avoir pris une bonne bière locale, nous retournons près du Parco pour voir les autres activités. Il y a plusieurs mikoshi qui se promènent alors sur la rue principale. Plusieurs équipes des villes avoisinantes sont donc venues célébrer et montrer leurs talents. Certains parviennent à attirer l’attention plus que d’autres!!!




Bref, ça continue comme ça jusqu’à 8h où enfin c’est le temps de la grande finale. Le mikoshi que nous avions porté est maintenant soulevé par l’équipe officielle d’Utsunomiya qui iront le porter jusqu’au temple, en haut des nombreuses marches. Juste à les regarder faire, j’ai mal!! On se trouve donc des bonnes brochettes de bœuf pour oublier nos souffrances!!


Puis après le show d’échelle (c’est pas le Cirque du Soleil, mais tout de même!!!), Kit nous convainc de prendre un petit dessert chinois! Du tofu sucré aux amandes! Et c’est vraiment bon!!!


Matta ne! (Au revoir!)

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