lundi 25 août 2008

Nantai-san

Mes vancances ont finalement débuté le samedi 9 août. J’aurais dû normalement travailler ce jour là ainsi que le lundi et le mardi suivant, mais il y eu une mauvaise gestion de la part de mon boss japonais. Peu importe, c’est sa faute et je ne me plaindrai pas d’avoir presque deux semaines de congé!

Bref, avec trois jours et demi avant de partir pour Hawaii, je n’avais pas l’intention de rester dans mon appart à me rouler les pouces. Donc, j’ai décidé avec Dan et Yumi d’aller essayer mes nouveaux souliers de « hiking » sur une montagne avoisinante : Nantai-san. Située pas très loin de Nikko et surplombant le lac Chuzenji, c’est une des montagnes les plus populaires pour les grimpeurs japonais. Le départ se fait à 1200 mètres et le sommet culmine à presque 2500 mètres au dessus du niveau de la mer. Bref, une bonne montée pour commencer ma carrière de « hiking »!


Il est recommandé de commencer tôt, vers les 8h, afin d’atteindre le sommet pour diner et avoir le temps de redescendre avant la noirceur. Donc, Yumi se pointe chez moi à 6h et nous quittons finalement vers 6h45 après avoir pressé un peu Dan qui ne semblait pas aussi préoccupé que nous. Bref, après une heure et demi de route, nous étions au pied de la montagne, prêts à conquérir le sommet!


À 8h30, après avoir franchi le temple et payé les 500 yens pour accéder au sentier, nous avons emprunter les nombreuses marches qui nous annoncent que ce ne sera pas de la tarte! Après la centaine de marche, c’était enfin le temps de tester nos capacité de grimpeurs. Une des particularités de Nantai est sa forme conique semblable à Fuji. Mais au lieu d’avoir un sentier qui serpente tout le long de la montée, celui de Nantai est droit comme une flèche. Donc, ça monte vite! Dan et moi nous apercevont d’ailleurs que Yumi a un peu de misère à suivre notre rythme, spécialement celui de Dan!

Mais peu importe, nous faisons du progrès et en moins de 30 minutes, nous atteignons la route. Oui, il y a bien une route ici mais elle ne se rend pas jusqu’au sommet. Néanmoins, il faut l’emprunter pendant une vingtaine de minutes afin de rejoindre la deuxième partie du sentier. Au bout d’une des nombreuses épingles sur la route, nous apercevont une éclaircie dans le feuillage ce qui nous permet d’avoir un premier coup d’oeil sur notre progression! Wow!


Puis, le torii qui nous indique le début du deuxième sentier!


Lorsque’une montagne a la forme d’un cone, cela signifie que plus on monte, plus la pente est raide. Rapidement, on commence à utiliser de plus en plus nos mains pour nous propulser vers le haut. Ça devient carrément de l’escalade parfois. Mais c’est vraiment cool et plus j’avance, plus je commence à adorer l’expérience. Même si on est à bout de souffle, on sent que nos jambes peuvent continuer. On regarde devant soit, et tout ce qu’on aperçoit, c’est un tas de roches désordonné! Mais, nous sommes au Japon et comme je le disais auparavant, Nantai-san est une des montagnes les plus populaires. Donc, il y a des rampes pour aider à la montée!


Cela ne veut pas dire que c’est facile par contre. Mais quand on aperçoit la vue entre les feuillages, on réalise pourquoi on a décidé de faire se faire souffrir un peu!


Des roches, des roches et encore des roches. Des grosses, des petites, des rondes et des plattes. C’est impressionant par contre de réaliser à quel point on est concentré sur le boulot à accomplir et sur le chemin que l’on va emprunter. On essaie de trouver le chemin le plus sécuritaire et le plus facile pour ne pas se retrouver en situation précaire. On se dit qu’on est vraiment bon et que c’est pas tout le monde qui peut faire ça! Puis, on croise un homme et une femme, dans la cinquantaine, minimum. Il redescendre comme si de rien n’était, équippés pour aller conquérir l’Everest! Il sont partis à 5h ce matin! Et un peu plus loin, un homme, facilement dépassé les 80 ans! Dan et moi étions estomaqués! Il nous offre ses encouragements en plus. Si je fais ça à 80 ans, je serai heureux croyez moi!


Nous atteignons l’emergency hut à la station huit. Ça veut dire 80% du chemin de parcouru, environ! Mais la dernière portion n’est pas de tout repos non plus. Après un faux-plat d’environ 100m, nous faisions face à une série de marches improvisées à l’aide de troncs d’arbres qui nous menaient jusqu’aux dernier mètres ou le sol était composé de petites roches rouge qui s’infiltrent dans les souliers!


Vraiment, le dernier 100m a été le plus difficile, à cause de la surface, de l’altitude et surtout des 1200 mètres de dénivellés que nous venions de parcourir! Mais nous y étions, au sommet! Il était midi. Trois heures et demi à monter! C’est un feeling incroyable d’y parvenir et ce même s’il y a au moins 50 autres personnes qui ont fait la même chose que nous. Un temple et une statue de guerrier nous y attendaient.


Mais nous étions là pour voir ça!



Nous en avons profité pour relaxer et reprendre des forces. J’avais passé pas moins de 2 litres d’eau et de boissons déshaltérantes durant la montée! Notre belle journée semblait toutefois s’achever puisque durant notre pause, les nuages ont commencé à encercler la montagne. À un moment donné, nous avions carrément la tête dans les nuages et les lac tout en bas n’était pratiquement plus visible.

Nous sommes donc redescendus vers 1h30. Yumi nous dit que deux hommes discuttaient durant notre descente et que la pluie allait arriver vers 3h. Nous tentons de descendre le plus rapidement possible, mais il faut faire attention, car c’est souvent en descendant que les gens se blessent le plus souvent. Nous parvenons à la route vers 3h et la pluie s’était mise de la partie. Une pluie tropicale qui arrête et recommence avec beaucoup et peu d’intensité en même temps. Les éclairs touchaient terre pas à quelques centaines de mètres de nous et le son du tonerre était hallucinant!

La dernière portion a été exécrable. La pluie avait déjà transformée le sentier en rivière boueuse et chaque pas était précaire. Il fallait trouver des roches ou des racines pour s’appuyer. Yumi était déjà tombée 2 fois et par chance j’avais évité le pire. Mais parfois, il semble ne pas y avoir de chemin qui puisse offrir les appuis nécessaires. Je me suis ramassé avec le cul bien brun et les mains bien boueuses. Néanmoins, il fallait continuer car nous sentions que le pire était à venir! Rendu au temple, nous nous sommes nettoyés du mieux possible. Alors que Yumi était partie chercher la voiture, nous avons eu droit à ceci.....


Oui mes amis, de la grêle! Et dire qu’il annonçaient une belle journée ensolleillée! Ils sont tous pareils les métérologues!! Mais malgré la température appocalyptique de la fin, ce fut une bonne expérience et j’attends avec impatience mon prochain défi : le Mont Fuji.

À suivre en septembre!!

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