mercredi 26 septembre 2007

Sumo, baseball et tout le tralala

Ça faisait un petit bout de temps que nous n’étions pas allés à Tokyo pour une fin de semaine de deux jours complète. Il y a quelques bonnes raisons pour ça. La première, parce que ça fait mal au portefeuille et la deuxième, parce ça fait mal au foie.

Mais bon, la fin de semaine dernière, nous avions de bonnes raisons pour y mettre les pieds. En effet, il y a deux choses qu’on se doit obligatoirement de faire si on effectue un séjour de longue durée au Japon : assister à un tournoi de sumo et à une partie de baseball. Nous avons donc profité de la fin de semaine pour faire les deux.


Vendredi 14 septembre 2007

Vendredi soir donc, nous avons réussi à attraper le Shinkansen de 18h05 pour descendre vers Tokyo. Normalement, on prend notre temps pour descendre car les soirées sont généralement longue et les nuits, donc, courtes. Mais là, Alex avait reçu son équipement de hockey depuis un bout de temps et il n’avait pas eu la chance de l’eassayer. Un gars de Tokyo Canadiens lui as donc dit qu’il pouvait aller jouer le vendredi soir dans un aréna de Shinjuku. Donc, Patrick, Marc-Alex et moi l’avons accompagné question de nous aussi regoûter à la joie de regarder du hockey.

Je n’imaginais jamais voir quelqu’un se promener dans le métro de Tokyo avec une poche de hockey, mais maintenant, c’est fait. Disons que les gens se demandais un peu ce qu’on faisait et à quoi pouvaient servir ces étrages bâtons. Pour le peu de japoaniss qui connaisent le hockey, il y en a 10 autres qui se demandent tout simplement de quelle planète on débarque. Mais, il y a quand même des avantages, car on vous remarque. Nous avons même reçu les surnoms de « Hot guys with hockey sticks » d’une caucasienne (américaine selon moi) d’une quarantaine d’années. On prend ce qu’on peut.

Petit resto mexicain pour entamer la soirée, c’est connu que les burritos donnent une accélération de l’enfer. Puis direction Shinjuku pour se rendre à la patinoire. Elle se trouve dans un coin perdu de Shinjuku ou on retrouve plusieurs autres installations sportives. La glace est minuscule et il fait pas chaud à l’intérieur. Les gens nous regardent comme des extra-terrestres puisque nous sommes tous en t-shirts et qu’il fait -0ºC.

Finalement, pour faire une histoire courte, c’était une séance de hockey libre. Il y avait donc Alex, 3 autres japonais de grandeur moyenne, un gardien et deux kids d’environ 13 ou 14 ans. Pas du grand hockey donc. Une chance que la bière était bonne et on ne sentait presque plus le froid. Enfin, après 45 minutes, Alex a décidé de mettre fin à ses souffrances. En effet, son père lui avait envoyé l’équipement de son frère au lieu du sien. Ils ont à peu près le même physique, mais pas pour les pieds apparament. Pis au hockey, quand t’as mal au pied, y’a pas grand chances de bien jouer.

Avec ce brin de déception, nous retournons à Roppongi afin de ramener l’équipement à l’hotel et se préparer à sortir. Encore là, une soirée comme les autres avec quelques boissons assorties d’anectodes justeuses. On se retrouve donc au Lexington afin de nous dégourdir les jambes un peu. Marc-Alex nous avait faussé compagnie pour aller récupérer le sommeil qu’il n’a pas eu la semaine précédente dû à un horaire de travail plutôt chargé. Ça arrive des fois! Il y avait du beau monde, comme d’habitude. Une jolie demoiselle se déhanche telle une déesse près du bar, je suis conquis.

- Where are you from to dance like that?
- I’m from Canada.
- No way! I’m from Canada also, Montreal.
- Oh yeah? Vancouver. I’m Danielle.
- I’m Mike.

Ah ce Mike. Il n’en manque pas une. Cette jolie fille est donc à Tokyo pour y faire du « modelling ». Vraiment, (hu-hum) je ne m’y attendais pas. Je suis entouré des filles de ma grandeur et plus. Et leur tour de taille ferait rougir mon tour de cuisse. Nous buvons donc nos drinks à 10$ à la santé du Canada, puis une petite danse. Puis, elle me présente à ses deux colocs. Deux russes. Fillion, calmes-toi!!! Là aussi, pas grand chose à redire sur leur apparence. Jugez par vous-même.




Mais voilà, dans chaque soirée qui semble si parfaite, il y a un élément qui vient gâcher tout. Ça peut être une phrase mal placée, oublier bêtement le nom de la dite demoiselle ou même de se retrouver à danser avec une autre demoiselle. Mais pas cette fois.

- So, you’ve been here a long time in Tokyo?
- No, about 3 months.
- And how old are you?
- 16.

Euh, quoi? J’ai dû verifier ses cartes et malheureusement elle avait raison. Ça casse le « mood » comme on dit. J’ai donc noyé ma peine dans une bouteille de champagne avec un japonais que je venais de rencontrer. Il avait un certain attrait pour la petite Danielle. Je ne lui ai pas dit l’information qui me troublait tant. Puis, alors qu’Alex fraternisait avec la Suisse, j’ai quitté pour aller retrouver mon lit.

En passant devant un bar sportif, j’ai regardé brièvement un extrait du match de la Coupe du Monde de Rugby entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud qui menait 23-0. Vraiment, y’était temps que j’aille me coucher.


Samedi 15 septembre 2007

Pas trop pressé d’aller voir des gars de 400 livres se battre en couches, je me laisse réveiller par la sonnerie de mon cellulaire. Il est 11h30. Grâce à ma deuxième nuit à l’hotel, j’ai pu passer outre le check-out de 10h.

Je réveille Marc-Alex et on va rejoindre Alex au Roppongi crossing. Il n’y a pas trop de presse et ce même si les portes du Kokugikan (stade de sumo) ouvrent à 8h30. En effet, les meilleurs combats sont vers la fin de la journée. En avant-midi, on retrouve souvent les plus jeunes et moins expérimentés. Ah oui, petit détail, en marchant dans les petites rues d’Akasaka, nous sommes tombés face à une Bugatti Veyron. À 1,6 millions pièce, ça va prendre un boutte avant que j’en revois une dans la rue. Malheureusement, mes réflexes étaient encore au lit, donc pas de photos.

Nous mettons quand même le cap sur la station Ryogoku. J’avais mes shorts pendant qu’Alex et Marc-Alex étaient en jeans. Je dois avouer que je redoutais un peu me faire virer de bord parce que j’avais des shorts. Dans les temples, par exemple, il faut souvent avoir des pantalons. Là, au sumo, on savait pas. Peu importe, j’étais confortable et eux crevaient!

Rendu là, on se trouve un petit café au 7e étage du musée afin de déguster un sandwich aux oeufs. Et puis un deuxième! Finalement, on trouve l’extrée principale du Kokugikan et heureusement, je ne suis pas le seul en short. En fait, on se sent plus ou moins au Japon. Au moins 25% des personnes ici sont étrangers. Étrange! C’est touristique, que voulez-vous.
Nous avons des sièges réservés, mais toujours faut-il réussir à les trouver. Leur système de nuérotage des bancs est assez, disons, peu évident pour un étranger. Heureusement, il y a une tonne de gentilles demoiselles qui se feront un plaisir de trouver votre fauteuil. Ici, faut pas se casser le bicycle et laisser le monde faire leur job. Cela dit, y’en a du monde pour faire la job. Y’a probablement plus de placiers qu’au Centre Bell et ce même s’il n’y a que 13000 places (contre 21000 au Centre Bell).



Heureusement, nous avions des sièges comme dans tout bon aréna, mais ils se trouvaient au balcon. Si tu veux t’asseoir en bas, il faut louer des « box » d’environ 2 ou 3 mètres carré ou 4 personnes doivent s’entasser en s’asseoyant en indien et ce pendant 4 ou 5 heures. Non, merci! On est proche, mais pas tant que ça.

Au début, les sièges étaient assez vides et les combats assez féroces. La technique n’est pas aussi bonne, mais disons que nous ne sommes pas des connaisseurs pour autant. Quand même, nous avons eu droit à quelques bonnes chutes et si vous voyez la hauteur du « dojo » (zone de combat), ça doit faire mal de temps en temps. Bref, parfois les combats sont longs et intéressants, d’autres fois ultra-rapides et un peu ternes.

Enfin, les deux derniers groupes se présentent. En premier, il y a les Juryo, un groupe d’environ 30 lutteurs. Puis, après que ceux-ci ai fait leur combat de la journée, on passe aux Makuuchi. Dans ce groupe, on retrouve les 42 meilleurs lutteurs de sumo qui s’affrontent selon leur classement. Pendant les 15 jours du tournoi, ils rencontreront 15 autres lutteurs et celui qui aura la meilleure fiche remportera le tournoi.

Les estrades sont maintenant remplies et il commence à y avoir pas mal plus d’ambiance. On sent la tension. Les rikishis (nom donné aux lutteurs de sumo Juryo ou Makuuchi) sont les seuls à pratiquer les rituels d’avant combat qui durent environ 5 minutes. Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le dojo. Enfin, il y a également le rituel de « l'eau de force » que le rikishi boit puis recrache.



Les combats sont souvent très courts, mais on remarque surtout la souplesse de ces géants, car ils ne sont pas seulement très ronds de taille, mais très grands aussi. Les prises sont intenses et on sent la foule embarquer à fond dans le combat. Quand un lutteur a une bonne fiche à son dossier, les applaudissements sont beaucoup plus intenses. Souvent, des spectateurs vont crier le nom des lutteurs pour les encourager. C’est assez spécial comme environnement. Puis, dès que le dernier combat (réservé aux yokozunas, les 2 meilleurs lutteurs) est terminé, tout le monde se lève de son siège et quitte. Comme prévu, ça se termine à 18h, pas une minute de plus.

En sortant pour aller prendre le metro, il n’est pas rare de croiser quelques lutteurs en robe de chambre qui attendent un taxi. Ils sont vraiment immenses, en moyenne 6 pieds 5 ou 6, au moins 350 à 400 lbs. Les jeunes et moins jeunes prennent même leur autographes. Ce sont des rock stars ou presque!

Puis, de retour à notre cher Marroad Inn, nous allons ensuite nous gaver de saucisses et de choucroutes et de schnitzels dans un resto allemand d’Akasaka. Julien, notre boss de Dassault, était venu nous rejoindre en moto au sumo et il nous a suivi jusqu’au resto pour déguster une bonne Warsteiner. Puis, Franck, l’ami d’Alex mi-québécois mi-japonais, est venu nous rejoindre. Mais j’y pense, je vous ai pas parlé. En fait, j’étais supposé vous en parler dans ma chronique du beach party de Kamakura, mais j’ai pas eu le temps de la finir. En voici donc un extrait :

« En effet, Alex a un ami semi japonais qui travaille à Montréal et qui vient parfois à Tokyo pour sa job apprendre le japonais. Ça l’air bizarre comme ça, mais le gars est né et a vécu toute sa vie au Québec, alors le japonais il est pas trop habitué. »

Bref, une couple de Frankwursts plus tard, nous avons mis le cap sur Roppongi. Avant de s’engoufrer dans le monde infernal de la nuit roppongienne, nous arrêtons au Tokyo Midtown, un complexe comprenant quelques tours à bureau et muni aussi d’un petit bar sympa. Et ce soir là, le bar était très sympa!!! Bonsoir mesdames.

Vu que la Coupe du Monde de rugby battait son plein en France, j’ai décidé de supporter les bleus de belle façon avec mon maillot. Mais je n’étais pas le seul à supporter mon équipe de la sorte. Il y a même un gars qui se promenait avec un maillot de l’Argentine. Normalement, ça ne m’aurait rien fait. Mais pour ceux qui ne seraient pas au courant, l’Argentine a battu la France en début de tournoi, ce qui s’avère être une certaine surprise. J’avais pas trop le goût d’aller lui parler. Putin de Pumas, pas vrai Juju?

Tous ensembles, nous avons découvert les vertues du Moscow Mule, composé de ginger ale, de vodka et d’une lime. Très rafraîchissant par une soirée chaude, même si en ce moment, les soirées deviennent plus fraîche. Ça me rappelle nos belles nuits d’été du Québec!!!

Sinon, rien de spécial à signaler pour le reste de la soirée. Elle s’est terminée sous le soleil!!!


Dimanche 16 septembre 2007

Comme tous les autres dimanche matin à Tokyo, j’ai tenté d’étirer le check-out de 10AM le plus longtemps. Je suis donc sorti vers 10h30 pour aller rejoindre les autres dans le lobby. Puis, petit déjeuner avec bagel saumon fumé et fromage à la crème. Miam!

Le plan de la journée, c’était de se diriger tranquillement vers Yokohama et assister au match de baseball entre les Bay Stars de Yokohama et les Swallows (oui oui, les Swallows) de Yukuit (banlieue de Tokyo aussi). Ça nous a quand même pris près d’une heure pour y parvenir, les trains rapides dans cette région étant inexistants.
Finalement, nous arrivons en même temps que la masse de japonais qui venaient aussi au match et ce une heure d’avance. Nous achetons nos billets du côté de l’équipe visiteuse, car on n’est pas vraiment partisan d’aucune équipe. C’est bien fait car c’est le côté du stade qui aura de l’ombre en premier. Oui, il fait encore beau et chaud dehors.



Nous sommes donc entourés de chandails et autres vêtements aux couleurs des Swallows. En revenant sur le nom de l’équipe, les Swallows, représenté par un genre de moineau avec un bâton, on se dit alors que les partisans des équipes adverses doivent crier des trucs du genre : « Swallows suck!!! ». Je n’élaborerai pas sur le jeu de mots.

Mais ici au Japon pas question de s’acharner sur l’autre équipe et de huer les joueurs. Non, ici les partisants sont là pour encourager leur équipe, peu importe ce qui arrive. En arrivant au stade, Pat se demande si on devrait aller dans les « bleachers », les estrades au fond du champ gauche et du champ droit. Personnellement, j’avais entendu parler que ces sections étaient réservées au « Fan Section ». Et les fans ici, ils sont fanatiques pas à peu près. Peu après avoir pris place à nos sièges, l’annonceuse maison commence à présenter l’alignement partant des deux équipes. Avant après chque joueur présenté au tableau, les partisants font une petite toune en frappant des bâtons de plastiques, des trompettes, des tambours et tout le tralala. On se croirait à un match de football universitaire américain. Et ce, même si les deux équipes qui s’affrontent ne sont que 4e et 6e de la ligue. Il y a 6 équipes dans la ligue!!!


Voilà donc la première différence avec chez nous, l’ambiance. La deuxième, le stade. Rien de comparable avec le Stade Olympique. Quand on s’y trouve, il a l’air petit le stade de Yokohama et pourtant, il contient pas moins de 30 000 places. On se sent beaucoup plus proche de l’action par contre. Aussi, pour être certain de ne pas se déshydrater, ils y a des vendeuses de bière qui se promènent dans les rangées. Rien de spécial vous allez dire, il y en a chez nous aussi. Mais au Japon, y’en a partout. Peu importe le moment, tu as une vendeuse de bière à portée de porte-monnaie. Mais bon, je dois avouer que c’est toujours plus plaisant quand c’est la même fille qui vient te porter ta bière et qu’une certaine complicité s’installe entre vous. Ça aide toujours quand elle a un sourire d’ange. C’est quoi ton petit nom? Ah merde, j’ai manqué un circuit! Zut, elle est repartie. Pas facile. Ah, j’allais oublier, il y a les cheerleaders aussi. Ça se passe de commentaire!



Ah, et puis je vous en donne une autre différence. Celle-là, franchement, c’est la meilleure. Comme dans toute partie de baseball, il est venu un temps de remplacer le lanceur de l’équipe à domicile. Normalement, l’instructeur sort de l’abri et appelle le remplaçant qui joggue tranquillement vers le monticule. Eh bien, pas ici. La distance de l’enclos au monticule sera parcourue........en auto!!! Eh oui, une belle Toyota MR-S modifié pour accomoder un banc immense ou s’intalle le lanceur de relève. Inutile? Je pense que oui. Même pas besoin de courir. Être lanceur de baseball au Japon c’est la grosse vie sale!

Finalement, il est l’heure de revenir à la maison. Cette fin de semaine a encore une fois été plutôt chargée. Les prochaines seront plus relax, car mon ménage m’attend. Ma première visite arrive début octobre et yé pas question que ça traîne chez nous. C’est ma môman et mon frère qui débarquent. Je risque peut-être de finalement vous compter notre aventure rocambolesque de Kamakura! Revenez dans quelques jours!!

À plus


Pace


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