mardi 16 octobre 2007

Maman et JF au Japon (1re partie)

Voilà, je suis de retour sur le blog! Mes premiers visiteurs sont arrivés et repartis. Disons que ça s’est déroulé assez vite merci. Aussi vite que le Shinkansen, ou presque.


Vendredi 5 octobre 2007

Je suis descendu direct à Tokyo en finissant de la job pour notre rendez-vous aux environs de 18h à la sortie Yaesu Central de Tokyo Station. Ça faisait même pas 5 minutes que j’attendais entouré d’une meute de japonais que j’aperçois mon frère de loin. Et ma mère par la suite. Et leur valise. Ça faisait bien 9 mois que je ne les avais pas vus et pourtant, c’est comme si ça avait été deux semaines.

Donc, un peu de jasette, mais pas trop, car nous avons encore 2h40 de transport devant nous avant d’atteindre la première escale : Kyoto. Pour ce faire, nous nous rendons au « Ticket Office » afin de prendre des billets réservés. Ces billets sont légèrements plus chers que ceux non-réservés, mais au moins tu t’assure d’avoir une place assise. Bref, c’était le vendredi soir (toujours bondé de monde) avant une fin de semaine de 3 jours (qui n’aide pas la situation). Ma mère et mon frère s’étaient procurés des Japan Rail Pass donc tout ça était « gratis ».

Retour à la réalité, la petite madame bien gentille m’indique alors que tous les Shinkansen en direction de Kyoto sont complets. C’est à dire que tous les trains (il y a 3 types, Nozomi, Hikari et Kodama) sont tous réservés. En tout, ça fait une trentaine de trains comprenant 8 ou 16 wagons. Dans ces trains, 3 ou 5 wagons sont pour les passagers qui ont des billets non réservés. Si je fais un calcul rapide (c’est pas mon fort mais je vais essayer), c’est environ 300 wagons avec 80 personnes à bord ce qui donne un gros 24 000 personnes. Vous allez dire que si on compara à 125 millions d’habitants, c’est pas gros, mais c’est quand même 40 Boeing 747!

Donc, le seul autre choix qui s’offre à nous est de prendre un billet non-reserved et d’espérer avoir une place pour s’asseoir. J’avais des doutes, des gros doutes. Arrivés sur le quai, on se rend vite compte que ce ne sera pas facile. Les queues pour entrer dans le train sont déjà longues et s’entrecroisent presque. Et ça continue à arriver mais le départ n’est que dans 20 minutes. Ma mère et mon frère sont vraiment abassourdis de la quantité de monde présente. Pour ma part, j’avais déjà vécu l’enfer de Tokyo Station un vendredi soir, mais cette fois-ci c’était largement supérieur.

Finalement, ma mère et mon frère vont à la chasse aux places pendant que j’essaie de trouver un coin pour entreposer leurs bagages. Une seule place était libre, donc mon frère vient me rejoindre dans le compartiment entre deux wagons. Ce sera un long périble jusqu’à la ville des temples!!!

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines! Le train venait à peine de partir que j’aperçois de la fumée blanche sortant du wagon 3 ou la mère s’était réfugiée pour reprendre un peu de sommeil. Sans paniquer, j’ai bien vite compris que des petits vlimeux avaient décidé de se griller une petite cigarette. D’habitude, les jaonais respectent les lois et les trains sont généralement non-fumeurs. Et bien, pas celui-ci. Sur les 5 wagons non-réservés, seul le 3e permettaient aux passagers en toute légalité de participer à la propagation du cancer du poumon. Quelle chance! Et quel début de voyage pour ma mère et mon frère!

Après 5 minutes, on ne voyait plus qu’à 2 mètres devant soi. Pathétique! Car on ne peut fumer sur les quais de la gare. Donc, tout le monde attends d’entrer dans le wagon fumeur pour s’en griller une. En plus, les japoanis fument comme des cheminées, donc en 2h40 de voyagement, ils peuvent bien passer un paquet!

Donc, nous prenons notre mal en patience jusqu’à temps que quelques sièges se libèrent à la prochaine station. Finalement, après 1h30 de transport, nous finissons par tous avoir une place assise. Malheureusement, à chaque arrêt, de nouveaux passagers en manque de nicotine se joignaient à nous! Pas facile pour les yeux.

Mais bon, nous arrivons enfin à Kyoto ou je retrouve mes repères assez vite. Le temps d’aller acheter des passes de bus pour le lendemain, nous prenons un taxi jusqu’à l’Hotel Gimmond. Belle petite place, pas trop loin du centre de la ville. Nous avons droit à une chambre simple pour ma mère et une chambre immense avec deux lits simple pour mon frère et moi. Franchement, c’était la plus grosse chambre d’hotel que j’ai vu au Japon! C’était à peu près la surface entière de mon appartement à Paris!

Bref, avec tout ce transport, il était rendu déjà 22h et mon dernier repas avait été consommé à midi! Donc, direction Kamogawa pour se dénicher un petit resto afin de faire le plein avant une nuit de sommeil bien méritée. Nous nous retrouvons devant un resto de hamburger steak. Vous allez dire que c’est pas très japonais. Mais justement, les japonais reffolent tellemtn d’hamburger steaks, que c’est quasiment un repas local. Cela dit, il est gras leur hamburger steak et avec du cheese sur le dessus, c’est pas ce qui a de plus santé. Tout de même, ça rempli un coin de l’estomac et ça m’as permi d’enseigner à mes visiteurs la technique de la baguette. Ça m’a permis de moi-même mieux comprendre le fonctionnement, car pour tout vous dire, quand tu en utilise tout les jours, tu ne te soucie pas trop de la technique. Ça vient tout seul. Et les baguettes, c’est comme le golf, l’important c’est d’être confortable dans ta technique. (Bon j’avoue que c’est un peu laborieux, mais c’est ce que j’ai trouvé de mieux!)

Le résultat fut assez concluant avec mon frère, mais moins évident avec ma mère. Je m’y attendais un peu, mais elle a quand même persévérée. Elle aura la chance de pratiquer duran les prochains jours j’en suis sûr!

J’initie mon frère aux rudiments de la « bière de route » en revenant à l’hotel. Après lui avoir fait constater que la télé japoanises c’était n’importe quoi, nous avons décidé de récupérer un peu pour une grosse journée de marche le lendemain.


Samedi 6 octobre 2007

On annonçait beau et chaud. C’est ce qu’on a eu. Le matin, à l’ombre, le vent se levait légèrement, mais au soleil, les shorts étaient de mise. Nous commençons notre journée kyotoïte en se rendant encore une fois près de la Kamogawa. La ville est tranquille et il n’est pas encore 9h, donc nous nous arrêtons au Starbucks pour déjeuner et se prendre un petit café. Puis on passe à travers Ponto-cho, petite ruelle avec restos typiques et extérieurs en bois. C’est beaucoup mieux la nuit par contre, même si c’est sombre comme un cimetière!

Enfin, nous enjambons la Kamogawa pour nous retrouver dans Gion, quartier ou se retrouvent la plupart des Geichas de Kyoto. Les bâtiments en bois sont très typiques et l’affichage y est très minimal. Donc, pas trop facile de savoir ce qui s’y trouve.

Finalement, nous arrivons à notre première destination, le Kiyomizudera (Temple de l’Eau Pure). Ce temple est situé sur le flanc d’une colline entourée d’une forêt assez dense. Pour y parvenir, nous devons arpenter les petites rues marchandes qui monte jusqu’à l’entrée du temple. On n’y retrouve vraiment de belles choses. Mais là, c’est le début du voyage pour ma mère et mon frère, donc ils ne sont pas chauds à l’idée de commencer à acheter tout de suite!

Bref, nous arrivons devant l’entrée du temple et nous nous appretions à y entrer quand une jeune demoiselle nous interromp. Elle nous dit alors qu’elle étudiait en anglais et qu’elle offrait avec ses camarades de commenter gratuitement notre visite. J’avais déjà eu droit au même traitement lors d’une visite du Palais Impériale à Tokyo et je dois avouer que c’est très enrichissant. En même temps, ça leur permet de pratiquer leur anglais et nous d’en apprendre un peu plus sur l’endroit. Il faut dire que je l’avais déjà visité en juillet, mais avec quelques informations de plus, c’est toujours plus intéressant.

Dès le début, elle commence à nous indiquer plusieurs dates et l’histoire de la construction du temple. À vrai dire, je n’ai pu tout retenir alors si vous êtes intéressés, vous pouvez aller voir le site web suivant pour plus d’information :

http://www.sacred-destinations.com/japan/kyoto-kiyomizudera.htm

À l’entrée du temple, notre guide nous explique alors la tradition de purification. En gros, tu te lave les mains et la bouche avec l’eau qui se trouve dans un bassin à l’entrée. Ça ressemble un peu à l’eau bénite finalement, même si je n’ai jamais bu d’eau bénite. À part celle d’Unibroue!!!

Le panorama est vraiment magnifique ce qui est très différent des autres temples au Japon. C’est un peu la communion avec la nature tandis que les autres sont souvent enfouis dans les villes entourés d’édifice modernes.


En redescendant dans les rues avoisinantes du temple, nous recroisons les différentes boutiques. Pour ma part, je crois que cet endroit est un des meilleur pour acheter des souvenirs, car le choix est vaste et les prix raisonnables. Donc, ma mère a commencé à acheter des petits trucs pour tout le monde pendant que mon frère et moi contemplions les différentes répliqes de katanas. Si vous cherchez un objet typique japonais à ramener, le katana est vraiment une des priorités sur la liste. Ensuite, il y a le saké, un éventail et même un yukata (kimono d’été). Mais bon, nous en étions à nos premières boutiques, donc nous avons remis notre décision à plus tard.


Il était déjà rendu près de midi lorsque nous sommes arrivés à notre 2e destination, le Heian Shrine. Il a été bâti assez récemment, soit en 1895 et est une réplique partielle du Palais Impérial de l’ère Heian. Les bâtiments sont vraiment impressionant par leurs détails et surtout leur couleur orangée et toiture verte. Par contre, c’est le jardin qui se trouve à l’arrière qui est encore plus impressionant. Normalement, on recommande aux visiteurs d’y aller durant la période des cerisiers, soit au début avril, afin de profiter de l’abondante floraison. Mais là, on est en octobre! Du moins, il y a de quoi se rincer l’oeil.

On y retrouve plusieurs plantes orientales ainsi que quelques arbres qui ne sont pas très jeunes. Autour des lacs, la plupart d’entre eux ont poussé quasiment à l’horizontal ce qui a forcé les personnes qui entretiennent le jardin à fabriquer des béquilles temporaires à l’aide d’autres arbres. La scène est vraiment spéciale, car on dirait plein d’arbres retraités qui ne se tiennent qu’avec leur canne de bois! Aussi, en plein milieu d’un des étangs, on retrouve des pierres rondes qui permettent aux visiteurs de marcher d’un côté à l’autre de l’étendue d’eau! Et justement, pour ceux qui connaissent, il s’agit du même endroit ou on aperçoit Scarlett Johansson traverser un étang dans le film Lost in Translation. En voici la preuve! Ouuuuuuuuu! J’ai comme eu un p’tit frisson là!

Scene du film ''Lost in Translation"


Enfin, pour terminer la tournée, vous vous retrouvez face à un magnique pont qui enjambe le plus grand des étangs pour vous ramener près du bâtiment principal. On peut y associer le charme des ponts couverts nord-américains avec la finesse de l’art japonais. C’est pitoresque, ou presque !


Il est maintenant pas loin de 3h et nous avons l’estomac qui s’auto-digère. Disons que j’ai mal calculé notre périple et on se retrouve dans un quartier pas trop réputé pour ses restos. Comble de malheur, nous devont nous diriger au Kinkaku-ji pour notre dernière visite de la journée qui se trouve à l’ouest de la ville. En ce moment, nous sommes à l’est et je n’ai pas ma carte qui indique les trajets d’autobus. Donc, la meilleure solution est de prendre un bus vers la station de train de Kyoto, qui se trouve au sud, et de repartir ensuite vers le Palais Doré en ayant pris soin de ramasser une précieuse carte d’autobus au passage.

Le plan fut exécuté à la lettre et avant de repartir pour notre dernière visite, un petit arrêt d’urgence pour casser la croûte était de mise. Un de mes buts pendant ce voyage était de faire découvrir à ma mère et mon frère la qualité culinaire du Japon. Ce ne fut malheureusement pas le cas encore une fois, car après le hamburger steak d’hier et le Starbucks du matin, nous avons eu droit à un bon gros Big Mac et un casseau de frites standardisées! Pas fort, mais c’était nécessaire.

Le ventre bien plein de calories vides, nous nous dirigeons vers le fameux Kinkaku-ji. Il ne s’agit pas d’un palais si extraordinaire, mais l’emplacement est vraiment incroyable. Encore une fois, c’est la communion entre l’art et la nature qui confère aux temples kyotoïtes leur réputation de berceau de l’histoire niponne. Et le fait que les murs en entiers (sauf le 1er étage, ils ont dû manquer de sous) sont couverts de véritables feuilles d’or rend celui-ci digne d’une carte postale. J’ai donc préparé l’itinéraire en conséquence pour venir visiter son enceinte alors que le soleil était au plus bas, afin que celui-ci reflète sur les parois en or du palais. Ça bien fonctionné et l’effet était réussi. Dommage cependant que ma caméra ait eu un peu de misère à composer avec les puissants rayonnements du soleil réfletant sur la surface. Mais bon, au moins je l’aurai vu un jour.


La journée s’achève et il est temps de rentrer pour se reposer un peu. Mes visiteurs sont en plein décalages et je leur ai fait marché quelques kilomètres de trop je crois. Mais bon, c’est une occasion unique de visiter des choses qu’on n’a malheureuement pas chez nous. Qui a dit que les vacances sont faites pour se reposer? Pour cela, il y a la semaine de travail et une ville ou il n’y a rien a faire la semaine comme Utsunomiya!!!

Malheureusement, nous n’avons pas la chance de pouvoir faire une petite sieste. En effet, la fin de semaine de congé de trois jours au Japon, c’est pas fait pour rester à la maison. Donc, les hotels sont pleins, partout! J’avais réussi à réserver un hotel à Kyoto pour le vendredi soir, mais le samedi soir était mission impossible. J’ai dû faire au moins une dizaine d’appels et je n’ai essuyé que des refus. Donc, en dernier recours, j’ai dû réserver un hotel à Himeji, à environ 1 heure de Shinkansen de Kyoto. Pourquoi Himeji? Pour le château, principalement, que nous devions visiter le lendemain matin. Et parce qu’il restait de la place.

Avant de reprendre la route en train, je décide enfin de faire essayer quelques trucs culinaires du coin à mes visiteurs. Donc, au Za-Watami, il y a de tout, ou presque. L’idée c’était surtout de leur faire goûter à quelques « sashimi », poisson cru tranché en languettes. Lors de ma dernière visite de Kyoto, nous y avions goûté et ils étaient pas si mal. Mais bon, là ça s’annonçait plus dur. Disons que ma mère n’était pas trop sure de son coup et mon frère avait l’air aventureux mais craintif.

Bref, ça ne s’est pas déroulé comme prévu car les « sashimi » étaient loin d’être les meilleurs que j’aie goûté sur ce continent. En fait, ils n’étaient pas loin d’être les pires. Mon frère n’a pas déplu son expérience malgré tout, mais ma mère fut carrément dégoûtée. Première prise culinaire! Pour le restant du repas, nous nous sommes restraints à des plats plus typiques, genre mozzarella frits et nouilles et légumes sautés à l’orientale.

Finalement, retour à la gare avec les bagages en direction d’Himeji. Une heure plus tard, nous nous retrouvons dans nos chambres, prêts à reprendre un peu d’énergie. Ça ne fera pas de tort!!!

(à suivre.........)

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