lundi 22 octobre 2007

Maman et JF au Japon (2e partie)

Dimanche 7 octobre 2007

Beau dimanche matin en perspective qui commence avec un déjeuner-buffet américain. Pas trop mal vous direz, mais tiède c’est un peu moins chic. Tout de même, c’est mieux qu’un déjeuner japonais (poisson cru, riz et soupe miso......beurk)!

Le dos légèrement en compote dû à notre grande marche de la veille et à un matelas digne d’un fakir, nous nous dirigeons vers le fameux château d’Himeji. On dit que si on a qu’un seul château à visiter, c’est celui-ci qu’il faut voir! On verra bien!

On ne peut pas vraiment le manquer, car il est perché assez haut sur une colline entourée de murets au milieu d’une ville de la grandeur de St-Eustache! Il y a toutefois beaucoup de monde dans la ville, la moitié pour venir visiter le fameux château j’imagine.

Cette fois-ci, pas de guide bénévole pour nous raconter des anectodes justeuses sur les habitants de cet édifice grandiose, seulement un petit dépliant décrivant le trajet à parcourir. Avant d’entrer, il est bien important d’enlever ses souliers et de les trimbaler dans un sac de plastique blancs plié immaculément par des employés qui j’espère ont des loisirs plus passionants. On te passe des petites pantoufles, mais elles sont vraiment petites. On retrouve au moins une centaine de paires de 6 à 9 et peut être 5 ou 6 de grandeur 10 et plus. C’est ça être extra-terrestre au Japon!


Bref, le château vaut vraiment la peine si on n’en a jamais visité auparavant. La disposition des murets tels un labyrinthe rend l’invasion difficile par les envahisseurs potentiels. De même, les murs en éventails rendent l’ascension quasi impossible et dans le bâtiment au-dessus se trouvent des trappes d’ou les résidents peuvent jeter de l’eau bouillantes ou même des roches sur les grimpeurs. Mais au milieu de l’enceinte se trouve le bâtiment principal du château qui habritait l’empereur et l’impératrice. Il est vraiment magnifique de loin et vous verez surement des photos de celui-ci lors de la saison des cerisiers. Assez inspirant comme image!

Pour visiter l’intérieur et atteindre le 6e et dernier étage du donjon, il faut des bonnes jambes et un bon équilibre. Les escaliers pour se promener d’étage en étage ressemblent plus à des échelles. Ça me rappelait vaguement mon appart à Paris ça!!! Mais ça vaut la peine, car d’en haut, vous avez une vue imprenable de la région. Dommage que la ville ressemble vraiment à St-Eustache!!!

Tout de même, je crois que cette visite a été vraiment intéressante et on se rend compte rapidement que le Japon a beaucoup plus d’histoire que le Québec. Par exemple, le château a été reconstruit en 1601 après avoir été détruit en 1580. La ville de Québec a été fondée en 1608. Ayoye!

Cette petite visite terminée et une autre petite heure en Shinkansen plus tard, nous arrivons finalement à Hiroshima. Nous connaissons tous les événements tragiques de 1945 et on se rend vite compte qu’Hiroshima diffère des autres grandes villes du Japon. En effet, elle est beaucoup plus moderne et l’urbanisation est plus structurée que la plupart des villes japonaises qui ont grandi trop vite.

Après avoir déposé les bagages à l’Auberge de jeunesse, nous nous dirigeons vers le parc de la Paix. Le parc se situe près de l’hypocentre de l’explosion de la Bombe atomique du 6 août 1945. EN gros, c’est comme un gros parc avec quelques monuments à la mémoire des gens tués par cet événement abominable. Et dans le parc, il y aussi le musée de la Paix qui retrace les événements menant à l’attaque nucléaire et ensuite le relèvement de la ville.

Je ne veux surtout pas vous mettre à terre, parce que franchement, tu resors pas de cet endroit avec l’air très joyeux. C’est assez « hardcore » comme musée et je ne suis pas certain que tout le monde est apte à voir et entendre ce qui est présenté. Mais néanmoins, je suis bien content d’y être allé et d’avoir approfondit mes connaissances sur le sujet. Mais y’a pas de doutes, vous ressortez de là avec une vision très différente de cet événement et totelement dégoûtés par les tactiques de guerre. Ce musée porte donc bien son nom, car en ressortant, tout le monde est encore plus convaincu que la paix est primordiale.

Pour vous faire un petit portrait de l’événement sans trop entrer dans les détails, je vous propose les deux images suivantes, soit le centre de la ville d’Hiroshima avant et après la bombe.





La boule rouge indique l’endroit ou « Little Boy » a explosé à 600 mètres d’altitude dans le ciel d’Hiroshima à 8h16, le 6 août 1945. L'explosion, est équivalente à celle de 15 000 tonnes de TNT. Près de l'épicentre de l'explosion, la température au sol de 4 000 degrés vaporisa tout sur son passage et déclencha les premiers incendies. L'onde de choc rasa la ville sur plusieurs kilomètres à la ronde et le souffle de l'explosion pulvérisa les bâtiments en projetant des débris à haute vitesse. Des vents de 300 à 800 km/h dévastèrent les rues et les habitations. Pas moins de 75 000 personnes sont tuées sur le coup dont un tiers de militaires. Dans les semaines qui suivent, plus de 50 000 personnes supplémentaires meurent. Le nombre total de morts reste imprécis, mais plusieurs rapports indiquent qu’il serait de l'ordre de 250 000.

Bref, c’est pas jojo comme truc à raconter, mais c’est vraiment essentiel d’en parler, car plus de 20000 armes nucléaires sont encore présentes sur terre. Vous imaginez le massacre! Je vous donne le site de Wikipédia qui raconte bien les événements menant à l’attaque. On comprend alors un peu mieux pourquoi les Américains en sont venus à utiliser cette arme qu’ils ne connaissaient pas assez en ces temps. Vous n’êtes pas obliger d’aller y jeter un coup d’oeil, mais si vous êtes curieux comme moi, c’est tout de même intéressant.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_attaque_atomique

Après, c’est sur, quand on marche dans le parc, beaucoup d’images du musée nous reviennent en tête. Lorsque finalement vous arrivez devant le dome de la bombe A, vous réalisez que c’est ici que ça s’est passé ici et ce, il y a juste un peu plus de 60 ans. Par contre, dès que vous sortez légèrement de cette enceinte, vous retrouvez la ville et l’effervescence du Japon moderne. C’est vraiment un contraste ahurissant! C’est bien quand même, car on ne peut vivre que dans le passé. Non?


Avec tout ça, nous avions oublié de diner. En cherchant un resto, nous sommes tombés sur une bonne petite pâtisserie. En passant, un petit conseil, n’allez jamais dans une pâtisserie si vous avez l’estomac qui s’auto-digère car vous risquez de sortir de là avec plus de calories à ingurgiter qu’il n’en faut pour courir un marathon! On a réussi à se retenir.

Finalement, la mère n’avait pas trop le goût « d’essayer des affaires » et je ne connaissais pas trop le coin. Donc, nous nous sommes contentés d’un petit resto italien. Ça m’a quand même permis de prendre un calzone. Ça devait bien faire 3 ou 4 ans que je n’avais pas mangé ça!

Nous sommes retournés à l’auberge de jeunesse pour faire nos lits! En effet, j’avais dû louer une chambre japonaise, car toutes les chambres « western » étaient occupées. Bref, pour vous résumer, comme les autres chambres vous avez une entrée pour laisser vos souliers et une salle de bain. Par contre, pour la chambre à coucher, vous avez une belle pièce recouverte de tatamis! En arrivant, il n’y avait qu’une table basse et trois genre de chaises pas de pattes autour de la table. Et les lits? Dans le placard!

Donc, il a fallu tasser la table et étendre les futons qui seront utilisés comme lits. Mais futons est un bien grand mot. Je dirais plutôt coussins pour mettre sur une chaise longue afin d’être légèrement plus confortable. C’est dur en bibitte! Mais bon, ma mère avait l’air bien contente alors ça me dérangeait pas trop. À vrai dire, j’aurais dormi en petite boule de la coin et ça ne m’aurait pas dérangé non plus. Afin de mieux dormir, mon frère et moi décidons d’aller découvrir le « night life » d’Hiroshima!!

Vraiment, c’est pas comparable à Tokyo. En fait, c’est comparable à.....euh.......Utsunomiya! Donc pour trouver des places, y faut chercher. Le problème majeur, c’est que les bars ne se trouvent généralement pas au 1er étage. Donc, il faut lire (et savoir lire) les panneaux pour indiquer si vous pouvez déguster un léger breuvage alcoolisé? Et on a fait le tour en long et en large. Un bar avait l’air pas mal, mamis vu que nous sommes au Japon, il était petit et plein. Malheureusement ici, si y’a pu de place pour t’asseoir, t’as pas le droit de rester. C’est comme la chaise musicale finalement. Pas le droit de boire debout, à moins d’être dans un standing bar! On niaise pas icitte!

Finalement, une enseigne de Guinness nous a fait un clin d’oeil et il ne nous en fallait pas plus pour nous convaincre. Un pub irlandais, c’est une valeur sûre généralement (pour la bière, pas pour la clientèle!). Heureusement, il y avait un match de rugby de la Coupe du Monde en direct, Afrique du Sud contre Fiji. J’ai donc initié mon frère aux règlements que je connais (y’a des fautes parfois, j’ai aucune idée de ou ça sort!). Il a bien apprécié son premier match. Alors que le match était à égalité, les sud africains y sont allés de deux poussées ultra rapides pour se distancer de 14 points leurs adversaires du Pacifique. Nous y avons même rencontré un nouveau-zélandais qui m’as alors appris que la France avait battu les All Blacks la veille, 20-18. J’en croyais pas mes yeux (enfin mes oreilles parce que je ne l’ai pas vu le match!). Pauvre lui, ses espoirs se sont alors tournés sur Fiji et ça regardait pas bien son affaire.

Nous avons quitté le bar vers 23h40 afin de rentrer à l’auberge de jeunesse car il y avait un couvre-feu à minuit! Si t’es pas là à minuit, tu couches dehors! Rendu près du parc de la Paix, il a fallu faire un petit sprint pour arriver à temps. Malheureusement, pas de lit douillet pour m’accueillir à la fin! Mais bon, les trois bières ont contribué à une bonne nuit de sommeil quand même!


Lundi 8 octobre 2007

Cette dernière journée de la fin de semaine de 3 jours commence bien mal. Déjà l’alarme de mon cellulaire n’avait pas de quoi me réjouir (mème si j’aurais été plu confortable chez un acuponcteur), le petit Jésus s’était mis à pleurer durant la nuit et il n’avait toujours pas fini à notre réveil. Bref, une journée de merde qui s’annonce.

Pas de chance, le site météo du Japon nous annonce une journée grise et de très fortes chances de pluie. Ce ne sont aps de très bonnes nouvelles, surtout que notre avant-midi était consacré à visiter l’ïle de Miyajima, au large d’Hiroshima. Marcher dans la nature habillé d’un poncho jaune serin, c’est pas ma vision d’une belle journée de visite! Mes visiteurs sont bien d’accord aussi.

La solution de rechange est donc simple, il vaut mieux commencer notre voyage vers Utsunomiya car il y a pas mal de route à franchir. En gros, pas moins de 894 km séparent Hiroshima et Tokyo. Utsunomiya se retrouve alors à 110 km de la ville reine. Bref, si vous faites un calcul rapide, c’est un peu plus de 1000 km à parcourir en une journée! Heureusement, il y a le Shinkansen!!

Nous décidons donc de nous rendre à Kyoto ou nous laisserons les bagages temporairement pour aller terminer nos emplettes dans les rues avoisinantes du Kiyomizudera. Y’a du monde à messe comme on dit par chez nous. Difficile mème de trouver une case pour mettre les valises des mes visiteurs. Heureusement, les japonais sont bien organisés, donc il y a un « baggage room » qui est assez efficace merci.

Rendu dans les rues voisines au Kiyomizudera, il y a toujours autant de monde! Ma mère continue à essayer de trouver des p’tits souvenirs pour tout le monde alors que mon frère et moi, on se concentre à trouver le katana idéal. C’est vraiemnt pas facile et il y en des vraiment beau. Par contre, c’est illégal de ramener un vrai katana éguisé au Canada, à moins qu’il ne soit classé comme antiquité. Donc, il faut se rabattre sur les copies qui sont impressionantes malgré tout.

Et voilà, ce katana est le mien. Je l’ai choisi simple, donc une lame standard sans image gravée, avec un étui noir luisant. L’effet est bon! Reste à voir si je peux l’éguiser en revenant!

Nous revenons à la gare afin de nous diriger tranquillement vers Tokyo. Il était maintenant 15h00 et il nous était impossible de réserver des places sur le Shinkansen. En effet, plus aucune place réservée n’était disponible pour tous les trains en après-midi!!! Donc, il a fallu nous rendre une demi-heure d’avance sur le quai afin de s’assurer d’avoir une place assise dans les wagons non-réservés. Heureusement, nous étions dans les premiers dont nous avons réussi à avoir des sièges. Après les 3 derniers jours de marche intensive, je n’avais pas trop le goût de me retrouver debout pendant 2h40. Bref, tout est bien qui fini bien.

De retour à Utsunomiya, je peux enfin faire découvrir les spécialités culinaires du coin. Pour commencer, le « yakiniku », qui signifie viande grillée. Beaucoup de ces restos sont d’origine coréenne, dont celui ou j’ai emmené mes visiteurs. Bref, tu commandes généralement une bière (ça se prend bien avec de la viande), un plat de viandes assorties (la viande est crue.....pour l’instant!) et quelques plats pour accompagner le tout. D’habitude, nous commandons du « bibimba » qui est un genre de mélange de riz, fêves germées, viande, oignons verts, d’autres trucs que je ne connais pas trop et un oeuf cru sur le dessus. Ça vient dans un bol en pierre ultra chaud et tu brasse le tout qui cuit dans le bol chaud. C’est vraiment très bon et santé en plus!

Dans le resto, tu t’assoies autour d’une table massive en bois et au milieu, il y a un trou ou se trouve un grill au charbon. Tu fais griller la viande à tour de rôle que tu peux agrémenter de sauces salées, sucrées ou fortes. Bref, t’as l’embarras du choix. Je crois qu’ils ont bien aimé. Heureusement!!!

Merde, demain matin le boulot. Pour maman et JF, ce sera ballade à Nikko. Chanceux!!!

À suivre…

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