jeudi 15 novembre 2007

Hiking à Shiobara

La première fin de semaine de novembre s’annonçait plutôt rock’n’roll au début. En effet, le Tokyo Motor Show était sur ma liste d’événements à ne pas manquer. Vu que c’est le deuxième plus gros salon de voiture au monde après Paris, je me suis dis qu’une journée ne serait pas suffisante.

Mais bon, Alex m’a convaincu que c’était pas si gros que ça et qu’on fait le tour rapidement. Me connaissant, c’est pas le genre de place ou je vais circuler rapidement. Magasiner par contre c’est autre chose. Je sais ce que je cherche et je rentre rarement dans un magasin sans avoir une bonne idée en tête de se que je veux. Et dans les salons de l’auto, y’a toujours plein de choses pour vous distraire!!! Mais bon, je garde tout ça pour mon prochain message!

Puisque j’avais décidé de descendre une seule journée, le dimanche, pour le salon de l’auto, mon samedi était libre. De plus, la météo s’avérait prometteuse. Donc, nous avons décidé d’aller dans le coin de Shiobara afin d’admirer les couleurs de l’automne (oui oui, ici l’automne existe encore!) et respirer du bon air frais. Départ à 12h30 d’Utsunomiya et Shiobara est à environ une heure de voiture, donc la journée s’annonçait belle.

Pas de problème pour se rendre en autoroute jusqu’à Nishinasuno. Mais Shiobara, se trouve à une vingtaine de kilomètres de là, dans les montagnes. Qui dit montagne (à vrai dire même dans les plaines c’est comme ça) dit route à une voie. Et qui dit couleurs d’automne au Japon, dit achalandage! Mais pas du petit achalandage! De l’achalandage genre les « lineups » du Boxing Day, la ligne pour les billets de spectacles de Madonna, le traffic pour prendre le tunnel L-H Lafontaine, etc. Vous voyez le genre. Bref, peu importe ce que tu veux faire ici, y’a du monde.


Nous sommes sortis de l’autoroute vers 13h30. Il nous restait environ 15km à faire. Devinez à quelle heure nous sommes arrivés à notre destination?

(musique de Jeopardy)

16h

Hallucinant! Ça avançait tellement lentement, que j’ai eu le temps de sortir de la voiture, aller au dépanneur de l’autre côté de la rue, acheter 2 burritos pour Julien et moi, les faire chauffer et revenir à la marche et la voiture avait avancé d’à peine 10 mètres!! Nous avons pratiquement vidé toutes nos provisions de noix, boisson énergisante, saucissons, Ficello (oui oui, ça s’appelle pas Ficello mais c’est quasiment la même chose) et fruits que nous avions acheté pour notre journée de « hiking » dans le traffic.

Heureusement, après avoir atteint Shiobara, il nous restait une succession de routes tordues pour se rendre au sentier désigné. Julien et Marc-Alex s’en sont donné à coeur joie avec les petites Fit. Elles manquent de jus, mais elles tiennent bien la route. Voyez par vous-même!


Il ne faut surtout pas oublier que le soleil se couche vachement tôt ici, en ce moment aux alentours de 17h. Il ne nous restait donc à peine une heure pour faire une petite promenade. Tout de même, nous avons tenu un bon rythme ce qui nous a permi de voir les trucs les plus intéressants sur le sentier.


Celui-ci longeait une petite rivière ou l’eau était franchement super claire. Mais la température ne se prêtait pas à la baignade. S’il y avait eu une source d’eau chaude à côté, peut-être! Mais bon, nous avons pu admirer quelques chutes et rapides dans un milieu qui nous fait, pour un instant, oublier la laideur des grandes villes. La nature, y’a rien de mieux pour faire le vide.....et le plein de photos!


Après un peu plus de 45 minutes de marche, il était temps de rebrousser chemin si on voulait voir ou nous marchions. Le retour vers Shiobara s’est bien déroulé malgré la noirceur. Disons que le chemin s’est fait plus rapidement qu’on aurait pu le penser. En arrivant à la route principale menant au village de Shiobara, nous avons vu que le traffic pour retourner à l’autoroute était aussi infernal que celui pour y parvenir.

Donc, afin de laisser le traffic se diluer et aussi nous reposer un peu, nous sommes allés dans un onsen question de se tremper les fesses dans de l’eau chaude. Et croyez-moi, elle était chaude. Mais pas aussi insupportable que le sauna. C’était un vrai four!! Sérieusement, au début je me demandais si c’est moi qui était pas fait fort. Puis, j’ai regardé le thermomètre qui indiquait 90.

- Quoi? Juste 90 Fahrenheit! Ça fait pas de sens, que je dis à Alex.
- Non, c’est pas 90 Fahrenheit, c’est 90 celsius!!!
- Ah!

Puisque je ne semblais pas surpris de sa réponse, il a jugé bon de préciser son point.

- C’est parce que l’eau boue à 100ºC!!!!

Ah ouais, quand même! Heureusement, en sortant du sauna, il y avait un petit d’eau froide. D’eau glacée je devrais dire. Ça fait du bien un instant, puis la patate commence à te débattre dans la cage thoracique! Et alors tu retournes dans un bain chaud et tes pieds commencent à te picotter comme s’ils étaient engourdis!!! Spécial!! Vous avez de la neige pour que je me roule dedans?

Une heure et demi plus tard, nous sortons de l’établissement pour nous rendre compte que le traffic avait disparu et ue les rues étaient enfin désertes. Nous avons donc enfourché nos Fit vers la belle contrée d’Utsunomiya!!!

Avec toutes ces aventures, il fallait bien casser la croûte à un moment donné. Ainsi, nous avons choisi de l’italien. Premier arrêt, la pizzera Anjo’s. Une petite place, vraiment intime. Personne n’était allé auparavant, donc nous ne savions pas à quoi nous attendre. Bref, tout ça pour dire qu’en arrivant, le resto était plein et qu’il fermait dès que tout le monde partait! Il était 21h15!!! Refuser des clients, comme nous en plus (gros mangeurs), c’est pas très marketing!
Nous nous rabattons sur son grand frère, l’autre restaurant Anjo’s qui sert des plats italiens autre que de la pizza! Eh bien vous savez quoi? On s’est fait retourné de bord aussi! Le resto ferme à 21h30! Et pourtant, je suis déjà venu ici plus tard que ça. Anyway, tout le monde avait encore l’estomac vide et les options s’amenuisaient! Finalement, je sais pas trop pourquoi, on s’est attablé au Salzeria, ou quelque chose qui ressembe à ça. En gros, c’est un restaurant « familial » qui sert de la bouffe italienne dans un décor digne des années 80. Mais pas genre rétro, mais plus dans le sens que le restaurant a été construit dans les années 80 et qu’il n’a jamais été rénové depuis. Pour vous donner une idée, on y retrouve de vieilles tuiles pastels, des murs avec tapisserie pastel (surtout jaune, mais je les soupçonne d’avoir été blancs un jour), des serveuses avec des baies vitrées comem lunettes, et elles portent des tabliers pastels, un éclairage qui ma foi n’a rien de romantique (gros néons industriels) et j’en passe.

Et la bouffe? Aussi apétissante qu’un repas congelé j’ai bien peur. Il y a un avantage à tout cela par contre : le prix. Pour le Japon, c’est vraiment « cheap ». Ça nous a coûté environ 15$ chacun et on a mangé comme des cochons. Nous avons même prix deux bouteilles de vin. Bon, vin est un bien grand mot, disons que ce liquide rouge foncé se rapprochait plus de la composition chimique de Drano! D’ailleurs, je crois que j’ai l’émail des dents plus mince depuis ce repas! Et les douleurs gastriques qui viennent avec! Mais bon, pour 10$ la bouteille, dans un resto!

En résumé, pas facile de profiter de la nature au Japon, car comme je le répète souvent, y’a juste trop de monde dans ce pays là. Les routes sont belles, mais elles sont vraiment pas assez larges! Et oui, malgré notre expérience culinaire ratée, je crois encore qu’on mange mieux ici qu’en sol québécois (même nord-américain!).

Restez à l’écoute, mon résumé du Salon de Tokyo viendra dans quelques jours!!!

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