dimanche 20 janvier 2008

Vacances au Québec (3e partie)

En route vers Chicout (suite)

Attachez votre tuque, on part!

La route est mauvaise, vraiment mauvaise. On s’était lancé des « On va y aller mollo » et des « Si jamais c’est trop dangereux, on virera de bord ». C’est bien beau, mais avec la neige qu’ils attendaient dans la région de Québec, notre petit enfant de 5 ans intérieur disait « Youppi, d’la neige partout dans ma salopette! ». Mais bon, la route était mauvaise. En voici la preuve!

En montant plus au Nord, la pluie s’est transformée en neige. Mais la chausée ne s’est pas transformée en belle princesse pour autant. Ele est devenu une bête, prête à engloutir n’importe quel chauffeur imprudent qui osera la défier avec des pneus quatre saisons!!! Rendu à Québec (je me demande encore comment on a fait pour se rendre jusqu là), on ne décelait que deux traces grises au milieu de la neige collée au tarmac. Le droit à l’erreur était presque nul.

Ah oui, j’ai oublié de vous montrer une photo de ma rutillante CTS. Enfin, j’en ai une seule, la voici.

Ici gît une Cadillac CTS 2006, dans un fossé sur le bord de la 40 juste avant la sortie 319. À ses côtés, son locateur qui pleure sa belle qui est embourbées dans ce que les québécois ont surnommé avec affection cet hiver de « marde blanche ».

Heureusement, j’avais ma pelle Oscar dans le coffre et j’ai aussitôt commencé à enlever la neige qui entourait la voiture. Et y’en avait mes amis!! Mais, par chance, la neige n’était pas trop lourde. Par contre, il y en avait partout et nous ne pouvions sortir de la sans l’aide d’une remorqueuse.

Quinze minutes plus tard, elle arrive enfin accompagnée d’une police au regard intimidant. Le gars est ben là pour m’aider, mais ça ne l’empêche pas de passer des remarques sur le nono qui a mis des pneux quatre saisons sur ce char là (c’est supposé être moi). Et le policier, ayoye, lui il s’est payé la traite.

- Bon, un autre qui conduit pas selon les conditions de la route pis qui pense que parce qu’y’a un Cadillac toute va ben aller!
- Euh, que je bafouille.
- Pis y’a des quatre saison en plus, rajoute le remorqueur. Sur une traction arrière!
- Des pneus quatre saison en plus, renchérit le policier. Tu t’es pas donné de chance mon homme.
- Euh, que je traumatise.

Charles essaie bien de lui expliquer que c’est une voiture de location, mais y’a pas l’air de vouloir comprendre. Bref, je le laisse faire son monologue sur la sécurité routière pendant que je regarde le gars qui est supposé me déprendre du banc de neige se démener pour me faire bouger de deux pouces et quart. Je me suis retenu pour ne pas lui dire qu’il se prenait en beau « cabochon » et qu’on va y passer la nuit si y continue à tirer en diagonale. Faque le gars a appelé une deuxième remorqueuse pour tirer deux fois plus croche.

Heureusement, on a fini par sortir le « Caddy » et on est allé régler nos comptes à la prochaine sortie. Cowboy et Charles sacraient après le policier qui a semblé vouloir leur faire la morale. Pour ma part, je suis resté calme. J’étais certain de pouvoir lui faire comprendre que ce n’était pas de ma faute si a compagnie de location m’avait donné des pneus incompatibles avec les conditions de la route.

Quand il est enfin sorti de sa voiture, je lui ai présenté mes papiers de location et il a tout d’un coup fait un spectaculaire 180º. Bref, en résumé, il a fait un ticket de 270$ à la compagnie de location pour des pneus inadéquats, appelé Discount pour leur dire de me donner un autre char et appellé une autre remorqueuse afin d’amener mon « Caddy » jusqu’à la succursale la plus proche. Nous, on a attendu dans le char en mangeant nos sandwichs au beurre de pinottes.

Finalement, la remorqueuse est venue et nous a amené au Discount le plus proche ou on m’a offert une belle Mazda 5. Ah, pour le ski c’est fantastique avec de la place en masse pour les snowboards. Mais mettons que c’est pas le luxe de la Cadillac! J’ai donc du faire mes adieux et nous avons mis le cap sur le McDo le plus proche pour nous remettre de nos émotions et replanifier notre week-end.

Disons que nous étions moins chauds à l’idée de devoir traverser le Parc après notre aventure. Surtout qu’il était maintenant presque 14h. La température semblait s’améliorer, mais pour combien de temps? Tant qu’à avoir fait tout ce chemin, aussi bien profiter de la région un peu.

C’est ainsi que les boys m’ont convaincu d’aller faire du ski de soirée au Mont Ste-Anne. Après ça, ben on se trouve un motel et on attendra de voir la température le lendemain pour décider du sort de notre dimanche. J’ai donc laissé le volant à Charles et nous sommes arrivés au Mont Ste-Anne vers 14h30. Les flocons tombaient toujours et la neige semblait bon, quoique collante légèrement.

Le ski de soirée débutait à 16h, donc ça nous a donné du temps pour que j’aille me louer un équipement et aller aussi réserver une chambre pour la nuit. Disons que de trouver une chambre un samedi soir en plein mileu des vacances des Fêtes aux alentours du Mont Ste-Anne, ce n’est pas du gâteau. Mais la femme de Réservhotel nous a déniché de quoi à Ste-Anne-de-Beaupré : le Motel Joanne. Riez pas, on a vraiment couché là et pour 85$ la nuit sans taxes. Mettons que le nom ne me donnait guère confiance, mais on n’avait pas vraiment le choix.

Pour le ski, bah disons que c’était la première fois de l’année, donc les jambes ont travaillé dur. Le ski de soirée, surtout à Ste-Anne, c’est la course aux dammeuses. Bref, tu prends les gondoles et tu essaies de spotter les dammeuses et tu espères arriver lorsqu’elles auront finies. C’est souvent uen course contre la montre, car si une piste n’est pas dammée, elle a été tellement endomagée dans la journée que c’est inskiable (j’pense que je viens d’inventer ce mot là). Si tu arrives 10 minutes après l’ouverture de la piste après le passage des dammeuses, c’est souvent trop tard. Je ne sais pas si c’est la condition de la neige ou les plachiste qui font exprès, mais c’est pas long qu’on voit des traces incurables dans la neige qui font sautiller les skis.

Tout de même, je crois qu’on a bien apprécié notre soirée, vu les événements de la journée. Pour se rassasier, rien de mieux qu’un bon St-Hubert qui se trouvait, heureusement, juste l’autre côté de la 138! Cette fois, pas de décalage et j’ai eu le sommeil facile même si le matelas avait les caractéristiques de celui de Papa Ours dans la fameuse fable.

Le dimanche matin, le soleil rayonnait sur Ste-Anne-de Beaupré et pas un nuage à l’horizon. Nous avions droit à un déjeuner continental (toasts café), mais nous avons opté pour le classique « 2 oeufs bacon » afin de nous donner de l’énergie. Car, enfin, nous allions pouvoir attaquer les pentes du Massif, ma station de ski préférée......au Québec!

Y’a pas à dire c’était la journée parfaite pour faire du ski et nous n’étions pas seuls à penser ainsi. Malgré toutes nos bonnes intentions, nous ne sommes arrivés au Massif que vers 10h30 et vu qu’il n’y a aps de ski de soirée ici, le dernier remonte pente est à 15h30. Bref, je m’empresse d’aller me louer des skis mais je n’étais pas seul là non plus. J’ai enfin réussi à avoir mes skis à 11h30 et il n’y avait plus une seconde à perdre!

La chose la plus frappante au Massif, c’est surtout la vue. Les pentes plongent ni plus ni moins que dans le fleuve et en hiver, les glaces qui se détachent et qui forment des millers de petites îles offrent un spectacle unique. Parfois, il faut se concentrer sur la pente sous nos pieds, car si on admire le paysage trop longtemps, on fini par se retrouver au plancher. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé, lors de ma première descente! Résultat, un pouce de foulé. Mais rien pour m’arrêter. Nous avons dévalé les pentes sans arrêt jusqu’au dernier remonte pente. Quatre heures de pur bonheur!!!

Vu que quatre heures c’est quand même court, il fallait maximiser notre temps. Alors que j’attendais mes skis de location, Cowboy et Charles ont réussi à effectuer une première descente. Rendu en bas, une foule les attendait au remonte-pente principal. L’enfer, au moins 15 minutes d’attente c’est sûr. C’est alors qu’un homme au manteau blanc les interpelle.

- Hey les gars, y’a un autre remonte pente plus loin et y’a jamais personne.

C’était Jean-Luc Brassard. Merci JL du conseil, car en effet, tout le long de la journée, il y avait en moyenne 20 personnes à ce remonte-pente parce qu’il fallait faire un peu de ski de fond tandis que 95% du monde allait à l’autre au centre de la montagne. Nous avons donc pu profiter entièrement de notre journée.

Le retour s’est fait beaucoup plus calmement que l’aller avec le Canadien à la radio. Disons que la fin de semaine a été pas mal divertissante.

Donc, enfin, la réponse à la question : « Aurais-je dû écouter mon instinct? ».

Oui et non. Oui pour le trouble que ça nous as causé. Non parce que mais sans Chicout, on n’a eu une super belle journée de ski dimanche et m’as permis de vous raconter cette histoire!!!

(À suivre)......vous en faites pas.....il ne reste qu’une partie!!!

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