mercredi 9 janvier 2008

Vacances au Québec (1re Partie)

J’aimerais tout d’abord souhaiter une Bonne Année 2008 à tous ceux à qui je n’ai pas eu la chance de le dire pendant mon séjour au Québec. Malheureusement, 2 semaines, c‘est très court et je n’ai pas eu la chance de faire tout ce que je voulais faire ou voir tous ceux que je voulais voir. Mais bon, ça fait quand même du bien de passer du temps à la maison et jouir des plaisirs de l’hiver québécois.

C’est reparti pour une autre année. Mais avant d’embarquer là-dedans, j’aime mieux vous raconter les meilleurs (et surtout pires) moments de mon séjour au Québec. C’est pas aussi exotique qu’un combat de thai-boxing en Thaïlande ou du snorkelling en Indonésie, mais pour moi ce fut tout aussi intéressant.


L’aé-RETARD de Chicago

Bon, faut bien commencer par le commencement. J’ai donc quitté mon appartement d’Utsunomiya à 11h30 le vendredi 21 décembre pour me rendre à la gare ou mon autobus partait à 12h30 en direction de l’aéroport de Narita. Disons que je me suis donné du lousse!! Bref, tout s’est bien déroulé et mon vol est bel et bien parti le vendredi à 18h, heure de Tokyo.

Après 11h de vol dans un Boeing 747 inconfortable et avec un écran à projection qu’on voit rien, j’arrive enfin à Chicago à 14h, le vendredi toujours!!! C’est bon, je viens quand même de gagner 4h!!! Mais ma joie fut de courte durée. Tout d’abord, parce que mon vol Chicago-Montréal était prévu pour 18h45, ce qui fait une attente de plus de 4h. Et ensuite, parce que l’aéroport de Chicago, cé un immense merdier géré par des incompétents de la pire espèce.

Il n’y a pas vraiment d’avantages à effectuer un transfert d’avion aux États-Unis, à part le prix du billet qui est souvent plus abordable. Mais tout ce qu’on a fait économiser à notre portefeuille, c’est nos nerfs qui en prennent pour leur rhume. Donc, même si on fait juste un transit en territoire américain, il faut faire la ligne pour attendre de se faire intérroger par le gars des douanes. Heureusement, le mien était sympathique.

- Vous restez combien de temps aux États-Unis?
- Je ne reste pas, je repars pour Montréal ce soir.
- Et vous arrivez de ou?
- Du Japon.
- Ah! C’est bien là-bas? (avec un sourire en coin qui veut pas dire grand chose)
- Oui, très bien même.
- Et la bouffe?
- Pas mal meilleure qu’ici, ça c’est sur!!!

Il m’as regardé un instant, perplexe, ne sachant pas trop si je venais d’insulter la culture culinaire de son si beau pays. Il a donc décidé de me laisser partir! Ce fut le plus sympathique américain à qui j’ai eu la chance de converser!

Évidemment, faut reprendre notre bagage pour aller ensuite le porter à d’autres employés imcompétents qui sont supposés le mener à bon port, soit dans mon prochain avion. Puis, le petit train pour aller du terminal 5 au terminal 1 qui sert franchement à rien. En fait, il sert à éviter de se taper un petit 10 minutes de marche. Et Dieu sait qu’il y en a pas mal autour de moi qui auraient grandement besoin de ce 10 minutes d’exercice léger.

Finalement, je passe devant tout le monde au comptoir de United et je me dirige directement à la vérification des bagages. Pas de trouble et le monde est toujours aussi bête! En sortant, il y a un merveilleux tableau indiquant les différents départs. J’en trouve un seul en direction de Montréal, celui de 15h30 qui indique en lettre rouge à la fin de la ligne : CANCELLED. Oups! J’ai eu une petite chaleur mettons. Il faut dire qu’il est 14h30 et que mon vol est prévu pour 18h45, donc il devrait s’afficher bientôt. Je me rends au terminal C ou risque de partir mon avion.

En 15 minutes, mon vol est enfin affiché et au lieu d’y voir le supposé ON TIME, un autre adjectif inscrit en jaune vient de me ramener sur terre : DELAYED. Et pas juste de 15 ou 20 minutes, car le vol était maintenant prévu pour 21h50. Il est 14h50. Un petit calcul vite vite, ça fait 7h. C’est long en titi 7h. Et dans un aéroport en plus!

J’ai donc dû explorer le terminal de fond en comble pour passer le temps. Je me suis assis devant différentes portes d’embarquement selon l’achaladage de l’endroit. Les places sont tous aussi inconfortables les unes des autres. Par contre, il y a un endroit près de la porte C9 ou il y a 3 places consécutives sans avoir de bras pour m’empêcher d’étendre mes jambes! Un petit conseil si vous êtes pris là-bas un jour! J’ai pu entendre tous les qualificatifs ingrats qui pouvaient être attribués à un aéroport et à une compagnie aérienne (seul United part du Termianl 1 de Chicago). En effet, au moins 90% de vols étaient en retard ce jour là. J’ai entendu dire que c’était à cause de la brume. Euh. Yeah right!!!

Il y a quoi à faire à l’aéroport de Chicago quand on attend vous dites? Bah, selon mon évaluation, 95% des commerces dans l’aéroport vendent de la bouffe. Sinon, des revues. Donc, les gens mangent, boivent et lisent. Pas étonant que tout le monde soit gros ici! Faut dire qu’après un an au Japon, ça fait bizarre de se retrouver sous la moyenne de poids collectif. Donc, je me suis pris un bon cheeseburger cuit sur le grill par un gars qui avait l’air moins salubre qu’un vendeur de pad thaï dans un ruelle louche de Bangkok et une bière versée par une fille qui a la joie de vivre d’un chinois qui vient de perdre 15 ans d’économies en une soirée au Casino.

Mais bon, tout ça c’est rien à comparer au Dieu de l’incompétence : le gars qui s’occupe de distribuer les portes d’embarquement pour les avions. Bref, je ne sais pas si c’est juste un gars ou un comité, mais le gars ou le comité est disfonctionnel, ça c’est sur. Voici ce que je me souviens des indications de mon vol durant la journée.

15h : Vol à 21h50, Porte C8.
17h : Vol à 22h20, Porte C5.
19h : Vol à 21h20, Porte B17 (15 mins de marche pour se rendre à l’autre terminal).
20h : Vol à 21h50, Porte C4 (euh......ok).
21h30 : Vol à 22h15, Porte C7.

Il y avait un vol pour Montréal prévu pour 20h qui est finalement parti à 21h30. J’essaie toujours de trouver la logique là-dedans!

Rendu à 22h, l’avion n’est toujours pas devant notre porte d’embarquement. Le départ est toujours indiqué à 22h15. Ils sont optimistes chez United!!! 22h10, l’avion arrive et débarque du monde!!! Le tableau indique enfin 22h25.


Il est 22h35, je suis assis dans mon siège. J’ai envie de faire pipi (la bouteille d’eau que j’ai callé avant d’embarquer vient de faire effet). J’attendrai qu’on soit en l’air.

22h50, nous sommes toujours devant la porte d’embarquement. L’hotesse ne veut pas me laisser aller au petit coin, on part bientôt qu’elle dit.

23h05, nous quittons enfin la porte d’embarquement. Je pourrai me soulager bientôt!!!

23h20, nous attendons notre tour, y’a du traffic sur les pistes!!! J’essaie de ne pas penser aux Chutes Niagara!

23h35, nous nous envolons enfin vers Montréal. Je ne réussirai à aller au petit coin qu’à 23h50 quand le pilote décide enfin d’éteindre la maudite lumière des ceintures!

Arrivé à Montréal, il est 2h du matin et il n’y a pas un chat aux douanes. Heureusement, la fille me fait pas chier plus longtemps et me souhaites de Joyeuses Fêtes. Je suis doublement heureux quand je me rends compte que les incompétents de Chicago ont réussi à amener mon baggage dans le bon avion. Ils ont eu 7h quand même!!!

Je dépose mes baggages chez mes parents vers 3h du matin. Il est maintenant 17h le samedi à Utsunomiya. Ça fait donc 29h30 de voyagement.!! Et d’attente!

Enfin, je suis chez moi! Pour deux semaines!! Vite, une tourtière!!!

(À suivre.....)

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