vendredi 1 février 2008

D'la poudre!!!!!

Enfin, de retour avec une bonne vieille histoire japonaise. L’hiver sévit ici aussi, mais la neige se retrouve dans les montagnes et pas dans notre cour!! Bref, pas de patinoire de quartier, mais des belles conditions sur les pistes quand même! L’idéal.

Donc, pour notre première sortie de 2008, nous nous sommes rendus à Zao dans la préfecture de Yamagata. Pour ceux qui ont une bonne mémoire (ou qui sont allés voir dans mes archives), nous y étions allés aussi l’an dernier lors de la première fin de semaine de l’année. Bref, c’est un peu rendu une tradition (serais-ja là en 2009 pour la poursuivre....va falloir patienter encore un peu)!

Donc, samedi matin, 6h, départ du Sanko Heights en direction de Yamagata. Il pleut sur Tochigi et on espère tous qu’elle se changera en neige lorsqu’on sera plus au nord. Malgré la visibilité réduite, Marc-Alex et Alex on bien l’intention de parvenir au pied des pentes avant 9h (c’est un peu rapide par contre). En cours de route, la pluie s’est heureusement changée en neige et on commence à avoir des fourmis dans les jambes.

Finalement, 3 heures et des poussières plus tard, nous sommes rendus à Zao et il tombe une belle neige épaisse, légèrement mouillée. Contrairement à l’année dernière, cette fois-ci nous avons réservé dans une petite auberge afin de rester sur place samedi soir et ainsi profiter de deux journées de ski. Vu que la place n’était pas trop achalandée, nous avons pu laisser nos trucs dans la chambre et ainsi se rendre au guichet avant 10h. Pas trop d’attente pour les gondoles et nous sommes partis.

Y’a une chose de particulier avec Zao, c’est que les remontées mécaniques sont plutôt mal situées. Parfois, il faut faire un peu (même beaucoup) de ski de fond pour se rendre au chair-lift qui nous amènera ou on veut bien aller. Et bien souvent, on se rend compte le dimanche après-midi qu’il y avait un autre chemin qui nous évitait tout cet effort!!!

Bref, tout de même, on a réussi à faire quelques bonnes descentes en explorant les endroits qui nous étaient familiers, vu que nous y étions venus deux fois l’année dernière. Y’a une chose qui est sure, c’est qu’en haut, y fait pas froid, y fais frète! Comme chez nous! Pis y vente pour écorner pas un, mais un troupeau de boeufs en entier. C’est dans ces moments là qu’on se demande s’il y a deux sortes de japonais: ceux qui sont gelés comme des popsicles à 0ºC et ceux qui sont ici à se les geler pour vrai. Malheureusement, je n’ai pas de réponse scientifique à cette question!

Néanmoins, il fait froid en ti-pépère et quand tu atteint le haut de la montagne, y’a pas juste le froid, le vent et la neige qu’il faut contrer, il y a aussi les coutumes. Oui, ici au Japon, c’est important de descendre lentement. J’ai rien contre, il faut apprendre à un moment donné (50% des skieurs ou plachistes au Japon sont débutants on dirait), mais pas dans les pistes pour expert, s’il-vous-plait. Juste un exemple, la piste la plus difficile de la montagne a un angle de 38º (que j’ai descendu sur le cul l’année dernière!!!). Eh bien, à un moment donné, nous nous sommes retrouvés face à une école de ski. Juste pour vous dire, du chasse-neige dans une piste à 38º avec des bosses, c’est pas l’idéal. Et c’est dangereux pour tout le monde. Mais bon, on s’en est sorti indemne (regarde sans les mains maman!!). Au moins ça m’as permis de m’arrêter pour regarder la spectaculaire chute d’Alex!

Y’a aussi une autre chose qui peut en irriter plus d’un, sois cette manie de s’arrêter en plein milieu de la piste pour attacher ses fixations (en snowboard bien sur) ou juste pour admirer le paysage. J’en ai malencontreusement poivré quelques uns en faisant un arrêt d’urgence (bon Marc-Alex a dit que j’ai fait exprès, mais je vous jure que non....). Il faut donc être patient et aux aguets ici parce y’a du monde à messe comme on dit!

Bon, revenons à nos moutons. Après le dîner, on a décidé d’aller s’isoler un peu dans une partie de la montagne plus ou moins adaptée aux japonais, car elle comporte que des pistes pour expert (y’a ça de bon ici)! Et pour s’isoler encore plus, nous avons décidé d’emprunter des chemins vierges, ou presques, dans les sous-bois. Ici, c’est pas très populaire et même interdit parfois. Mais là, la neige était tellement fraîche et abondante, qu’on ne pouvait pas reculer. Donc, on s’est trouvé un beau petit bois pas trop encombré et on s’y est donné à coeur joie. Bon, je vous avoue tout de suite que je ne suis pas un fan énorme de sous-bois. Mettons que je ne suis pas à point dans ma technique, mais je me suis juré de m’améliorer cette année. Mon expérience au Massif en décembre m’a convaincu que je pouvais y arriver.

Ma foi, j’ai vu un peu trop gros au début je crois, mais rendu à ma 4e ou 5e fois, disons que ça allait mieux. Mais le problème dans les sous-bois, c’est quand tu hésites. Là tu ralentis et tu te retrouves arrêté dans un tapon de neige. Puis, t’as l’air d’un beau tata en essayant de te déprendre des branches. Si tu as le malheur de perdre un ski, alors là t’es dans le trouble. Dès que tu mets ton pied à terre, tu renfonces jusqu’à la mi-cuisse! Pas l’idéal. C’est du sport et c’est très bien comme ça!

En terminant la journée, pendant que Marc-Alex et Julien retraitaient au chalet, Alex et moi avons découvert une belle petite piste d’accélération, dure et légèrement glacée comme je les aime!!! On s’est payé la traite comme on dit!

Le soir, un repas nous attendait à 18h à l’auberge. Donc, une petite heure avant le souper, nous nous sommes rendu au bain qui se trouvait dans le sous-sol de l’hotel. Mais il s’agit d’un petit bain, pas comme les gros qu’on retrouve un peu partout dans la ville. En fait, c’était un petit bain carré, environ 4 pieds par 4 pieds. On est rentré 4 là-dedans!!! On était proche, disons! Mais ça fait toujours du bien.

Le repas était bien, simple et efficace pour reprendre des forces. Le vin par contre, je suis pas sur. Disons que j’aurais eu le choix en ça et une bouteille d’Harfang des Neiges et j’aurais hésité!

Le soir, y’a pas grand chose à faire à Zao. C’est plutôt calme et l’âge moyen de la population doit dépasser le 40. Ça ressemble à Utsunomiya la semaine! Donc, on a fait ce que tout le monde fait le soir, on va dans un onsen se tremper le cul dans de l’eau chaude! Et croyez-moi, le onsen ou on est allé, il est magique. Bon, y’a seulement 3 douches et du savon en petites bouteilles (quand y’en a), mais le bain dehors est phénoménal. D’abord, y fait frète et puis tu entres dans l’eau chaude. Pas trop chaude, juste assez. Pis tu bois ta bière, relax. Bon, nous les « étranges » sommes les seuls à boire dans le onsen, mais ça c’est un détail. Ça relaxe, c’est bon!

Après ça, une p’tite bière dans notre auberge et à 22h, on commence à sérieusement penser d’aller au lit. Pas facile la vie!

Le matin, le petit déjeuner nous attendait à 8h. On avait des fourmis dans les jambes car on pouvait apercevoir le soleil pour la première fois du week-end. Le vent faisait des siennes ce matin-là et les remonte-pentes étaient sécoués généreusement. On se rend tout de même ou Alex et moi avions fini notre journée la veille. Cette piste était vraiment fabuleuse, dure et rapide à souhait. Par contre, pour les 5 ou 6 minutes de remontée, on déscendait durant 15 secondes max! Bon, la vitesse était quand même bonne! Néanmoins, Marc-Alex semblaient bien apprécier le dur lui qui pendant tout le voyage ressemblait à un cocaïnomane en manque : « J’veux d’la poudre!!!! ». Eh bien, on n’a pas nécessairement besoin de poudre pour avoir du fun sur les pistes!!

Mais nous recherchions tout de même cette majestueuse poudre et pour ce faire, nous devions nous rendre du côté droit de la montagne. Pas de ski de fond cette fois-ci, nous allons marcher! Rendu à la gondole #1, nous avons eu la surprise de voir que le vent avait amené quelques amis avec lui. En effet, plusieurs remonte-pentes en haut de la montagne étaient fermés dû aux mauvaises conditions. Ayoye! On se rend quand même à notre sous-bois préféré mais non sans peines. Le vent nous empêchait parfois de descendre la piste d’accés et on se retrouvait arrêtés en pleine tempête! Pour ma part, je n’avais pas de cache-cou. Pas parce que je l’ai oublié, mais parce que je l’ai perdu. J’ai perdu au moins 3 cache-cou ici depuis l’année dernière. Maudites auberges mangeuses de cache-cou!!!

Notre sous-bois était toujours aussi bon, même si nos traces de la veille n’avaient pu être recouvertes par la neige de la nuit précédente. J’avais pris du gallon et disons que ma technique s’améliorait. Tellement que je me suis permis une petite escapade sous les chaises. Ayant vu la bonne qualité de la neige, les boys m’ont suivi lors de l’autre descente. Puis, y’a des p’tits snoros bridés qui se sont mis de la partie, motivés par nos traces. Gang de suiveux!!!

Bref, une autre bonne journée de ski. En finissant, un dernier petit arrêt au onsen était de mise afin de relaxer un peu avant le chemin du retour.

Et voilà, c’est ainsi que ce termine notre première fin de semaine japonaise en 2008. Il n’en reste qu’une quarantaine!!!

À plus,

Pace

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je te donne des cache-cou et tu les met sur la bouche et sur le nez et sur la face.Et moi aussi je vais les mettre comme toi